20/01/2024
Pierre Moscovici tel qu'en lui même
Nos meilleures années
La jeunesse, les amis, la politique
Pierre Moscovici
éditions Gallimard / nrf
Mosco raconte son parcours personnel. Fils d'intellectuels juifs d'origine roumaine pour son père, polonaise pour sa mère, trotskyste dans sa jeunesse étudiante pour finir sa vie professionnelle Premier Président de la Cour des Comptes,après avoir cotoillié DSK, Lionel Jospin François Hollande, et tant d'autres.
Il distribue quelques bons, et mauvais, points au passage.
Il raconte ses accrochages difficiles avec la Direction du Trésor quand il était ministre des finances qui auraient mérités de figurer dans le livre de Jouyet.
"Peut-on croire en Dieu après la Shoah ?" Pour ses parents, la réponse était non !
"La politique vous fait traverser des trahisons, des humiliations, des blessures, elle engendre une envie de vengeance ou de revanche qu'il faut domestiquer, parfois exercer, et le plus souvent retenir."
"la tolérrance, la conscience de la pluralité humaine font partie des valeurs qui doivent être transmises dès le plus jeune âge."
"Si la gauche ne mène pas le combat contre les inégalités - les inégalités économiques, les inégalités sociales de naissance, les inégalités de destin, les inégalités de parcours - alors il n'y a tout simplement plus de raison d'être pour elle !"
"Nous marchons vite, mais l'histoire court"
"La gauche, demain, doit être à la fois locale et européenne."
17:12 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
19/03/2023
La retraite à 75 ans
Une vie à gauche
Jean Le Garrec
éditions de l'aube
Il y a quelques jours je rendais hommage à Jean Le Garrec à l'occasion de son décès. J'ai repris son auto biographie.
A 75 ans Jean a annoncé qu'il ne demanderai pas le renouvellement de son mandat de député et qu'il démissionnait de la présidence du groupe socialiste du Conseil régional Nord Pas-de-Calais. Il n'aurait jamais demandé que les travailleurs manuels travaillent jusqu'à 64 ans. Tout dépend du travail que l'on effectue. Choisi ou subi. Je n'ai eu aucun problème de continuer à travailler au groupe socialiste du Parlement européen jusqu'à 65 ans. La question se serait posée autrement si j'étais resté à travailler en 3x8 à la SNCF. Les études sur les espérances de vie sont éclairantes.
"l'honnêteté, notamment intellectuelle, ne suffit pas pour gagner les élections. Il faut aussi faire rêver à des lendemains qui chantent pour susciter un élan."
"Depuis plusieurs années, les socialistes sont accusés d'une faiblesse coupable à l'égard des technocrates européens."
"le bon manager est celui qui choisit des collaborateurs meilleurs que lui"
10:08 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraite, politique
13/02/2023
Qui donc a tué le PS ?
Autopsie du cadavre
Olivier Pérou
éditions Fayard
Le livre a été écrit avant les contestations sur la réélection du 1er Secrétaire du PS. Malheureusement, dans l'état actuel des choses la réponse semble évidente : il s'agit d'un suicide !
L'auteur, Olivier Pérou est en charge de la Gauche au sein de la rédaction de l'Express.
Il définit sept suspects : Anne Hidalgo, candidate soutenue par le PS, mais pas vraiment candidate socialiste, François Hollande et son quinquennat tellement raté qu'il n'a pas pu être candidat, Bernard Cazeneuve, préssenti mais qui n'a pas voulu porter le drapeau/fardeau, Arnaud Montebourg tenté par un nouveau cabotinage, Christiane Taubira et son esprit de revanche contre le PS, Jean-Luc Mélanchon dont les scores lui permettent de mépriser le PS, et Olivier Faure en personne qui semble vouloir brader la maison.
"Olivier Faure a décidé de se ranger derrière Jean-Luc Mélanchon pour s'affaler dans le confort de l'opposition."
"Ceux qui s'aventurent dans la course à l'Elysée ont tous un point commun : la folie"
"J'en ai vu des roublard. J'ai été seigneur féodal socialiste et je connais la maison." (Jean-Luc Mélanchon)
"Le moment sera idéal pour récupérer ce qu'on lui a volé, le drapeau socialiste, mais certainement pas le parti"
"Il voulait être le dernier des socialistes dont les livres d'histoire se souviendraient, le dernier des présidents socialistes. Il fallait donc tuer la machine à gagner des élections et à produire des présidents."
07:43 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps
01/08/2022
Choses vues, choses entendues pendant la présidentielle
Le bon air de la campagne
Hubert Van Rie
éditions "Presses de la Cité" / "La cité graphique"
Hubert Van Rie est illustrateur, directeur artistique dans l'édition jeunesse. Il précise : "je ne suis ni journaliste ni analyste, ni polémiste ni militant". Pas journaliste, mais c'est quand même avec la presse qu'il a pu s'approcher des candidat(e)s, et des "entourages", parfois même dans le "carré VIP". "Pendant quelques mois, je me suis promené dans les coulisses de la campagne présidentielle, un carnet à la main." Voici donc ses "reportages dessinés".
C'est bien vu, bien croqué. Sa route croise celle de Mathieu Sapin qui coordonne la couverture de la campagne avec plusieurs autres dessinateurs, ce qui permet d'être à plusieurs endroits à la fois et de comparer, alors que Van Rie doit faire des choix, en particulier les soirs de résultats. Obligation également de faire des choix entre les moments forts de la campagne de chaque candidat, en meeting ou dans les médias.
L'analyse critique des affiches électorales des candidat(e)s est particulièrement intéressante.
08:15 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, dessins de presse
03/07/2022
un thriller politique
La menace 732
Frédéric Potier
éditions l'aube/noire
732, c'est la victoire de Charles Martel à Poitiers. Cela est inscrit dans notre "roman national", même si la vérité historique est un peu plus compliquée ...
Frédéric Potier, après quelques autres, nous avertit du risque que quelques groupuscules font peser sur la démocratie. L'Allemagne, la Norvège et la Suède en ont fait l'amère expérience.
Ce roman raconte une tentative de Coup d'Etat, menée par quelques militaires qui entraînent derrière eux ces nostalgiques du fascisme, militaires ou non qui ne supportent pas qu'une femme ait été élue présidente de la République et que le Premier Ministre soit homosexuel.
"On a affaire à une poignée de zozos sur 230 000 militaires et 130 000 gendarmes.
"Pour que les militaires soient utiles, il faut les empêcher d'être nécessaires"
08:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, politique