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03/11/2025

1980 / 81 / 82

L'étendard sanglant est levé

Benjamin Dierstein

éditions Flammarion

 

Ne pas se laisser rebuter par le pavé de presque 900 pages. Elles se lisent facilement et souvent rapidement.

Deuxième tome de la saga politico-historique commencée avec "Bleus, blancs, rouges" et qui manifestement est appelée à se poursuivre.

On retrouve donc les deux jeunes inspecteurs rivaux Marco Paolini de la PJ, et du SAC, et Jaquie Lienard des Renseignements Généraux et du PS.

Les lecteurs de ma génération y retrouveront tout ce que nous avons vécu, espoirs et déceptions lors de ces trois années.

Et ce que nous n'avons pas vu : la compétition entre services de police, ou de gendarmerie. Services syriens et libyens, le monde de la nuit à Paris...Le dessous des attentats.

 

 

08:22 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, politique

29/08/2025

de l'agriculture à la Fondation Jean Jaurès

Henri Nallet

Réflexions sur un itinéraire politique

entretien avec Emeric Bréhier

éditions "Le bord de l'eau" / Fondation Jean Jaurès

 

Henri Nallet est devenu connu du grand public le jour où il est devenu ministre de l'agriculture, remplaçant Michel Rocard, démissionnaire surprise.

Il était jusque là le conseiller du Président de la République pour les questions agricoles qu'il maîtrisait parfaitement, ayant travaillé longtemps à la FNSEA, directement avec son président Michel Debatisse.

Il est le trésorier de la seconde campagne présidentielle de François Mitterrand. Tache facile : l'argent rentre sans problème tant la victoire est en vue.

La surprise vient de sa nomination au ministère de la Justice. Pour cacher des financements occultes disent  les ennemis de Mitterrand; justement parce qu'il n'y avait rien à cacher répond Henri Nallet.

Henri raconte alors son parachutage dans l'Yonne, pour y être élu député, puis conseiller général, puis maire de Tonnerre, et le travail de terrain d'un élu local, cumulant son travail avec ses responsabilités de ministre.

Ce petit livre se termine par ses dernières responsabilités à la tête de la Fondation Jean Jaurès qui, sous son autorité, a gagné en "surface" et donc en notoriété.

Au fil du récit j'ai retrouvé les noms de quelques camarades que j'ai bien connus...

 

"les formes de production les moins encadrées par la PAC (production avicole et porcine)sont les plus dangereuses pour l'environnement, et, symétriquement, les politiques d'aide les plus "couplées" à la production ont permis de sauver la plus fragile des agricultures de petites exploitations, l'agriculture de montagne."

"alors qu'ils étaient majoritaires en Europe, le socialistes ne furent pas capables de définir une politique commune, c'est à dire de fixer quelques objectifs partagés dans les domaines économiques, sociaux et politiques au moment où ils étaient la majorité. Occasion manquée qui ne se représentera pas car l'élargissement a introduit dans l'Union des pays qui cherchent d'abord à profiter de la caisse commune sans trop se préoccuper du projet à construire."

"J'en ai tiré la conclusion que nous ne pouvions pas vivre dans notre coin, isolés du reste du monde, et que c'était toute la société française qui devait affronter et prendre en charge ce mouvement qui concernait le monde entier."

 

08:07 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

11/08/2025

les mécaniques du pouvoir

La guerre par d'autres moyens

Karine Tuil

éditions Gallimard / nrf

 

Dur de ne plus être président de la République !

Dur de devenir alcoolique !

Dur d'être une actrice quand l'âge avance et que  les propositions disparaissent !

Dur d'être une jeune actrice pour trouver sa place !

Dur d'être un réalisateur et de ne pas pouvoir faire de films !

Dur d'avoir un comportement correspondant aux discours !

Dur d'écrire des livres quand la vie privée brouille la littérature !

Une "comédie humaine" de notre siècle, avec la difficulté de vivre pour tous les acteurs.

 

"Il n'y a pas de liberté, d'égalité et de fraternité possibles sans mixité, sans désir d'unité"

 

28/02/2025

Pierre Lambert, les vies secrètes d'un révolutionnaire

Le parrain rouge

François Bazin

éditions Plon

 

Patron d'une des petites boutiques du trotskysme français par laquelle sont passés Mélanchon, Cambadélis et surtout Lionel Jospin.

Pour les gens de ma génération, Lambert c'était l'AJS et donc une branche de l''UNEF.

Patron parfois contesté mais chez les trotskystes les désaccords se règlent par une scission, ou des départs.  "Le parti se renforce en s'épurant". Mélanchon a gardé la méthode.

Lambert avait surtout une influence à Force Ouvrière, pouvant faire bouger les majorités.

Un de ses anciens lieutenants l'a surnommé "Le Guy Mollet du trotskysme". "radicalité de la posture, pragmatisme de l'action."

Révolutionnaire mais "l'hostilité de Lambert à l'égard de l'action terroriste s'est avérée durable. Il a toujours considéré que la grève générale et l'appel à une assemblée constituante étaient les déclencheurs privilégiés d'une crise révolutionnaire"

Aux législatives de 86 son parti recueille 0,90% de suffrages, il est "un groupe de propagande abstraite, sans influence sur les évènements politiques." Il le restera.

"la clandestinité est le fard de l'impuissance

"

"il était à la fois un homme de principe et un manoeuvrier, un dogmatique et un tacticien. Il était entièrement dévoué à l'idéal révolutionnaire auquel il a consacré son existence et cet idéal même autorisait ses accommodements, notamment dans le monde syndical." (Lionel Jospin)

 

 

08/11/2024

l'humour en politique

Quand les politiques nous faisaient rire

Jean-Louis Debré

Points P6111

 

Politique, Jean-Louis Debré l'a été à un haut niveau : député, ministre, Président de l'Assemblée nationale. Il n'avait pas la réputation d'être un joyeux drille. Il a terminé sa carrère politique comme Président du Conseil constitutionnel.

Parmi les innombrables réparties ayant fait rire, parfois aux dépends de leurs auteurs, Jean-Louis Debré nous en livre quelques unes. Mais il manque une parmi les plus féroces : "A l'Assemblée nous avons deux Debré : un médecin et un malade, et le Président n'est pas le médecin..."

"l'humour en politique apparaît souvent comme la meilleure antidote au fanatisme et à l'intolérance."

 

Je ne connaissais pas celle visant Jean-Jaurès : "pour un Normalien il a des idées personnelles, c'est curieux" (Clémenceau)

Ma sélection :

"il est capable de mentir, même quand c'est inutile" (Clémenceau sur Aristide Briand)

"pour être ambassadeur, il ne suffit pas d'être con, il faut aussi être poli" (Clémenceau)

"le malheur en France, est que pour être élu, il faut se séparer de la droite, et que pour gouverner, il faut se séparer de la gauche" (Clémenceau)

"pour intéresser les journalistes, il faut surtout critiquer ses propres amis, son parti." (J-L Debré)

 

08:38 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, politique