18/08/2014
Aide humanitaire
Aide humanitaire pour les réfugiés victimes de l'"Etat" islamique.
Les Américains donnent la priorité aux Chrétiens. Les autres sont moins rentables électoralement...
Nous avons pu voir à la télévision les caisses d'aide humanitaire "US Aid". Sur le même modèle, les caisses "UK Aid", "from the British people" !
Mais nulle part, sur nos écrans, de l'aide humanitaire de l'Union européenne...qui est pourtant le plus grand pourvoyeur d'aide humanitaire dans le monde. Y compris en Irak.
Je l'avais remarqué dans des camps de réfugiés, au Darfour et au Timor, par exemple.
La raison en est simple : l'aide humanitaire de l'Union européenne passe par les agences de l'ONU (Programme alimentaire mondial, en particulier) et par une myriade d'ONG, dont certaines en ont fait un véritable business...et n'indiquent jamais que ce qu'elles distribuent vient de l'Union européenne.
Il en résulte un manque absolu de visibilité pour l'Union européenne.
L'essentiel est que les populations dans le besoin reçoivent l'aide, mais les Américains ne manquent pas d'y ajouter leur logo, et de le montrer à leurs contribuables.
Ce n'est pas en se contentant de payer que l'Union européenne pourra améliorer sa popularité.
11:38 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, irak
16/08/2014
Double négation
Le linguiste était presque parfait
David Carkeet
A quoi sert la linguistique ? A découvrir les coupables ! Surtout quand les meurtres ont lieu dans un institut d'étude du langage.
L'éditeur place le livre dans la lignée de David Lodge et Joseph Connolly. J'ai pensé à Agatha Christie, d'abord à "Dix petits nègres" (deux morts plus un hospitalisé avec un soupçon de poison), puis au "Meurtre de Roger Acroyd", quand j'ai soupçonné le narrateur d'être le coupable. La solution de l'énigme, au delà de la linguistique, était en fait beaucoup plus simple : il y a les gentils et les méchants, et les méchants le sont vraiment.
"Il lui vint soudain à l'esprit que le monde était constitué de deux sortes de personnes- ceux qui croyaient au bien et au mal, et ceux qui pestaient autant contre leurs amis que contre leurs ennemis."
"Hormis à ce qui touche leur petite personne, les gens ne se rappellent généralement de rien".
10:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
14/08/2014
François-Ferdinand d'Autriche
Jean-Paul Bled
éditions Tallendier
"Rien ne fera que ce qui a été n'ait pas existé".
Quelles étaient les positions politiques de celui qui devait succéder au vieil empereur François-Joseph, et dont l'assassinat, à Sarajevo, il y a un siècle, a servi de prétexte à la première guerre mondiale ?
Sur le plan intérieur : un catholique intégriste, autocrate, qui aurait souhaité appliquer à la société civile les principes militaires d'organisation, hostile au suffrage universel, "avec son arrière goût de social-démocratie". L'opposé de Rodolphe, fils de François-Joseph, qui s'est suicidé à Mayerling, et qui était un libre-penseur notoire. François-Ferdinand est "allemand" et n'a aucune envie d'apprendre le hongrois ou autres langues de nombreuses nationalités de l'empire.
Mais il n'a aucune influence réelle sur son oncle, l'empereur. Malgré son opposition, le suffrage universel est adopté, et le "compromis" entre l'Autriche et la Hongrie est renouvelé.
Sur le plan extérieur, il est logique et en continuité avec ses options idéologiques : il souhaite une union des trois empereurs (Autriche/ Allemagne et Russie) contre les forces progressistes. "Que vaudrait le gain d'une province (la Bosnie) s'il devait être payé de l'hostilité durable de la Russie". "A quoi serviraient ces lauriers si nous en récoltons une crise européenne générale". " Une guerre entre l'Autriche et la Russie se terminerait par la chute des Romanov ou par celle des Habsbourg, peut-être par les deux."
L'homme privé a un côté sympathique : il ose faire un mariage d'amour, contre son oncle et l'immense majorité de la Cour qui n'a de cesse d'humilier Sophie, son épouse morganatique. L'impératrice Sissi, qui l'avait poussé dans ce sens, n'est malheureusement plus là pour le soutenir : elle vient d'être assassinée à Genève.
C'est parce que, pour la première fois, Sophie était autorisée à l'accompagner lors d'un voyage officiel au sein de l'empire qu'ils tenaient tant à aller ensemble à Sarajevo, au risque d'y mourir, ensemble...
"Il n'est de politique qui vaille qui ne prenne appui sur les réalités".
19:08 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
13/08/2014
l'histoire de Mandrin en BD
Philippe Bonifay et Fabien Lacaf
éditions Glénat et Le Dauphiné
La fraude fiscale est une plaie qui vole les autres contribuables. Mais les fraudeurs des impôts sont toujours populaires.
Mandrin est la figure la plus fameuse de ces contrebandiers qui organisaient le trafic entre la France et la Savoie, alors rattachée au royaume de Piémont-Sardaigne, au temps de Louis XV , qui avait cessé d'être "le Bien aimé".
Trafic profitable qui consiste à acheter en Savoie des marchandises détaxées, à les amener clandestinement en France pour ne pas avoir à payer les taxes : sel, tabac, etc.
Parmi les marchandises, des livres interdits en France, ce qui ne pouvait qu'augmenter la popularité des contrebandiers.
Deux cent cinquante ans après sa capture, tout à fait illégale et qui provoqua un incident diplomatique, et son exécution, la petite ville de Saint Genix, sur le Guiers, anciennement "frontalière" entre la Savoie et la France, a créé un "espace Mandrin", interactif, qui fait la joie des enfants et des plus grands.
Un film est en préparation sur la légende de Mandrin, ce qui prouve que les mythes durent longtemps.
18:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bd, histoire
12/08/2014
Happy Birthday, Mr President...
Jusqu'ici tout va mal
Cécile Amar
éditions Grasset
Cécile Amar est journaliste politique au "Journal du dimanche", qui roule ostensiblement à droite.
Elle a suivi les campagnes de François Hollande, pour la primaire puis la présidentielle.
Elle se livre à un véritable réquisitoire politique contre celui qu'elle appelle "le président des lobbies".
"Il a fait de la lutte contre le chômage sa priorité, mais face à une chômeuse, il tourne les talons."
"François Hollande ne lit jamais de romans, il ne sait pas que les hommes sont toujours plus complexes qu'ils n'en ont l'air". (à propose de Cahuzac)
"Il prend des risques en politique internationale. Il ne se sent ni prisonnier de ses alliances, ni surveillé par les électeurs".
"L'honneur des civilisations islamiques est d'être plus anciennes, plus vivantes, et plus tolérantes que certains de ceux qui prétendent abusivement aujourd'hui parler en leur nom. Il est l'exact contraire de l'obscurantisme qui anéantit les principes et détruit les valeurs de l'islam en portant la violence et la haine"
Le portrait qu'elle dresse de l'homme n'est pas tendre non plus.
"La principale qualité d'un homme d'Etat, je voudrais dire que c'est la sincérité, mais c'est l'indifférence" (François Mitterrand). "A cette aune là, François l'indifférent est bien président de la République".
"La politique, c'est sa vie. La question du bonheur, il ne se la pose pas aujourd'hui."
"Le rapport de forces, voilà ce que Hollande comprend".
"Le solitaire qu'il était en arrivant au palais de l'Elysée s'est recroquevillé sur lui-même."
"Il y a une profonde déception, palpable, si la courbe du chômage s'inverse, ça se retournera" (Manuel Valls)
19:12 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hollande, politique


