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29/08/2018

Ravaillac et Henri IV

Ils ont tué Ravaillac

Thierry Bourcy et François-Henri Soulié

10/18 "grands détectives" n°5307

 

Ravaillac a tué Henri IV, rue de la Ferronnerie, à proximité de l'auberge du "Coeur couronné". La question n'est pas là. La question est de savoir si l'assassin a agi seul. Les historiens se sont beaucoup interrogés sur l'éventuelle responsabilité de la Reine, couronnée la veille. Nommée Régente par son époux qui devait  partir à la guerre contre l'Espagne. Guerre immédiatement annulée par la très catholique Marie de Médicis.

Pour les deux romanciers, la réponse est claire : il y a eu complot, organisé par le Duc d'Epernon, qui était dans le carrosse royal au moment du drame. Non seulement il n'aurait rien fait pour détourner la main du meurtrier, mais il aurait même donné le signal à Ravaillac. Concini, le favori de la Régente, aurait pris les dispositions pratiques.

Ces comploteurs pouvaient-ils prévoir que le carrosse serait bloqué par un embouteillage à cet endroit ?

Quelles sont les preuves historiques ?

Ravaillac a été rapidement exécuté. Sans révéler les noms de ses éventuels donneurs d'ordre.

L'enquête est parsemée des cadavres de celles et ceux qui pourraient témoigner à charge.

Les auteurs insistent sur le clivage entre catholiques et protestants. Souvenirs de la Saint-Barthélémy et de l'Edit de Nantes.

 

09:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

14/08/2018

Des cheveaux blancs, des torros noirs...

Camargue rouge

Manuel Garcia

éditions TDO, collection "Noir Mistral"

 

Un manadier de "petite Camargue" m'a expliqué un jour qu'il y a trois sortes de manades : celles qui élèvent des taureaux, pour les corridas ou pour les courses camarguaises, celles du élèvent les fameux chevaux blancs, et celles qui élèvent les touristes...

Le lecteur est invité, à l'occasion d'enquêtes menées par la Gendarmerie, à parcourir ces terres et à rencontrer des personnages hauts en couleurs.

Dommage que le style manque de simplicité.

 

07:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

27/07/2018

Des chants grégoriens au Québec

Le beau mystère

Louise Penny

Actes Sud / Actes Noirs

 

"Pourquoi les chants grégoriens, plus que toute autre musique religieuse, ont un effet si puissant sur les gens ?" C'est ce que l'Eglise appelle "Le beau mystère".

Tout à fait à l'écart de la civilisation, pour fuir l'Inquisition, au bord d'un lac, se dresse le monastère de Saint-Gilbert-entre-les-loups. Tout le monde pensait l'ordre des Gilbertins disparu jusqu'au succès phénoménal de leur enregistrement de chants grégoriens.

Le prieur, chef de choeur, principal artisan du succès, et désirant en enregistrer un second, pour consolider les fondations du monastère, est retrouvé le crâne fracassé.

L'inspecteur-chef Gamache, et son adjoint, chrétiens qui ne vont plus à la messe depuis longtemps,  sont les premiers laïcs à être admis dans le huis-clos monacal.

Un chant grégorien d'exception, et non les prières, leur permettra de trouver le coupable.

Il semblerait, dans la vraie vie, que l'ordre des Gilbertins n'ait pas eu de monastères ailleurs qu'en Angleterre. Avec des moniales et des chanoines, mais pas de moines hommes. Cet ordre n'a pas survécu à la dissolution des monastères par Henri VIII.

Louise Penny se serait inspiré du monastère bénédictin de Saint-Benoît-au-lac, fondé au début du XXe siècle par des Français fuyant les lois laïques.

 

 

 

 

 

15:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature

08/07/2018

une intrigue policière originale à la "Belle époque"

Le détective de Freud

Olivier Barde Cabuçon

Babel noir

 

Paris 1911. Un psychanalyste est retrouvé étranglé sur son divan d'analyse. Sigmund Freud demande à un autre de ses disciples, le Dr du Barrail; d'enquêter en prenant contact avec les patients du confrère assassiné. S'en suit une belle galerie de portraits.

Dont un député à qui l'auteur prête une réplique de Waldeck Rousseau ("Je suis un républicain modéré mais je ne suis pas modérément républicain") , ainsi qu'une de Raymond Poincarré ("Ce qui nous sépare, c'est toute la question religieuse.")

Jung participe à l'enquête. Le disciple préféré s'éloigne du maître :"l'apport de Freud est monumental mais réduire l'Inconscient à la sexualité est une erreur, ainsi que de tout rapporter à l'enfance. A côté du Conscient et de l'Inconscient individuel, il existe également un Inconscient collectif représenté par des symboles qu'on retrouve dans nos rêves mais aussi dans l'art comme dans la religion."

 

"Il y a trois sortes  de personnes qui disent la vérité : les sots, les enfants et les ivrognes."

"Le vêtement est la barrière entre les différentes classes sociales."

"Les nostalgiques de l'ordre ancien, ls antisémites et les populistes vont finalement prendre le dessus. Ne vous y trompez pas, la peur de l'avenir va pousser les nations à se replier sur elles-mêmes et chercher au-dehors un bouc émissaire à chacun de ses problèmes."

 

18:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature

04/07/2018

La dernière aventure de Bernie Gunther

Bleu de Prusse

Philip Kerr

éditions du Seuil

 

Comme l'ami Frédéric Dubuisson, je suis triste de la disparition de Jean-François Parot. Philip Kerr, un autre de mes auteurs préférés, alliant, lui aussi, l'Histoire et les histoires, vient également de disparaître. Sur la couverture de son livre son nom est cinq fois plus gros que le titre du roman. Preuve qui ne trompe pas : on achète un Philip Kerr, comme on achetait un Jean-François Parot, avec la garantie de passer de bons moments de lecture.

"Bleu de Prusse" était la couleur de la veste d'uniforme des soldats allemands pendant la Première Guerre Mondiale. Comme le "bleu horizon" chez nous. Pas vraiment pratique pour ne pas être vu. Sans parler du pantalon "garance"... "Bleu de Prusse" devient le mot de passe choisi par Bernie Gunther, le héros policier habituel de Philip Kerr.

Social-démocrate perdu au milieu des nazis, il est chargé de découvrir l'assassin d'un ingénieur abattu sur la terrasse du Berghof, le "nid d'aigle" du Führer...qui doit justement venir y fêter ses cinquante ans, à la veille de la guerre.

Non seulement Bernie trouvera le coupable, même pas Juif, à la grande déception des nazis, mais il découvrira également quel panier de crabes corrompus dirige l'Allemagne nazie par la terreur.

En 1956, le numéro 2 de la Stasi, ancien nazi, veut l'obliger à devenir tueur à son service. Bernie doit fuir, poursuivi par les tueurs est-allemands.

Bien entendu, les deux histoires se croisent.

 

08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature