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30/09/2022

Bien aimée

Beloved

Toni Morrison

Prix Nobel de littérature 1993

10/18

 

Roman inspiré d'un fait divers survenu en 1856. Ancienne esclave, Sethe a tué Beloves,  l'enfant qu'elle chérissait pour qu'elle échappe à une vie de servitude. Le fantôme de l'enfant vient hanter douloureusement sa mère.

L'action se passe pendant la guerre "de sécession" (1861/1865) et quelques années plus tard car certains blancs n'acceptent pas la fin de l'esclavage.

Le roman est l'occasion pour Toni Morrison de parler des conditions de vie des afro-américains , même après la fin de l'esclavage dans certains Etats, avec le rêve de partir travailler plus au Nord.

 

"Tout appartenait aux hommes qui avaient les fusils. Des hommes convaincus que leur virilité résidait dans leur fusil"

"Ce qu'elle voulait dire : arriver quelque part où l'on pouvait aimer tout ce qu'on voulait - ne pas avoir besoin d'autorisation pour désirer-, et bien, ça c'était la liberté."

"En cet an 1874, les Blancs étaient toujours aussi déchaînés. Villes entières épurées de nègres ; quatre-vingt sept lynchages en une seule année au Kentucky ; quatre écoles de couleur brûlées jusqu'au sol. Hommes fouettés comme des enfants ; enfants fouettés comme des adultes ; femmes noires violées par la troupe ; biens enlevés, cous brisés."

"la vie privée était une faveur réservée aux adultes"

 

17:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, racisme, usa

09/08/2022

Trouve-le !

Rattrape-le

Jake Hinkson

éditions Gallmeister

 

Lilly a 18 ans. Elle est en dernière année du lycée. Lily est enceinte. Elle est la fille d'un pasteur pentecôtiste, secte rigoriste. Certain(e)s membres de la communauté demande la démission du pasteur qui n'est pas capable d'empêcher sa fille de forniquer sans être mariée.

Lilly devait se marier avec le père de son enfant, afin de régulariser la situation. Mais, soudainement, le jeune homme disparait, juste avant le mariage. Il faut le trouver. D'où le titre original du roman "Find him !"

Pour la police et les mauvaises langues le futur père a simplement fui ses responsabilités.

Lily est une jeune fille volontaire qui n'a pas peur. Elle cherche et elle va aller de surprise en surprise, y compris de mauvaises rencontres.

L'action se passe en Arkansas, l'Etat dont Bill Clinton fut le gouverneur, mais où le racisme n'est pas absent.

L'auteur, Jake Hinkson, est le fils d'un prêcheur baptiste de l'Arkansas. Il fait bien la distinction entre les Baptistes et les Pentecôtistes unitariens et il souligne l'hypocrisie des bigots.

Un roman à suspens qui nous aide à comprendre les dérives des Républicains américains.

 

"ils ont appris à leur fille à considérer avec une méfiance viscérale tout écrit autre que la bible"

"Sa copine Fiona considère la science comme une propagande d'athées et pense que la littérature n'est rien d'autre que le charabia sans intérêt d'ivrognes et de pervers."

"la santé, c'est juste la façon la plus lente de mourir"

 

 

07:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, usa

09/12/2021

Photographier les hommes face à la nature hostile

Jours de sable

Aimée de Jongh

éditions Dargaud

 

1937, Etats-Unis, un jeune photographe est engagé par une agence fédérale pour mettre en images la situation dramatique des agriculteurs  de l'Oklahoma frappés par la sécheresse qui favorise de terribles tempêtes de sable et plongent les habitants dans la misère, poussant bon nombre d'entre eux à migrer, en particulier vers la Californie.

Ces violentes tempêtes de poussière sont la conséquence de techniques agricoles inappropriées. A l'époque, nombreux sont ceux qui voient dans ces "raz-de-marée" de poussière noire une punition divine".

Quelques photos seulement, peu de texte mais surtout de superbes dessins aux couleurs exceptionnelles et d'une grande humanité.

 

"Ceux qui ont assisté à ces tempêtes appellent ce phénomène "minuit sans les étoiles"

"Qu'est-ce qui fait une bonne photo ? On s'attache généralement à l'éclairage, à la composition, au sujet...Mais ne faudrait-il pas aussi prendre en compte ce qui est en dehors du cadre ? Tout ce que le photographe n'a pas su saisir"

 

08:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire, usa

22/01/2021

Transition présidentielle

D'un président à l'autre

Homeland, Saison 6

 

Je n'ai jamais parlé dans ce blog des séries, majoritairement américaines, que je regarde tout en pédalant sur mon vélo d'appartement.

Je ne résiste pas à la tentation de parler de la saison 6 de Homeland. Les 5 premières saisons ne m'ont pas laissé de souvenirs impérissables.  Il n'est pas indispensable de les voir pour comprendre cette saison 6. Mais la la saison 6, se passe entre l'élection d'un nouvelle présidente (une femme présidente !) en novembre et sa prise de fonction en janvier. Nous venons de vivre cela, donc nous avons une idée de a procédure. Et, "Madame la Présidente élue", puisque c'est la dénomination officielle, n' a pas du tout l'intention de suivre les traces de son prédécesseur. Comme c'est étrange !

En particulier dans les domaines de lutte contre le terrorisme (elle souhaite cesser que l'on prenne les immigrés pour des boucs-émissaires),  dans ses relations avec l'Irak et ...l'Iran ! Au moment où il est question d'un accord pour que l'Iran renonce à l'arme nucléaire...

Ce que montre cette saison 6, ce sont tous les mauvais coups tordus des "faucons" qui ne parlent que de sanctions et de frappes "préventives". Ils ne lésinent ni sur les provocations, pouvant aller jusqu'aux meurtres,  ni sur les mensonges, ni sur les "fake news".

Avec une prestation de serment sans public par crainte d'un attentat.

Que doit croire la "présidente élue" ? Sur qui placer sa confiance parmi ces responsables de la CIA chargés de l'informer  ?

Mais la série américaine la plus pertinente pour connaître les rouages de la politique américaine reste "A la maison blanche" (West Wing", aile Ouest, celle dans laquelle se trouve le bureau ovale).

 

 

19/11/2015

L'internationale de la xénophobie et du populisme

Aux Etats-Unis, où je me trouve actuellement, les attentats de Paris hystérient le débat sur les réfugiés.

3/5e des Gouverneurs refusent l'arrivée de réfugiés syriens dans "leur" Etat. Avec un argument autant imparable que populiste et absurde : "pouvez-vous nous garantir qu'aucun terroriste potentiel ne peut se cacher parmi les réfugiés ?" Non, il n'y a aucune garantie, ni parmi les réfugiés, ni parmi les touristes...ni même  parmi les Américains.

Un Sénateur, "Républicain" poursuit la logique en proposant que les USA interdisent l'accès de leur territoire aux touristes français. Et pourquoi par les Belges ? Mon petit-fils dont l'adresse, sur son passeport français, indique qu'il est domicilié à Molenbeek pourra-t-il poursuivre ses études aux USA ?

Puisqu'il y a libre circulation entre les Etats américains , il est impossible d'empêcher qui que ce soit de déménager d'un Etat à un autre. Les Gouverneurs peuvent décider de n'apporter aucune aide aux réfugiés, mais ils ne peuvent pas les empêcher de venir. Je suppose que cette posture a pour but de plaire à leur électorat dans le contexte actuel de peur, malheureusement justifiée.