22/01/2021
Transition présidentielle
D'un président à l'autre
Homeland, Saison 6
Je n'ai jamais parlé dans ce blog des séries, majoritairement américaines, que je regarde tout en pédalant sur mon vélo d'appartement.
Je ne résiste pas à la tentation de parler de la saison 6 de Homeland. Les 5 premières saisons ne m'ont pas laissé de souvenirs impérissables. Il n'est pas indispensable de les voir pour comprendre cette saison 6. Mais la la saison 6, se passe entre l'élection d'un nouvelle présidente (une femme présidente !) en novembre et sa prise de fonction en janvier. Nous venons de vivre cela, donc nous avons une idée de a procédure. Et, "Madame la Présidente élue", puisque c'est la dénomination officielle, n' a pas du tout l'intention de suivre les traces de son prédécesseur. Comme c'est étrange !
En particulier dans les domaines de lutte contre le terrorisme (elle souhaite cesser que l'on prenne les immigrés pour des boucs-émissaires), dans ses relations avec l'Irak et ...l'Iran ! Au moment où il est question d'un accord pour que l'Iran renonce à l'arme nucléaire...
Ce que montre cette saison 6, ce sont tous les mauvais coups tordus des "faucons" qui ne parlent que de sanctions et de frappes "préventives". Ils ne lésinent ni sur les provocations, pouvant aller jusqu'aux meurtres, ni sur les mensonges, ni sur les "fake news".
Avec une prestation de serment sans public par crainte d'un attentat.
Que doit croire la "présidente élue" ? Sur qui placer sa confiance parmi ces responsables de la CIA chargés de l'informer ?
Mais la série américaine la plus pertinente pour connaître les rouages de la politique américaine reste "A la maison blanche" (West Wing", aile Ouest, celle dans laquelle se trouve le bureau ovale).
17:09 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : série télé, usa
19/11/2015
L'internationale de la xénophobie et du populisme
Aux Etats-Unis, où je me trouve actuellement, les attentats de Paris hystérient le débat sur les réfugiés.
3/5e des Gouverneurs refusent l'arrivée de réfugiés syriens dans "leur" Etat. Avec un argument autant imparable que populiste et absurde : "pouvez-vous nous garantir qu'aucun terroriste potentiel ne peut se cacher parmi les réfugiés ?" Non, il n'y a aucune garantie, ni parmi les réfugiés, ni parmi les touristes...ni même parmi les Américains.
Un Sénateur, "Républicain" poursuit la logique en proposant que les USA interdisent l'accès de leur territoire aux touristes français. Et pourquoi par les Belges ? Mon petit-fils dont l'adresse, sur son passeport français, indique qu'il est domicilié à Molenbeek pourra-t-il poursuivre ses études aux USA ?
Puisqu'il y a libre circulation entre les Etats américains , il est impossible d'empêcher qui que ce soit de déménager d'un Etat à un autre. Les Gouverneurs peuvent décider de n'apporter aucune aide aux réfugiés, mais ils ne peuvent pas les empêcher de venir. Je suppose que cette posture a pour but de plaire à leur électorat dans le contexte actuel de peur, malheureusement justifiée.
19:10 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : attentats, usa
17/11/2015
Guerre civile
La guerre de sécession
John Keegan
éditions Perrin, avec le concours du Centre national du livre
A Raleigh, capitale de la Caroline du Nord, il y a en centre ville un mémorial en souvenir des morts de la guerre de sécession, qu'ici on appelle la guerre "civile". Uniquement des morts Sudistes. 150 ans après la victoire de Grant sur Lee, la réconciliation ne passe pas par les monuments aux morts.
Les Etats du Sud, à commencer par la Caroline du Sud ont fait sécession, et engagé les hostilités, après l'élection de Lincoln. Ils défendaient l'indépendance des Etats face au pouvoir central de Washington. Il en reste encore quelque chose dans la politique américaine d'aujourd'hui. Il est de bon ton de critiquer les autorités centrales de la capitale fédérale. Un peu comme, en Europe, de rendre "Bruxelles" responsable de tous les maux. Cet "égoïsme des Etats" sera une des causes de la défaite du Sud où "les impôts ne fonctionnèrent jamais."
Contrairement à l'image que nous avons du Sud, à travers "La case de l'oncle Tom" et "Autant en emporte le vent", "la plupart des Sudistes étaient des petits fermiers, vivaient au jour le jour sur des exploitations de subsistance, et n'avaient aucun esclave." "La culture dominante n'était pas celle du coton mais celle du maïs", base du régime alimentaire. Ils sont entrés en guerre, solidaires des grands propriétaires en raison de leurs "espérances muettes mais constantes d'ascension sociale par la propriété d'esclaves."
Le Sud rural n'avait aucune chance face au Nord industriel : mieux armés par des fusils se chargeant par la culasse, bientôt à répétition, mieux habillés grâce à l'invention de la machine à coudre, mieux chaussés, grâce aux machines à coudre les semelles, mieux nourris grâce à l'invention de la conserve de viande avec une organisation parfaite du ravitaillement basée sur un réseau ferré développé. Et comme "la guerre fut plutôt une affaire de fantassins."...
La guerre civile américaine a été "l'une des plus cruelles jamais menées. Le personnel militaire ennemi, en l'absence d'objectifs géographiques manifestes, était la seule cible à frapper." Sherman avait conclu que "la manière la plus rapide de briser la Confédération était de faire souffrir ses simples citoyens." "La guerre c'est la cruauté et rien ne peut l'adoucir" (Sherman)"Le viol a été l'un des rares actes de barbarie dont les soldats maraudeurs de l'Union ne se soient pas rendus coupables."
"Le désir de se retrancher s'était enraciné dans l'esprit des simples soldats, partagé par les officiers." Prémices de la Première guerre mondiale et ses tranchées...
"Lee aspirait à livrer une bataille décisive et à achever la guerre par une seule action écrasante, comme Napoléon."
La guerre causa environ 620.000 morts dont 360.000 unionistes et 260.000 confédérés (un quart des hommes blancs valides du Sud). Ces pertes excèdent les pertes américaines pendant la Seconde guerre mondiale." "Un soldat de l'Union sur dix fut blessé, un sur soixante-cinq tué, un sur treize mourut de maladie." "Les régiments de l'Union subissaient des pertes de 30% dans chaque affrontement.""Les morts par maladie furent deux fois plus nombreuses que celles par blessure." "Comme cela serait encore le cas jusqu'à la Première guerre mondiale."" L'Union enregistra plus d'un million de malades de dysenterie, dont 57 000 entraînèrent la mort. "Une remarquable capacité des deux côtés à accepter de lourds sacrifices ." " La bataille d'Antietam Creek/ Sharpsburg a été le jour le plus sanglant de toutes les guerres américaines. Plus sanglant que le 6 juin 44 ou que Iwo Jima." "Les hommes ne portaient pas de plaques d'identité, ce qui rendait la reconnaissance des cadavres hasardeuse."
"Le blocus fut l'un des instruments de la ruine de la Confédération." "La résurrection ne viendrait que des transferts de capitaux du Nord en quête de possibilités d'investissement."
"La guerre projeta le Nord vers la domination de l'économie mondiale. Un essor créé par la demande liée à la guerre."
En 1866, le 14e amendement à la Constitution garantissait à tous les citoyens l'égalité politique et juridique. En 1869, le 15e amendement déclarait que "les droits des citoyens ne pouvaient être déniés ou restreint "en raison de la race, de la couleur, ou de la condition antérieure de servitude." Comme Lincoln l'avait déclaré "la guerre concernait d'une certaine façon l'esclavage."
"Karl Marx, qui s'intéressât fort à la guerre de Sécession, croyait et soutint qu'elle inaugurerait un nouvel ordre social."
01:13 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, usa
08/01/2015
Histoire des USA : pour mieux comprendre aujourd'hui
Histoire des Etats-Unis
René Rémond
PUF, Quadrige, Grands textes
L'un de mes petits-fils parti aux Etats-Unis, j'ai éprouvé le besoin d'en revoir un minimum d'histoire. Pour cela, j'ai pris le petit livre de René Rémond, décédé aujourd'hui, mais qui enseignait l'histoire contemporaine à Nanterre, même s'il s'est fait surtout connaître comme spécialiste des droites françaises.
Je relève comme points saillants :
L'immigration : constante de l'histoire de l'Amérique. 1890 : pour la première fois l'immigration n'est plus majoritairement anglo-saxonne et germanique. 1921 et 1924 : lois restrictives : l'Etat le plus libéral du monde sous le rapport de la libre circulation des personnes devient l'un de ceux dont l'accès est le plus difficile.
La question raciale : dès le XVIIIe siècle, dans le Sud, les Noirs sont plus nombreux que les Blancs, qui détiennent richesse et pouvoir. Il faudra attendre 1865, et une guerre civile faisant plus de 600.000 morts pour que l'esclavage soit aboli, et 1954 pour que la Cour suprême déclare anticonstitutionnel l'apartheid scolaire.
L'importance de la morale religieuse : "code bleu" imposant un ordre moral rigoureux, la réussite est le signe de la bienveillance divine. La communauté considère qu'elle a le droit de veiller à la moralité de ses membres.
Partage de souveraineté : "Unis dans la diversité" : en 1787 : débat que nous connaissons en Europe sur l'équilibre entre le rôle de chaque Etat et d'un pouvoir fédéral, ou confédéral. Seul un impôt fédéral donnant des ressources solides a permis l'unité (1913 : 16ème amendement).
Le "New-Deal" : grands travaux + programmes sociaux pour sortir de la crise d'une économie reposant sur l'emprunt .
Prohibition : de l'alcool (1919 : 18ème amendement), supprimée quand on a bien voulu constater qu'elle faisait surtout la fortune des gangs, et n'empêchait pas la consommation, impossible à contrôler. Ne devrait-on pas se poser la question aujourd'hui pour certaines drogues ?
08:32 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, usa
05/11/2014
un autre système d'évaluation des élèves
Un de mes petits enfants est actuellement élève dans une High School de Caroline du Nord.
L'élève n'est pas jugé sur la moyenne de ses résultats, mais sur la réussite, ou non, finale des exercices, sans tenir compte du nombre d'échecs éventuels pour y parvenir.
En clair : s'il a zéro pour des exercices , mais qu'il réussit ces mêmes exercices le lendemain, sur son ordinateur, la moyenne n'est pas calculée entre zéro et 100 (puisque les notes sont sur 100). Il est seulement tenu compte de l'acquisition des connaissances.
Inutile de dire que mon petit-fils trouve ce système beaucoup plus stimulant, beaucoup moins pénalisant.
Il serait présomptueux de dire qu'il s'agit du système scolaire américain dans son ensemble, car chaque établissement est largement libre de ses règles.
La question mérite d'être posée : la finalité de l'enseignement n'est-elle pas l'acquisition de connaissances ? L'important est-il que les connaissances soient acquises, ou la vitesse d'acquisition ?
17:49 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : usa