20/11/2020
Berlin, hiver 46/47
La vengeance des cendres
Harald Gilbers
Calmann-Levy Noir
Harald Gilbers continue ses récits situés dans le Berlin de la fin de la deuxième guerre mondiale.
L'hiver 1946/47 est connu es Allemagne sous le nom de "hiver de la faim". Juste après la défaite allemande et l'arrivée des troupes soviétiques, puis des Alliés occidentaux, l'heure est au déblayage des ruines causées par les bombardements, pas encore vraiment à la reconstruction. Les organismes affaiblis par le manque de nourriture résistent d'autant plus mal au froid.
"Seul le trafic de denrées rares comme les pneus, les cigarettes et les produits alimentaires était formellement interdit par les Alliés".
A Berlin arrivent par milliers les populations d'origine allemande venant de l'Est de l'Europe, les "Allemands ethniques", ainsi que de nombreux Juifs n'ayant aucune confiance envers l'URSS et la Pologne. "Contre toute attente, Berlin avait connu durant les derniers mois un afflux de Juifs originaires d'Europe orientale. "C'est le Traité de Lausanne qui légalise pour la première fois en 1923 le transfert forcé de populations. Afin de stabiliser l'Europe d'après guerre, les Alliés ont encore eu recours à cette méthode prétendument éprouvée." "Malgré la proximité culturelle, l'intégration des réfugiés de souche allemande s'est avérée extrêmement difficile." "Mille réfugiés arrivaient chaque jour à Berlin".
Arrivent également les détenus des camps de concentration que les nazis ont évacués. Par manque d'intérêt et de moyens les trains transportant ces ex détenus se retrouvent stoppés en pleine campagne. "Les homosexuels ne sont pas reconnus comme victimes du nazisme."
"La vengeance des cendres" est un roman policier. Donc il y a des meurtres que l'ancien commissaire Oppenheimer va élucider. Ayant perdu son poste parce que Juif, il est à même de comprendre les envies de vengeances.
12:22 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire
16/11/2020
L'astrophysique au service du FBI
City of windows
Robert Pobi
éditions Equinox / Les arènes
C'est l'hiver, très froid à New-York et dans le Wyoming. Un agent du FBI est tué dans sa voiture par un sniper. Pour savoir d'où le tir est parti, le FBI fait appel à un professeur d'astrophysique, ancien de la maison. Il se lance dans l'enquête, d'autant plus que le sniper continue l'hécatombe.
Tout sera révélé à la fin. En attendant le lecteur tourne les pages car le style est prenant.
Il y a deux messages : sur les conséquences possibles d'une bavure policière, et contre le surarmement des citoyens au nom du sacro-saint deuxième amendement.
L'hiver arrive. Bon pour être dans l'ambiance !
08:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
06/10/2020
Berlin, avril, mai, juin 1945
Derniers jours à Berlin
Harald Gilbers
10/18 n°5416 "Grands détectives"
L'ex commissaire Oppenheimer a été radié de la police parce que Juif, mais il garde ses capacités à enquêter, surtout quand il cherche celui qui a profité du chaos de la fin de la guerre pour violer son épouse.
Comme beaucoup de Berlinois, Oppenheimer se réjouit de la chute du régime nazi, avec une crainte à l'égard des soldats russes. Les troupes occidentales sont encore trop loin pour contester les Russes.
Lors de son enquête, Oppenheimer réalise que les Russes comme les Américains cherchent à mettre la main sur les documents concernant les recherches allemandes sur l'arme atomique. Des deux côtés les services spécialisés cherchent à attirer les chercheurs.
15:37 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire
26/09/2020
Un rebelle syrien non islamiste
Juste parmi les hommes
François Dupaquier
éditions Fayard
François Dupaquier est un "humanitaire", spécialiste de la réponse humanitaire des zones de conflit.
Dans son roman, il met en scène une jeune journaliste, ancienne de l'action humanitaire. Elle croise la route d'un jeune Syrien, rebelle mais se battant également contre les islamistes. "Plongés dans l'obscurantisme religieux." "Les mouvements révolutionnaires laïcs sont devenus la cible de l'Etat islamique."
"Les djihadistes étrangers affluent par centaines. Seuls les rangs puissants des groupes radicaux, financés par les pays du Golfe, peuvent les nourrir."
"La Turquie soutient les groupes proches des "Frères musulmans", le Qatar et l'Arabie saoudite arment des groupes salafistes."
Les atrocités du régime syrien nous sont rappelées. Les rebelles syriens non islamistes étaient, au départ, soutenus par la CIA, avant que le Président américain ne s'en désintéresse. Ils sont alors devenus complètement dépendant de la Turquie qui a pour principale obsession l'écrasement des Kurdes.
Les deux jeunes gens cherchent à savoir qui fournit au régime les armes chimiques interdites. Les Russes sont prêts à tout pour les empêcher de remonter la filière.
Ils tentent également de suivre la piste de l'aide américaine.
"Diviser l'Europe dans le climat politique mondial actuel est une folie. Tout ce travail d'union des peuples européens depuis la Seconde guerre mondiale est en train d'être balayé par la bêtise humaine."
"Seuls 30% des fonds sont utilisé pour l'achat de nourriture, le reste étant principalement dépensé en transport."
19:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, syrie
22/09/2020
Paris, mai 68
Le dossier Anténora
Lucie et Jean-François Muracciole
Toucan Noir
Une bande de braqueurs de bande qui opère en DS.
Des professeurs à l'école Normale Supérieure meurent de crise cardiaque...ou d'empoisonnement.
Un astronaute américain envoyé à Paris par la Nasa pour prendre un peu de vacances.
Des espions russes. Et la DST à l'affut.
Un commissaire débonnaire à quelques mois de la retraite.
Il y a de l'action. Pas le temps de s'ennuyer. Et plein d'humour et de second degré. Réjouissant.
"Anténora est l'une des parties du neuvième cercle de l'Enfer de Dante." "Anténor, le Troyen qui trahit sa patrie et poussa les siens à accueillir le cheval d'Ulysse." "Anténora, le lieu des traitres politiques."
Les auteurs ont écrit un livre qui leur ressemble : Lucie enseigne l'italien à la Sorbonne et est également traductrice. Jean-François a été élève à Sciences Po et à Normale Sup. Spécialiste de la Résistance, il enseigne à l'université de Montpellier. Il a déjà publié de nombreux livres portant sur cette période. Ce roman est leur deuxième écrit à quatre mains. Ils étaient nés en 68, mais pas depuis longtemps.
"Les meilleures paroles sont celles qu'on ne dit pas." (proverbe sicilien)
"Le privilège de la femme que nous aimons plus qu'elle ne nous aime est de nous faire oublier à tout propos les règles du bon sens." (Balzac)
"Godard réussissait l'exploit de rendre Belmondo ennuyeux, Resnais avait décidé d'emmerder la terre entière et Truffaut était le prototype du faux génie."
12:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar


