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08/08/2014

Etranges rivages

Arnaldur Indridason

éditions Métailié

 

Le commissaire Erlendur est en vacances dans les fjords de l'est de l'Islande, sa région natale. Plus que jamais, il est obsédé par la disparition de son frère lors d'une terrible tempête.

Les hommes doivent lutter contre la nature pour survivre.

Erlendur retrouve ses réflexes de policier, sa façon de poser les questions dérangeantes, de tirer des conclusions à partir des réponses, ou de l'absence de réponse pour enquêter sur une autre disparition dans une tempête : celle d'une jeune femme dont le corps n'a jamais été retrouvé, comme celui de son frère.

Indridason nous parle d'une Islande largement disparue : celle des landes battues par les vents, mais aussi de l'Islande de la modernité : grand barrage et usine d'aluminium.

Il nous parle surtout de la nature humaine : amour, jalousie, peur de la mort, instinct de survie. 

11:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

07/08/2014

Droit divin

La première fois que je suis allé en Israël, il y a un peu plus de trente ans, j'avais été surpris d'entendre un parlementaire, de droite, expliquer, à la délégation du Parlement européen que j'accompagnais,  que "c'est Dieu qui leur avait donné cette terre". 

Quand le droit du plus fort s'ajoute au droit divin, nous avons la catastrophe que vient de vivre Gaza, et à l'impasse dans laquelle Israël et les Palestiniens se trouvent pour longtemps.

Il est clair que les actuels dirigeants israéliens ne veulent pas d'un Etat palestinien viable avec lequel Israël pourrait vivre en paix. Tout au plus quelques bantoustans inspirés de l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid...Ils ont besoin d'un état de tension qui leur convient parfaitement pour gagner les élections, jusqu'à présent.

Cette situation met les Juifs du monde entier au péril de l'antisémitisme qui renait dangereusement. Les sionistes n'en ont cure, puisqu'ils souhaitent tous les accueillir.  

Pour les mêmes raisons, ils n'accepteront jamais un Etat laïc dans lequel vivraient sans distinction de religion, ou d'absence de religion, celles et ceux qui le souhaitent.

Ma compassion va aux victimes de Gaza, et à leurs familles, massacrées au mépris du droit international.

Ma sympathie politique va à mes amis du Meretz qui, en Israël, combattent, avec d'autres, cette politique qui, à long terme, se révèlera suicidaire.

 

16:38 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza

06/08/2014

Cabu swing

Souvenirs & carnets d'un fou de jazz

éditions Charlie Hebdo / Les échappés

 

Cabu (K-bu à ses débuts) se raconte, ses premiers dessins, ses goûts musicaux, y compris avant qu'il ne découvre le jazz (Trenet).

50 ans de passion pour le jazz, surtout celui des grands orchestres, et par dessus tout et tous Cab Calloway.

50 ans à faire des reportages dessinés dans les clubs de jazz et les festivals, et à coté.

De Châlons-sur-Marne qui n'était pas encore "en Champagne", et les premiers dessins dans les journaux locaux, jusqu'aux chroniques à "TSF Jazz", en passant par Hara-Kiri, Pilote (le grand Duduche et la fille du proviseur), et quelques autres. Curieusement pas de dessins du Canard, où il officie actuellement.

Des centaines croquis sommaires, des caricatures et des dizaines de dessins, parfois en couleurs, plus élaborés pour des affiches ou des pochettes de disques.

Un régal, surtout pour "ceux qui aiment le jazz".

 

08:04 Publié dans Livre, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jazz, dessins

05/08/2014

Commission européenne : le long processus

Rappel de la procédure :

Après la double élection du Président, par le Conseil européen (Chefs d'Etats et de gouvernements) et par le Parlement européen, chaque Etat membre désigne souverainement un représentant au sein de la  Commission. Difficile donc de parvenir à la parité si les Etats ne désignent que des hommes, comme vient de le faire le Président français.

La coutume veut que les "grands" Etats, comme la France, bénéficient d'un poste de vice-président. Il est probable que cela soit encore le cas cette fois.

Ensuite, vient le plus laborieux : la répartition des portefeuilles que le Président de la Commission ne peut attribuer comme il le souhaiterait tant il subit des pressions contradictoires des gouvernements des Etats membres.

La première discussion portera sur le choix du vice-président chargé des affaires étrangères. Il y a quelques années trois Commissaires se partageaient cette responsabilité selon un découpage subtil...comme au sein du groupe socialiste du Parlement européen. Deux candidates en lice : la ministre italienne des affaires étrangères, jugée par les autres pays comme trop inexpérimentée, et la Commissaire sortante qui était chargée de l'aide humanitaire, celle-ci composant l'essentiel de la politique étrangère de l'Union européenne, le reste restant déclaratoire, sur la base du plus petit dénominateur commun. Inconvénient : cette candidate est Bulgare, petit pays peu influent,  et PPE, famille politique qui a déjà la Présidence, et qui n'est plus au gouvernement en Bulgarie.

Les socialistes européens ont la fâcheuse habitude de réclamer la responsabilité de la Concurrence...et s'y cassent les dents à chaque fois, ne parvenant pas à changer la logique du système.

Moscovici à l'économie ? Peu probable, mais une responsabilité "sur mesure" devrait lui être trouvée, par exemple sur la "relance", rehaussée du titre de vice-président. N'y avait-il pas flopée de ministres à Bercy dans le gouvernement Ayrault ?

Viendra ensuite une épreuve que nos ministres ne connaissent pas : le passage devant les commissions du Parlement européen, qui n'est pas une sinécure puisque je me souviens qu'à au moins trois reprises des Commissaires sont rentrés piteux dans leur pays dont le gouvernement a été obligé de choisir une autre personne.

La rentrée sera chaude au Parlement européen cet automne, les choix importants car les Commissaires, une fois nommés, contrairement aux ministres,  connaissent la durée de leur mandat : cinq ans, sauf accident...

 

12:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

02/08/2014

De ma jungle, affecTUEUSEment

François Boucher

Noir de Chine, éditions du non-agir

 

Sous le pseudonyme de Fang Tong ("sac à bouffe", François Boucher nous avait régalé d'une demi-douzaine de petits romans policiers se déroulant en Chine (où il vit), entre 2000 et 2010. Enfin le voici de retour, avec son humour et son style vivant.

L'intrigue principale se déroule en 1938, dans un petit territoire chinois, voisin de l'Indochine, aujourd'hui le Viêt-Nam, nommé le "Kouang Tchéou Wan", administré par la France entre 1898 et 1945. Vingt ans plus tard un certain nombre de protagonistes se retrouvent à Paris, et veulent régler leurs comptes du temps où le Kouang Tchéou Wan était un lieu idéal pour toutes les contrebandes y compris le trafic de l'opium.

 

"La France, signataires de Traités internationaux limitant drastiquement le commerce du narcotique, s'en exonérait dans ses colonies." "En Indochine la gestion en a été confiée depuis 1901 au monopole des Douanes et Régies." Sur décision de Paul Doumer.

 

15:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature