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04/05/2017

Cabu, le caricaturiste le plus juste

Le journal des présidents

Cabu

éditions Michel Lafon

 

"Un dessinateur qui se nourrit de l'actualité compte plus volontiers les septennats qui se succèdent que l'âge qui avance." (Cabu)

Quand je vois la plupart des caricatures d'aujourd'hui, je ne peux que regretter l'assassinat de Cabu.

Non seulement son trait est juste, mais il était un véritable chroniqueur de la vie politique, il est aussi juste dans la fond que dans la forme graphique.

Les sept présidents de la Ve République sont, bien entendu,  les vedettes qui se trouvent en couverture. Mais il y a également des caricatures des deux présidents de la IVe : Vincent Auriol, le socialiste méridional, et René Coty le Havrais.

Bien entendu les présidents sont rarement seuls, et l'on retrouve tous les principaux personnages politiques des soixante dernières années. Il y a donc trois dessins où l'on reconnait avec le président Hollande, Emmanuel Macron baptisé "l'hémisphère droit de Hollande", et un autre qui fait dire à Hollande "tu iras loin...à ton âge, je n'avais pas encore fait descendre les notaires dans la rue !".

Cabu nous manque, ses dessins sur l'actualité de cette présidentielle nous manque. A défaut de nous consoler, nous pouvons nous régaler des dessins antérieurs...

 

 

27/04/2017

Primaires

Il y a cinq ans, j'étais très sceptique su l'organisation de primaires, sur le modèle américain, par le PS. Dans ce modèle, ce n'est pas seulement le candidat à la présidence qui est choisi, mais aussi les candidats au Sénat et au Congrès. Dans ce modèle, surtout à l'heure où la communication ne se fait plus par colleurs d'affiches et distributeurs de tracts, le rôle des militants consistent essentiellement à organiser les primaires...

Les seuls encartés du PS auraient probablement choisi Aubry et non Hollande, et probablement pas Hamon cette fois ci.

Benoît Hamon est un homme extrêmement sympathique que j'ai connu au Parlement européen. Je n'appartiens pas à son courant de pensée au sein du PS, mais il est ouvert et non sectaire. Je suis extrêmement peiné pour lui aujourd'hui, d'un point de vue strictement humain. Je pensais qu'il "mordrait" sur l'électorat de Jean-Luc Mélanchon. C'est l'inverse qui s'est produit. Sans parler de toute la partie de l'électorat socialiste qui ne se reconnaissait pas dans ses propositions (revenu universel, taxe sur les robots, refus des critères de Maastricht...)

Manifestement, l'électorat d'une primaire n'est pas le même que pour la véritable élection. La même chose est probablement vraie à Droite. Juppé n'aurait-il pas recueilli plus de voix que Fillon ?

Aujourd'hui, je me console en pensant qu'il y a seulement quelques mois, je pensais que je déposerais un bulletin blanc pour ne pas choisir entre Sarkozy et Le Pen, tellement le premier a banalisé les thèmes de la seconde.

Il y a bien des choses à reprocher à Emmanuel Macron, et je pressens qu'il y en aura beaucoup d'autres dans les cinq ans à venir, mais entre Macron et Sarkozy, j'avoue être soulagé...

Et je ne comprends même pas celles et ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas choisir entre Le Pen et Macron !

 

 

10/04/2017

Au delà des "affaires"

De la vertu

Jean-Luc Mélanchon

avec Cécile Amar

éditions de lObservatoire

 

La campagne électorale présidentielle n'a jamais autant ressemblé à une bataille de ce que le général de Gaulle appelait "les boules puantes".

J'ai des désaccords, politiques,  sérieux avec Jean-Luc Mélanchon, en particulier sur l'Europe, mais il faut bien reconnaitre qu'il élève le débat. Ce petit livre en est un bon exemple. Il revient aux fondamentaux de la République : Liberté, Egalité, Fraternité.

"Aucune action politique ne peut se soustraire à l'exigence de ses liens à une morale universelle."

"Le pire, pour moi, ce ne sont pas ses emplois familiaux mais les sociétés financières qui le gorgeaient d'argent pour ses "conseils". Quel genre de conseils donnait-il pour ce prix ?"

"La vertu n'est pas l'apanage d'un parti ou d'une famille politique", mais "il y a une exigence morale particulière du peuple à l'égard de ses représentants de gauche." 

"La mort, c'est l'affaire des vivants, pas celle des morts."

 

03/04/2017

Avant d'aller voter...

200 pensées à méditer

avant d'aller voter

éditions Le Monde et Omnibus

 

D'Alain à Wilde Oscar, en passant par Guitry,  Robespierre et bien d'autres.

Parmi les 200, voici mes préférées :

"La démocratie n'est supportable qu'à une condition : avoir la majorité" (Charles De Gaulle)

"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois" (Gustave Flaubert)

"Qui sait tout souffrir peut tout oser" (Vauvenargues)

"En politique, la communauté des haines fait presque toujours le fond des amitiés" (Alexis de Tocqueville...qui fut député , et même ministre)

"Les Français font des révolutions pour ne pas faire de réformes" (Raymond Aron)

"Le nombre d'écrivains est déjà innombrable et ira toujours croissant, parce que c'est le seul métier, avec l'art de gouverner, qu'on ose faire sans l'avoir appris" (Alphonse Karr)

"Ne dites jamais du mal de vous, vos amis en diront toujours assez (Talleyrand)

"La foi soulève des montagnes, oui : des montagnes d'absurdités" (André Gide)

"Ne perdons rien du passé. Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir" (Anatole France)

"Les femmes n'ont plus à acquérir leur liberté, mais à l'exercer" Eugénie Niboyet (1796/1882)

"Trop d'esprit humilie ceux qui en ont peu" (Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon)

"Il est bon que le coeur soit naïf et que l'esprit ne le soit pas" (Anatole France)

"Notre salut c'est d'être bons Européens. Hors de là, tout est ruine et misère" (Anatole France, 1922) - avec une pensée pour le brillant Jean-Luc Mélanchon.

"Il n'y a pas de sots métiers, c'est entendu ; mais il y a ceux qu'on laisse aux autres" (Miguel Zamacoïs)

"Le peuple a besoin qu'on l'éblouisse, pas qu'on l'éclaire" (Charles Fourier)

"L'ignorance fait notre tranquillité" (Anatole France)

"Il vaut mieux être perdu de vue que de réputation" (Jean-Louis-Auguste Commerson)

"Les gens les plus déçus par l'existence sont ceux qui n'obtiennent que ce qu'ils méritent" (Sacha Guitry)

"Les hommes sont toujours sincères. Ils changent de sincérité, voilà tout." (Tristan Bernard) - avec une pensée pour Manuel Valls

"De désastre en catastrophe et de catastrophe en désastre, nous irons jusqu'à la victoire finale" (Georges Mandel) - avec une pensée, malheureusement, pour le gentil Benoît Hamon.

 

 

08:49 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

22/03/2017

Hommage à Henri Emmanuelli

C'est avec émotion que j'ai appris le décès d'Henri Emmanuelli. Pourtant je ne suis pas Landais, je n'étais pas vraiment de sa sensibilité au sein du PS, et pourtant je lui dois d'être devenu Secrétaire général du Parti Socialiste Européen.

Il était alors Premier Secrétaire du PS. Il avait fait prendre par le Bureau National la décision de présenter ma candidature aux autres partis socialistes européens, malgré l'opposition de la Présidente de la Délégation socialiste française au Parlement européen. Comme Henri était d'un caractère "bourru", il m'avait annoncé que ce n'était pas en raison de mes qualités, qu'il ne connaissait pas, mais que c'était un "cadeau" qu'il voulait faire à Pierre Mauroy dont j'étais le plus proche. Sans suivre Henri dans ses votes de congrès, je n'ai jamais été ingrat.

Lors du Sommet des leaders socialistes, il a tenu bon face aux Scandinaves qui réclamaient une femme comme Secrétaire générale. Jacques Delors qui assistait à la réunion en est sorti pour m'annoncer l'heureux dénouement, pour moi.

Quand il a perdu le vote des militants pour désigner le candidat du parti à l'élection présidentielle, je peux témoigner qu'il s'est comporté en "grand monsieur", avec une véritable noblesse d'âme qui n'est pas si fréquente dans le monde politique.

C'est véritablement une page de l'histoire du PS qui se tourne. Une page de l'histoire de la conquête du pouvoir par le PS.