Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/09/2014

Paris libéré, photographié, exposé

Au musée Carnavalet

Jusqu'au 27 septembre

 

Première partie : Paris sous occupation allemande. Photographies prises avec l'autorisation des autorités allemandes, et utilisées à des fins de propagande. Elles ont aujourd'hui une valeur documentaire indiscutable. L'excellent photographe qui les a prises a été marginalisé après la guerre et s'est orienté vers les photos de publicité et de mode.

La partie consacrée au combat pour la libération de Paris est la plus importante. Elle reprend en grande partie une exposition de l'automne 44. Elle est dans la droite ligne du fameux discours du général De Gaulle : donner à penser que Paris a été libéré par les Parisiens, avec l'aide des troupes françaises.

Ce qui me frappe,  ce sont les petites armes des membres de l'insurrection, qui n'auraient rien pu faire contre l'armée allemande si elle avait combattu les insurgés et non les armées alliées qui marchaient sur Paris, même si leurs actions ont indiscutablement contribué à la victoire.

La division de Républicains espagnols, la première à entrer dans Paris, est absente des photos. Les étrangers doivent être absents, manifestement pour des raisons de propagande. Dans le même esprit la 2ème DB est valorisée par rapport aux troupes américaines, dont les noirs sont quasiment exclus des photos, à la demande des autorités américaines.

La photo du Grand Palais incendié donne à penser ce qu'aurait été Paris si tous les monuments avaient subi le même sort.

Ce qui me choque, ce sont les mesures de représailles prises à l'encontre des femmes ayant eu des relations coupables avec l'occupant. 

La façon dont certaines photos sont recadrées, afin de mettre en valeur certains éléments, est instructive.

Parmi les photographes des noms illustres : Cartier-Bresson, Doisneau, Capa...

Un superbe catalogue a été publié. Il est bien plus qu'un catalogue, une véritable leçon d'histoire et de photographie.

 

11:06 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : expo, histoire

19/09/2014

Ana Arabia

"Moi, l'arabe"

D'Amos Gitai

Avec Yuval Scharf

 

Yaël, jeune et jolie journaliste israélienne, se rend dans la banlieue de Tel Aviv pour faire un reportage sur l'histoire d'une jeune juive polonaise, rescapée d'Auschwitz, émigrée en Israël où elle est tombée amoureuse d'un Arabe, avec qui elle a choisi de se marier et de vivre.

Une histoire vraie qui montre que la vie en commun est possible, même si les personnages rencontrés ne cachent rien des difficultés et des peines provoquées par les rebuffades des deux communautés.

Amos Gitai, qui a fait la guerre du Kippour, et qui s'est fait connaître comme cinéaste par un film portant ce titre, poursuit son plaidoyer pour la coexistence pacifique sur une même terre. Malheureusement, cet enclave de paix va disparaître. Les riches Israéliens vont chasser les Palestiniens de l'endroit où ils ont toujours vécu.

Unité de lieu, unité de temps, tout se passe en un seul plan-séquence, prouesse technique, mais il en résulte un singulier manque de rythme.

 

08:23 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/09/2014

100 photos de Peter Lindbergh

Pour la liberté de la presse

Reporters sans frontières

 

L'idéal de "Reporters sans frontières", pour la liberté de la presse est essentiel. Je me pose des questions quand je vois les décisions du nouveau maire de Béziers, ancien responsable principal de cette association. Mais faut-il tenir "Reporters sans frontières" comme responsable de la dérive frontiste de son ancienne figure emblématique ?

"Reporters sans frontières" publie régulièrement des albums photos pour se financer. Le dernier en date regroupe 100 photos superbes, toutes en noir et blanc, de mannequins, d'actrices, de mannequins devenues actrices. Certaines grâce au film de Peter Lindbergh "Models".

Impossible de citer les plus belles, sauf peut-être la photo de Mademoiselle Jeanne Moreau.

 

 

17:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos

16/09/2014

Les gens du Monde

D'Yves Jeuland

 

J'avais bien aimé le film d'Yves Jeuland sur la présidence de Georges Frêche à Montpellier.

Je n'ai pas été déçu par cette intrusion dans la machinerie du Monde, quotidien de référence. Reportage centré au sein du service politique au moment de la dernière campagne de la présidentielle.

Ce film n'intéressera pas seulement les lecteurs du Monde. Même si Le Figaro, le Parisien, et les grands journaux régionaux se fabriquent probablement de façon différente, certaines questions posées concernent tous les journalistes...et tous les lecteurs de journaux papier à l'heure des chaînes de télévision en continu, des tweets, des sites internet, des blogs qui obligent à repenser le rôle des quotidiens.

J'ai trouvé sympathiques les incertitudes des journalistes qui hésitent ou s'affrontent pour un titre, pour un mot, pour un choix politique.

 

18:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

15/09/2014

Choco-Story

Musée du chocolat

28 Boulevard Bonne Nouvelle, Paris

 

Une bonne surprise que ce musée du chocolat que je ne connaissais pas.

Des explications claires et des objets intéressants, originaux ou de belles copies. Outils, chocolatières de toutes les époques, et tasses en fine porcelaine ou en argent.

Des images sur les fruits du cacaoyer et sa culture, mais surtout de l'histoire depuis les Mayas jusqu'à nos jours, en passant par la découverte du cacao par les Espagnols qui le ramènent en Europe.

La France ne sera "atteinte" qu'après des mariages de princesses espagnoles avec des princes français.

L'histoire des Juifs portugais réfugiés à Bayonne où ils développent le cacao n'est pas la moins intéressante.

Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que le chocolat se croque et n'est plus réservé aux élites car sa production s'industrialise, avec des noms qui sonnent encore à nos oreilles : Van Houten , Menier (1825 tous les deux), Côte d'or (1883),  Poulain (1893), Neuhaus (1912)... Quelques affiches d'époque montrent le rôle de la "réclame".

Une exposition temporaire est consacrée à Banania, créée pendant la première guerre mondiale et qui donne plus de consistance à la poudre de cacao en y ajoutant non seulement de la farine de banane, comme son nom l'indique, mais également de la farine de maïs, comme le faisait les Aztèques !

La petite boutique à la sortie propose beaucoup moins de choix que votre hypermarché habituel, mais comporte quelques originalités.

 

21:53 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo