18/01/2017
Prix du quai des orfèvres 2017
Mortels trafics
Pierre Pouchairet
éditions Fayard
En ouvrant un "prix du quai des orfèvres", je sais que je vais y trouver un éloge de la police nationale, ou de l'un de ses services. Cette année la palme revient à la coopération policière internationale, en l'occurrence avec les services policiers espagnols et marocains. Difficile, il est vrai, de lutter contre les "mortels trafics" de stupéfiants qui prennent souvent ce chemin. Bien entendu, aucune "guerre des polices" ! Tous les services coopèrent sans heurts.
Une fois le principe de base accepté, rien n'empêche de se régaler de ce prix 2017 : écriture fluide et suspens garanti !
16:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
16/12/2016
Le marchand d'armes
Tout est sous contrôle
Hugh Laurie
Points policiers P 2396
Je n'ai jamais vu "Dr House", mais son acteur principal Hugh Laurie possède un certain talent d'écriture, un style qui accroche, avec humour et sarcasme.
Il nous propose une histoire de marchand d'armes et de groupe terroriste infiltré. La manipulation de ce groupe a pour but d'inciter les clients potentiels à acheter un tout nouveau hélicoptère ultra performant pour lutter contre le terrorisme.
Parfois à la limite de la crédibilité, mais plein de rebondissements. Un vrai polar à l'ancienne, à la langue déliée. Et au message politique clair.
08:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
31/08/2016
Enquête, à Kaboul, sur un assassin en série de petites filles
BAAD
Cédric Bannel
éditions Robert Laffont
collection "la bête noire"
Il y a deux ans, je disais tout le bien que je pensais de "L'homme de Kaboul", le roman précédant de Cédric Bannel.
"Baad", mot afghan qui ressemble tant, y compris dans sa signification, au "bad" anglais confirme le talent de conteur de l'auteur.
On retrouve ses critiques contre Karzaï et sa famille, et les "ministres qui se mettaient des millions dans les poches", "La rapacité des dirigeants n'avaient plus de limite." Reste l'espoir en une sortie de crise permise par une alliance entre les talibans modérés et les laïcs, en particulier les partisans du commandant Massoud, "traqués à la fois par les talibans extrémistes et par les durs d'un régime décidé à empêcher toute émergence d'une solution politique extérieure à ses clans."
Le héros, le commandant Kandar, est la poursuite du tueur en série de petites filles. A Kaboul, et même hors de Kaboul. Bannel montre un pays assez loin des clichés habituels. "La croissance économique aidant, de nouveaux quartiers apparaissaient en continu autour de la ville. Kaboul entrait dans le XXIe siècle, se modernisait à toute vitesse."
A Paris, Nicole, ex agent des services secrets, mène l'enquête sur un "chimiste" ayant inventé une nouvelle drogue destinée à inondée le marché européen. Et l'Afghanistan, "narco-Etat", "produisait 90% de l'opium et de l'héroïne fabriqués dans le monde." "La zone de la planète au climat le plus adapté à la culture du pavot.""Le triple du rendement laotien."
Bien entendu, les deux enquêtes finiront par se rejoindre !
Un excellent roman policier dans le cadre de l'Afghanistan.
"Sous la pression de la coalition, les lois changeaient sans cesse. La procédure pénale était de moins en moins compréhensible, renforçait d'autant la tentation de la population de recourir à la justice tribale ou religieuse."
"Les talibans refusaient les rasoirs et le papier toilette car le Coran n'en faisait pas mention, mais ils utilisaient sans vergogne explosifs, fusils d'assaut et missiles modernes." "Les talibans faisaient une véritable fixation sur les serviettes hygiéniques, considérées comme harams."
"Comme personne ne devait l'ignorer, la médecine moderne était un complot des Juifs et des Nazaréens pour asservir les vrais croyants."
08:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar
29/07/2016
Entre Bourges et Montpellier, entre hier et aujourd'hui
Les lettres de sang
Yves Desmazes
éditions TDO
Collection "polar du Sud"
Un cadavre au pied de la statue de Jacques Coeur, à Montpellier. Car Jacques Coeur a une statue à Montpellier, ville où il avait développé ses affaires vers la Méditerranée. Quand l'homme d'affaires a déplacé ses activités à Marseille, les Montpeliérains lui en ont voulu et plusieurs d'entre eux ont témoigné à charge à son procès.
L'enquêteur, héros récurrent de l'auteur, fait le lien et va enquêter à Bourges, ville natale de l'ancien argentier de Charles VII (le "petit roi de Bourges", celui-là même que Jeanne d'Arc a poussé à se faire sacrer à Reims). Charles VII n'était pas d'un tempérament reconnaissant. Il l'a prouvé à Jeanne d'Arc...et à Jacques Coeur.
Le roman se partage entre le récit de la fuite de Jacques Coeur et l'enquête.
On y apprend, au passage, que le Vatican a supprimé l'obligation de tonsure en 1972.
Il s'agit du neuvième roman policier d'Yves Desmazes, ancien officier de police du SRPJ de Montpellier.
J'ai déjà signalé dans ce blog "Le grand coeur" de Jean-Christophe Rufin qui raconte la vie aventureuse de Jacques Coeur.
16:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, histoire
29/06/2016
Islande 1979
Le lagon noir
Arnaldur Indridason
Métaillé Noir
Il fait froid en Islande. Les paysages sont à couper le souffle. Le vent aussi !
On y mange du boeuf à la confiture de groseilles, ce qui est probablement moins savoureux que la raie faisandée à la graisse de mouton...
Pas de grandes épopées sur la lande dans ce roman, mais Indridason n'oublie pas le thème cher à son coeur : l'énigme d'une personne disparue que le jeune policier Erlendur, futur commissaire à la brigade criminelle, résout 25 ans plus tard, en parallèle avec l'enquête sur la mort d'un Islandais travaillant à la base américaine de Keflavik, dont le corps est retrouvé dans un lagon d'eau chaude.
Autre thème déjà présent dans les romans d'Indridason, cette importante base militaire américaine où vivaient cinq à six mille militaires américains et leurs familles, près de la capitale islandaise, mais en se mélangeant très peu. "A une certaine époque, les autorités islandaises avaient interdit que cette base militaire accueille des soldats de couleurs."
La base de Kevkafik servait de relais sur la route de Thulé, à l'extrême nord du Groënland, base avancée de surveillance de l'URSS. Des bombardiers armés de bombes atomiques survolaient la zone quasiment en permanence.
"Comme toutes les petites Nations, nous sommes toujours en mal de reconnaissance."
"Les opposants à la présence américaine, en général politiquement à gauche, voulaient non seulement que l'armée lève le camp, mais exigeaient en outre que l'Islande quitte l'OTAN et déclare sa neutralité ."
09:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar