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17/11/2015

Guerre civile

La guerre de sécession

John Keegan

éditions Perrin, avec le concours du Centre national du livre

 

A Raleigh, capitale de la Caroline du Nord, il y a en centre ville un mémorial en souvenir des morts de la guerre de sécession, qu'ici on appelle la guerre "civile". Uniquement des morts Sudistes. 150 ans après la victoire de Grant sur Lee, la réconciliation ne passe pas par les monuments aux morts.

Les Etats du Sud, à commencer par la Caroline du Sud ont fait sécession, et engagé les hostilités, après l'élection de Lincoln. Ils défendaient l'indépendance des Etats face au pouvoir central de Washington. Il en reste encore quelque chose dans la politique américaine d'aujourd'hui. Il est de bon ton de critiquer les autorités centrales de la capitale fédérale. Un peu comme, en Europe,  de rendre "Bruxelles" responsable de tous les maux. Cet "égoïsme des Etats" sera une des causes de la défaite du Sud où "les impôts ne fonctionnèrent jamais."

Contrairement à l'image que nous avons du Sud, à travers "La case de l'oncle Tom" et "Autant en emporte le vent", "la plupart des Sudistes étaient des petits fermiers,  vivaient au jour le jour sur des exploitations de subsistance,  et n'avaient aucun esclave." "La culture dominante n'était pas celle du coton mais celle du maïs", base du régime alimentaire. Ils sont entrés en guerre, solidaires des grands propriétaires en raison de leurs "espérances muettes mais constantes d'ascension sociale par la propriété d'esclaves."

Le Sud rural n'avait aucune chance face au Nord industriel : mieux armés par des fusils se chargeant par la culasse, bientôt à répétition, mieux habillés grâce à l'invention de la machine à coudre, mieux chaussés, grâce aux machines à coudre les semelles, mieux nourris grâce à l'invention de la conserve de viande avec une organisation parfaite du ravitaillement basée sur un réseau ferré développé. Et comme "la guerre fut plutôt une affaire de fantassins."...

La guerre civile américaine a été "l'une des plus cruelles jamais menées. Le personnel militaire ennemi, en l'absence d'objectifs géographiques manifestes, était la seule cible à frapper." Sherman avait conclu que "la manière la plus rapide de briser la Confédération était de faire souffrir ses simples citoyens." "La guerre c'est la cruauté et rien ne peut l'adoucir" (Sherman)"Le viol a été l'un des rares actes de barbarie dont les soldats maraudeurs de l'Union ne se soient pas rendus coupables."

"Le désir de se retrancher s'était enraciné dans l'esprit des simples soldats, partagé par les officiers." Prémices de la Première guerre mondiale et ses tranchées...

"Lee aspirait à livrer une bataille décisive et à achever la guerre par une seule action écrasante, comme Napoléon."

La guerre causa environ 620.000 morts dont 360.000 unionistes et 260.000 confédérés (un quart des hommes blancs valides  du Sud). Ces pertes excèdent les pertes américaines pendant la Seconde guerre mondiale." "Un soldat de l'Union sur dix fut blessé, un sur soixante-cinq tué, un sur treize mourut de maladie." "Les régiments de l'Union subissaient des pertes de 30% dans chaque affrontement.""Les morts par maladie furent deux fois plus nombreuses que celles par blessure." "Comme cela serait encore le cas jusqu'à la Première guerre mondiale."" L'Union enregistra plus d'un million de malades de dysenterie, dont 57 000 entraînèrent la mort. "Une remarquable capacité des deux côtés à accepter de lourds sacrifices ." " La bataille d'Antietam Creek/ Sharpsburg a été le jour le plus sanglant de toutes les guerres américaines. Plus sanglant que le 6 juin 44 ou que Iwo Jima." "Les hommes ne portaient pas de plaques d'identité, ce qui rendait la reconnaissance des cadavres hasardeuse."

"Le blocus fut l'un des instruments de la ruine de la Confédération." "La résurrection ne viendrait que des transferts de capitaux du Nord en quête de possibilités d'investissement." 

"La guerre projeta le Nord vers la domination de l'économie mondiale. Un essor créé par la demande liée à la guerre."

En 1866, le 14e amendement à la Constitution garantissait à tous les citoyens l'égalité politique et juridique. En 1869, le 15e amendement déclarait que "les droits des citoyens ne pouvaient être déniés ou restreint "en raison de la race, de la couleur, ou de la condition antérieure de servitude." Comme Lincoln l'avait déclaré "la guerre concernait d'une certaine façon l'esclavage." 

"Karl Marx, qui s'intéressât  fort à la guerre de Sécession, croyait et soutint qu'elle inaugurerait un nouvel ordre social."

 

 

01:13 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, usa

08/01/2015

Histoire des USA : pour mieux comprendre aujourd'hui

Histoire des Etats-Unis

René Rémond

PUF, Quadrige, Grands textes

 

L'un de mes petits-fils parti aux Etats-Unis, j'ai éprouvé le besoin d'en revoir un minimum d'histoire. Pour cela, j'ai pris le petit livre de René Rémond, décédé aujourd'hui, mais qui enseignait l'histoire contemporaine à Nanterre, même s'il s'est fait surtout connaître comme spécialiste des droites françaises.

Je relève comme points saillants :

L'immigration : constante de l'histoire de l'Amérique. 1890 : pour la première fois l'immigration n'est plus majoritairement anglo-saxonne et germanique. 1921 et 1924 : lois restrictives : l'Etat le plus libéral du monde sous le rapport de la libre circulation des personnes devient l'un de ceux dont l'accès est le plus difficile.

La question raciale : dès le XVIIIe siècle, dans le Sud, les Noirs sont plus nombreux que les Blancs, qui détiennent richesse et pouvoir. Il faudra attendre 1865, et une guerre civile faisant plus de 600.000 morts pour que l'esclavage soit aboli, et 1954 pour que la Cour suprême déclare anticonstitutionnel l'apartheid scolaire.

L'importance de la morale religieuse : "code bleu" imposant un ordre moral rigoureux, la réussite est le signe de la bienveillance divine. La communauté considère qu'elle a le droit de veiller à la moralité de ses membres.

Partage de souveraineté : "Unis dans la diversité" : en 1787 : débat que nous connaissons en Europe sur l'équilibre entre le rôle de chaque Etat et d'un pouvoir fédéral, ou confédéral. Seul un impôt fédéral donnant des ressources solides a permis l'unité (1913 : 16ème amendement).

Le "New-Deal" : grands travaux + programmes sociaux pour sortir de la crise d'une économie reposant sur l'emprunt .

Prohibition : de l'alcool (1919 : 18ème amendement), supprimée quand on a bien voulu constater qu'elle faisait surtout la fortune des gangs, et n'empêchait pas la consommation, impossible à contrôler. Ne devrait-on pas se poser la question aujourd'hui pour certaines drogues ?

 

 

 

 

08:32 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, usa

05/11/2014

un autre système d'évaluation des élèves

Un de mes petits enfants est actuellement élève dans une High School de Caroline du Nord.

L'élève n'est pas jugé sur la moyenne de ses résultats, mais sur la réussite, ou non, finale des exercices, sans tenir compte du nombre d'échecs éventuels pour y parvenir.

En clair : s'il a zéro pour des exercices , mais qu'il réussit ces mêmes exercices le lendemain, sur son ordinateur,  la moyenne n'est pas calculée entre zéro et 100 (puisque les notes sont sur 100). Il est seulement tenu compte de l'acquisition des connaissances.

Inutile de dire que mon petit-fils trouve ce système beaucoup plus stimulant, beaucoup moins pénalisant.

Il serait présomptueux de dire qu'il s'agit du système scolaire américain dans son ensemble, car chaque établissement est largement libre de ses règles.

La question mérite d'être posée : la finalité de l'enseignement n'est-elle pas l'acquisition de connaissances ? L'important est-il que les connaissances soient acquises, ou la vitesse d'acquisition ?

 

17:49 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : usa

22/09/2008

une pétition d'Amnesty International

Appel au Comité des Grâces

Agissez dès maintenant et le plus rapidement auprès du Comité des Grâces de Georgie aux Etats-Unis
SIGNEZ sans tarder NOTRE APPEL ci-dessous.

Retour à la page de présentation de la situation de Troy Davis

BOARD MEMBERS
State Board of Pardons and Paroles,
Atlanta, Georgia, États-Unis d'Amérique


Je suis très attristé d’avoir appris votre décision de refuser la clémence pour Troy Davis le 12 septembre, mais, jusqu’au 23 septembre, vous pouvez revenir sur votre décision. Je vous demande fermement de le faire.

J’ai accueilli favorablement votre décision de sursoir à l’exécution de Troy Davis en juillet 2007. Lorsque vous avez rendu publiquement cette décision, vous avez déclaré que le Comité « n’autoriserait aucune exécution dans l’Etat de Georgie, à moins et jusqu’à ce que ses membres n’aient été convaincus qu’aucun doute ne puisse remettre en cause la culpabilité de l’accusé. » En mars, la Cour Suprême de Georgie a refusé une audience, et les doutes de la culpabilité de Troy Davis resteront pour toujours. Respectez votre parole et commuez la peine de mort de Troy Davis.

Comme vous le savez, M. Davis est dans les couloirs de la mort en Georgie depuis plus de 15 ans pour le meurtre d’un policier qu’il a toujours nié avoir commis. La condamnation de Troy Davis n’est basée sur aucune preuve matérielle, et l’arme du crime n’a jamais été retrouvée. Celle-ci ne s’est basée que sur des déclarations de témoins, la plupart ayant depuis déclaré avoir fait ces déclarations sous la pression de la police, et la grande majorité étant depuis revenue sur ses déclarations. Malgré un nombre très important de preuves montrant que Troy Davis serait innocent, les recours en appel pour examiner ces éléments ont été systématiquement rejetés pour des raisons de procédures.

Cette affaire a généré une attention considérable, qui reflète les préoccupations très grandes dans le monde, quant à la probabilité que la Géorgie, et plus largement, les Etats-Unis puissent exécuter une personne innocente.

Rien ne peut miner davantage la confiance dans le système judiciaire que l’exécution d’une personne pour lesquels les doutes concernant sa culpabilité n’ont pas été levés. Le pouvoir de grâce existe comme un filet de sécurité pour empêcher une erreur irréversible et préserver la confiance des citoyens dans la capacité d’un Etat à rendre justice.

L’intégrité de la justice en Georgie est en cause dans cette affaire: je vous demande dès lors de reconsidérer votre decision du 12 septembre et d’empêcher l’exécution de Troy Davis,

En vous remerciant de votre attention,

Respectueusement,