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22/08/2020

Que serait le monde sans l'Europe ?

La dictatrice

Diane Ducret

éditions Flammarion

 

Novembre 2023, "les vingt-sept dirigeants viennent de décider du démantèlement de l'Union européenne." Puisque les peuples ont été persuadés que "c'est la faute de Bruxelles", la pression était devenue trop forte. "Les politiques opportunistes n'avaient eu qu'à souffler sur les braises. Le populisme et le nationalisme renaissaient de leurs cendres." "Nous sentons tous le réveil de la haine dans nos pays."

Une jeune femme se lève, à contre courant. "L'Europe nous a élevés, c'est notre foyer. Nous serons moins forts si nous nous séparons, et nous nous isolerons dangereusement."

La situation devient catastrophique. C'est "la grande dépression." Un courant irrépressible porte la jeune femme au pouvoir. Hélas, il est bien connu que le pouvoir absolu conduit irrésistiblement aux abus de pouvoirs. Même avec les meilleures intentions du monde. Même si c'est une femme qui exerce ce pouvoir absolu.

"Tu ne veux parler qu'à leur raison, quand ils veulent être touchés par l'émotion. Ils ont besoin de quelque chose qui les pousse à croire, quelque chose de plus grand qu'eux." "Ce qui advient importe peu, seule compte la manière dont on le raconte. Tout est question de perception."

"Quelle tragédie que celle du pouvoir, il contraint les hommes de paix à se comporter en chefs de guerre afin de faire entendre leurs idées."

 

"Ne perdons pas espoir, car c'est là que commence la servitude."

 

Diane Ducret s'est fait connaître par ses deux livres sur les "Femmes de dictateurs". La "Dictatrice" montre bien les rouages qui mènent à la dictature et toutes ses conséquences.

Les droits du roman viennent d'être achetés pour en faire une série télévisée.

 

16:36 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, politique

17/08/2020

La trahison ne vient-elle pas toujours des plus proches

Trahison

Lilja Sigurdardottir

éditions Métailié / Noir

 

Après ses missions humanitaires au Liberia (pour lutter contre Ebola) et en Syrie (pour s'occuper d'un camp de réfugiés), Ursula qui n'appartient à aucun parti politique, se voit proposer le poste de ministre de l'intérieur par le Premier Ministre islandais. En Islande aussi la "société civile" est à la mode.  Elle accepte, pour un an. Son ambition est de mettre en place une véritable politique des réfugiés et des demandeurs d'asile.

Mais les circonstances détournent quelque peu son attention. Le premier jour elle promet d'agir à la mère d'une adolescente violée par un policier.

Devant le déferlement d'attaques sur les réseaux sociaux, y compris de faux comptes Facebook et Tinder, elle accepte un garde du corps. Les médias ne l'épargnent pas.

Seulement à la fin du livre le lecteur découvre qui sont ses ennemis les plus déterminés.

Comme lui dit le Premier Ministre : "Rien de personnel, c'est la politique..."

 

08:23 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, politique

16/05/2020

Une campagne électorale nouveau genre

Brexit, la guerre incivile

de Toby Haynes

avec Bénédict Cumberbatch, Rory Kianear

 

Ce film est passé totalement inaperçu en France. Il donne pourtant matière à réflexions.

Il relate la campagne "Leave" au référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, en 2016.

Et oui, déjà quatre ans, et ni les Britanniques, ni les Européens ne savent quelles seront leurs relations demain. En particulier dans le domaine commercial.

Pour vendre leurs produits dans ce grand marché continental les Britanniques devaient, et doivent toujours,  respecter les normes européennes. C'est parce qu'ils voulaient avoir leur mot à dire dans l'établissement des normes européennes que les Britanniques ont adhéré, en refusant toujours une Europe plus intégrée. Etaient-ils vraiment dans l'Union européenne ? Pour eux pas d'Euro, pas de Schengen. Contrairement aux Norvégiens et aux Suisses.

Le film est un mixte entre images d'actualités et scènes jouées par des acteurs. Il montre les mensonges éhontés et assumés, totalement démagogiques des partisans du Leave.

Le plus flagrant est ce bus qui a circulé pendant toute la campagne avec écrit dessus : "Nous versons 350 millions de £ chaque semaine à Bruxelles, sortons et nous les verserons à notre système de santé". Bien entendu le chiffre n'avait rien à voir avec la réalité, et le NHS n'a pas reçu un penny supplémentaire depuis le référendum.

La campagne du Leave a joué sans scrupule sur la xénophobie. Elle osait affirmer : "70 millions de Turcs vont déferler sur l'Europe, et Bruxelles les encouragera". Nous avons eu droit au même type d'argument pendant notre référendum sur le projet de Traité constitutionnel. Pas une réunion publique sans que l'on me pose la question de la Turquie, alors que ce n'était pas la question posée...

Mais ce qui est le plus novateur dans ce film, est de montrer comment la campagne a utilisé,grâce à l'intelligence artificielle,  par des algorythmes de la firme "Cambridge analytica" tous ce que nous postons sur Facebook, nos tweet, nos blogs. Pas besoin de chercher à convaincre les 2/3 d'électeurs convaincus, dans un sens ou dans l'autre, mais un ciblage pointu des électeurs indécis, et l'envoi de messages tout aussi ciblés pour les pousser à voter Leave. Pas de messages globaux. Encore moins de messages faisant appel à l'intelligence. Vous avez l'impression de ne plus avoir de contrôle sur votre vie dans ce monde globalisé ? C'est la faute de l'Europe ! Votez Leave ! et comment ensuite vous pourrez de nouveau avoir ce contrôle ? Ce n'est pas dit, bien entendu, mais le message démagogique est bien passé, même si ce n'était qu'à une petite majorité.

Cette campagne a servi de banc d'essai à la campagne présidentielle de Donald Trump, qui a utilisé les mêmes méthodes, avec une victoire marginale (avec presque trois millions de voix de moins que sa concurrente).

La prochaine fois chez nous ?

18:06 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique, brexit

06/03/2019

les dernières années de Michel Rocard racontée par son épouse

C'était Michel

Sylvie Rocard

éditions Plon

 

"Sylvie, ma dernière épouse m'a fait rencontrer le bonheur".

Michel Rocard a eu de nombreuses femmes dans sa vie, dont trois épouses. Quand il rencontre Sylvie, il vit maritalement avec une psychiatre. Député européen, il jouit d'une certaine liberté à Bruxelles et Strasbourg. Il a 64 ans, elle n'en a pas 50.Il vivra avec elle les 20 dernières années de sa vie.

Il lui fait découvrir le monde. Elle lui fait découvrir la Corse.

Sylvie Rocard dépeint un homme hyperactif, qu'un AVC ne diminue pas, curieux de tout, demandé dans le monde entier. Un portrait sensible et un peu émerveillé.

 

"Le drame français du chômage dépend largement d'un système mondial que la France ne peut desserrer ni infléchir seule." (MR)

"L'envie de changer le monde me tient depuis quatre-vint ans. Mais c'est plutôt raté." (MR)

"Sa vision de ce que pourraient être le service public et la conduite de l'Etat, à l'écoute du monde dans toute sa complexité, tout en cherchant à le changer pour le meilleur,traduit la puissance et l'universalité de ces idéaux qui le guidaient." (Barack Obama à l'occasion du décès de Michel Rocard)

 

08:29 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

09/06/2018

De l'utopie chimérique à l'utopie réaliste

Rebelle jeunesse

Henri Weber

éditions Robert Lafont

 

Dirigeant de la Ligue communiste aux côtés d'Alain Krivine, enseignant à Vincennes, Henri Weber nous raconte son mai 68, et les années qui suivirent, jusqu'à sa rupture avec le gauchisme en 81.

On croise le tout-Paris médiatique.

Un livre facile à lire,  sympathique, à l'image de son auteur que j'ai connu député européen socialiste. Mais ceci sera l'objet d'un futur tome de ses mémoires.

 

"En 1974, la gauche unie revendiquait le pouvoir sur un programme de "rupture avec le capitalisme", ramassé dans son slogan : "Nationalisation, planification, autogestion."

"Ce qui a permis le succès de Libé, c'est qu'il s'est émancipé de toutes les organisations gauchistes."

"On ne pense bien que contre soi-même" (Jean-Paul Sartre)

"Le PS est une association d'élus entourés d'aspirants  à l'élection." (Georges Sarre)

 

 

08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mai 68, politique