15/04/2014
Harlem Désir maltraité
Être Premier responsable du PS n'est manifestement pas une sinécure. Surtout quand les socialistes sont au pouvoir.
Tout le monde sait que Jospin a connu des moments difficiles dans cette responsabilité quand Fabius était Premier ministre, et il n'a pas caché sa joie de quitter la fonction pour entrer au gouvernement.
Après lui, le mandat de chaque Premier Secrétaire était moitié plus court que celui de son prédécesseur.
Tout cela pour dire que j'ai trouvé la presse honteusement injuste à l'égard d'Harlem Désir, militant dans l'âme et gros travailleur.
Scandaleusement injuste de nier ces connaissances européennes alors qu'il travaille depuis si longtemps comme Parlementaire européen, y ayant eu des responsabilités éminentes.
Je le connais assez bien et j'ai été choqué par cette démolition systématique.
Je ne connais pas Cambalédis. Un petit-fils d'émigré grec remplace le descendant d'un esclave affranchi. Le PS a encore quelques racines saines.
J'espère que son expérience de l'OCI, le même groupuscule trotskyste que Mélanchon, lui permettra de surnager au milieu des courants et sous-courants du PS.
Mais les problèmes du PS ne sont-ils pas beaucoup plus profonds ?
15:09 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ps
14/04/2014
August : Osage county
De John Wells
Avec Meryl Streep, Julia Roberts
Osage County se trouve dans l'Oklahoma, dans les grandes plaines, grenier à blé de l'Amérique. De grands espaces agricoles. Les jeunes ne rêvent que d'en partir. Et l'été, manifestement, il y fait très chaud. Les esprits s'y échauffent, les secrets se dévoilent, et les comptes se règlent, en famille. Dans le style "Festen".
Le film est inspiré d'une pièce de théâtre à succès. Les dialogues en font l'essentiel de la saveur féroce et permettent de tenir pendant les deux heures que dure le film.
Les deux actrices principales sont phénoménales, surtout Meryl Streep en mère tyrannique, accro aux petites pilules qui font du bien, atteinte d'un cancer à la bouche...Un peu "too much" ?
18:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
12/04/2014
Paris 1914/1918
La guerre au qotidien
Photographies de Charles Lansiaux
Galerie des bibliothèques de la ville de Paris
Jusqu'au 15 juin
Paris se doit de les accueillir.
Après une si longue épreuve, enfin la victoire, fêtée comme il se doit. Les armes de guerre sont exposées et photographiées.
Les photos de l'exposition sont reprises dans un livre édité par "Paris bibliothèques".
17:18 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : expo
10/04/2014
Ukraine : quelle identité nationale ?
La difficile définition d'une identité nationale ukrainienne
L'absence de référence à un Etat ukrainien dans le passé rend aujourd'hui difficile la construction de ce dernier.
La partie orientale de l'Ukraine a été annexée à la Russie au XVIIe siècle, alors que d'autres régions n'ont jamais fait partie de l'Empire russe, partagées entre la Pologne, la Lituanie et l'Empire austro-hongrois des Habsbourg.
A cette absence d'histoire commune, s'ajoute le fait, autre héritage de l'Histoire, que les minorités linguistiques, ou ethniques représentent 27% de la population, dont 22% de Russes.
Cette dichotomie se retrouve dans les urnes depuis vingt ans. Mais il ne faut pas oublier qu'en décembre 1991, 70% des Ukrainiens ont voté en faveur du maintien de l'Union soviétique.
Ces réalités posent plus qu'ailleurs la question de l'Etat, éventuellement fédéral, du partage du pouvoir entre le centre et les Régions, et donc, et peut-être surtout, du transfert des ressources fiscales de l'Est industriel vers la capitale et l'Ouest agricole.
La définition d'une identité nationale ukrainienne ne passe-t-elle pas par la garantie de principes fondamentaux comme le respect des minorités nationales et de leurs spécificités culturelles et linguistiques ?
15:45 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine
09/04/2014
l'économie en BD
Michaël Goodwin et Dan E. Burr
Éditions "Les arènes"
Enfin un livre d'économie en BD, facile à lire, clair, réjouissant, et même parfois drôle, même si le sujet ne l'est pas.
Une orientation assumée et critique, d'autant plus intéressante qu'elle est américaine, concentrée sur l'économie des États-Unis.
Trois siècles d'histoire du capitalisme, en reprenant les grands théoriciens de l'économie, "régie par la complexité infinie du comportement humain".
Les auteurs rappellent que, contrairement aux libéraux dogmatiques du marché, Adam Smith en soulignait les limites et les conditions, en particulier la limitation des profits et la nécessité de bons salaires.
Les auteurs ne cachent pas leur sympathie pour les idées de Keynes, mises en application par le président Roosevelt pour sortir de la dépression de 1929.
Le "plan Marshall" est une autre application de ces idées, ainsi que le programme de grands travaux d'Eisenhower, après la seconde guerre mondiale.
Le livre critique vivement la "science économique" qui transforme la réalité en équations. "Ces fondements décrivent un univers imaginaire et idéal".
"Dans les années 80, les sauvetages de Wall-Street par le gouvernement devinrent la règle" ; "Seuls les riches s'enrichirent dans les années 80" ; "Des profits privatisés et des pertes socialisées". "Nous avons beaucoup emprunté pour payer les réductions d'impôts des conservateurs".
"Dans les années 70, un PDG gagnait 40 fois plus qu'un ouvrier, en 2000, 500 fois plus !"
"La consommation fondée sur le gaspillage est contagieuse" ; "À nous considérer comme des consommateurs plutôt que des travailleurs ou des citoyens, nous avons obtenu l'opulence privée et la misère publique" (Galbraith).
"Obliger les entreprises à déclarer les mêmes profits à leurs actionnaires et aux percepteurs des impôts."
"Les gens qui prennent les décisions ne sont pas ceux qui souffrent"
"L'essentiel de ce que nous appelons le management consiste à rendre difficile le travail des gens" (Peter Drucker)
08:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd