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08/04/2014

Génocide : jamais plus ?

Insoutenable

 

20 ans après les massacres, la pensée de ces centaines de milliers de morts est insoutenable.

 

Les historiens auront le devoir, avec le recul, d'expliquer, sans tomber dans le travers,  habituel depuis XX siècles,  toujours actuel,  de raconter l'Histoire du côté des vainqueurs. Ce que font beaucoup de journalistes à l'occasion de cet "anniversaire" qui doit être l'occasion de tirer des enseignements.

 

Je me contente de me poser quelques questions simples :

 

- Qui a déclenché les hostilités ?

Très clairement Kagamé et ses amis,  financés par l'Ouganda qui leur a servi de base de départ et de repli. Qui derrière l'Ouganda ? Tout porte à croire que les Britanniques et les Américains ne sont pas étrangers à l'organisation de cette rébellion armée contre un président et un gouvernent élus.

 

- La France a-t-elle joué un rôle ? Clairement oui, en appui à ce gouvernement légitime contre cette rébellion armée venant de l'étranger. Et Kagamé a raison d'en vouloir à la France pour cela.

 

- Le gouvernement rwandais était-il "génocidaire" avant le génocide ? Non, puisque le génocide a commencé quand le président rwandais, élu,  a été assassiné, son avion abattu. Non, puisque les amis de Kagamé était membres de ce gouvernement d'"union nationale"...tout en le combattant par les armes.

 

-Kagamé a-t-il été accueilli en libérateur ? Non trois millions de Rwandais ont fui devant l'avancée de ses troupes. Un million déplacés à l'intérieur du pays, deux millions au Congo et au Burundi.

 

Mon intime conviction est que la peur de la majorité hutue des Rwandais à l'égard de Kagamé, peur cristallisée en haine,  a joué un grand rôle dans le déclenchement du génocide.

Même si des forces politiques hutues attisaient et utilisaient politiquement cette haine, les voisins d'un même village ne se sont pas transformés spontanément en assassins. Les Tutsis étaient perçus par les Hutus comme des menaces même s'ils n'avaient rien à voir avec Kagamé.

Le même drame vient d'être vécu en Centrafrique au détriment des musulmans.

 

- Le tueries se sont-elles terminées avec la prise de pouvoir de Kagamé ? Non puisqu'au nom de la poursuite des génocidaires,  des centaines de milliers de Hutus, y compris femmes et enfants ont été massacrés, poursuivis non seulement au Rwanda mais jusqu'à l'intérieur du Congo, quasiment jusqu'à Kinshasa.

 

- La France est-elle intervenue ? Oui, avec un mandat de l'ONU pour protéger les réfugiés Hutus de la folie meurtrière des hommes de Kagamé. Et Kagamé a raison d'en vouloir à la France pour cela. Des génocidaires en ont incontestablement profité. Ils se sont retrouvés plus tard devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda, ou sont jugés encore aujourd'hui, y compris en France. Justice tardive qui vaut mieux qu'une justice de guerre.

La justice des vainqueurs ne vaut pas mieux que l'Histoire racontée par les vainqueurs.

 

 

 

 

15:12 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, rwanda

06/04/2014

Henri Cartier-Bresson au Centre Pompidou

Jusquau 9 juin. Nocturnes jusqu'à 23 heures. Fermé le mardi.

 

Plus de 500 photographies, la plupart en noir et blanc, dessins, peintures, films et documents.

L'influence de la peinture classique (géométrie et composition), puis des surréalistes et du constructivisme.

Un grand sens de la poésie. Un simple torchon blanc, pris en photo par Cartier-Bresson devient une oeuvre d'art.

Il a le regard acéré et le sens du moment. Le sens de l'humour et du geste politique, ainsi ses photos du couronnement de George VI, où il photographie non pas le souverain mais le peuple venu attendre son passage.

Le quotidien des peuples sera un axe de ses photoreportages pour la presse, en France et ailleurs.

A la fin de l'exposition et de sa carrière l'esprit poétique de ses débuts refait surface.

De superbes photos d'un photographe hors du commun.

 

 

14:17 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

Indridason, plus Islandais que jamais, sort de ses personnages habituels

Le livre  du roi

 

Arnaldur Indridason

 

Éditions Métailié

 

 

Ce roman n'est pas un volet des enquêtes du commissaire créé par Indridason et de ses équipiers.

Son talent de raconteur d'histoires est mis au service d'un périple historique peu ordinaire.

 

En 1955, un professeur spécialisé dans les littératures nordiques, accompagné d'un de ses brillants étudiants, part à la recherche du "Livre du roi", chef d'œuvre de la littérature ancienne islandaise, patrimoine symbolique de la Nation islandaise, volé pendant la guerre par des nazis cherchant un lien idéologique "pur" de la race aryenne, afin de tenter de bâtir une légitimité symbolique.

"Richard Wagner y avait puisé la matière de ses opéras".

"Que l'héroïsme soit élevé au rang de finalité politique et qu'on s'en inspire pour éduquer au bellicisme la nation entière".

 

 

"La philosophie pluriséculaire des pays scandinaves : l'homme est la joie de l'homme".

 

08:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

04/04/2014

Amour virtuel de la femme idéale

Her

 

De Spike Jonze

 

Avec Joaquim Phoenix

Et la voix de Scarlett Johansson (prix d'interprétation à Rome)

 

 

Golden Globe du meilleur scénario pour une idée originale : un homme romantique, en plein divorce fait l'acquisition d'un tout nouveau logiciel qui créé pour lui une assistante virtuelle, disponible 24 heures sur 24, qui le comprend, et le soutient, intelligente et drôle. Bref, un fantasme !

 

Ce film, qui sort de l'ordinaire,  repose sur Joaquim Phoenix, à peine reconnaissable avec sa moustache, et sur la voix de Scarlett Johannson, très présente malgré son absence à l'écran, et qui sert d'excellents dialogues.

 

Réflexions sur la solitude émotionnelle et la cristallisation amoureuse.

 

10:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

03/04/2014

Bientôt la fin du "roaming" au sein de l'Union européenne

 

Victoire en faveur de la neutralité du net et la fin de roaming

 

Vote du Parlement européen  en faveur du marché unique des télécommunications.

La fixation d'une date pour la fin de tous les coûts liés à l'itinérance (roaming) - Décembre 2015 -, est une bonne nouvelle pour tous les Européens qui voyagent à l'intérieur de l'Union européenne, ne serait-ce que pour les vacances, ou des week-ends.

Le troisième élément clé inclus dans la loi adoptée est la meilleure gestion des fréquences radioélectriques pour de nouvelles applications mobiles, visant à stimuler l'innovation.

 La protection de la neutralité du net  a permis de soutenir le marché unique des télécommunications globales. Cette protection est essentielle à la fois pour les consommateurs et les entreprises, car elle apportera une assurance au secteur des télécoms et permettra des investissements, de la croissance et la création d'emplois.

Bien que le règlement apporte des améliorations majeures en termes de coordination du spectre radioélectrique, d'utilisation innovante du haut débit sans fil, et de protection de la radiodiffusion, il faut continuer à se battre pour la protection de la vie privée sur Internet.

Internet est un espace public où chacun doit pouvoir accéder à un service ou une application de son choix, sans restriction ou limitation.

Cela a été une longue quête, mais nous avons finalement mis un terme aux frais de roaming. Élever des barrières artificielles en matière de télécommunications n'a aucun sens. Nous avons besoin de connecter l'Europe pour ouvrir la voie à l'innovation et la créativité.

Il est tout aussi important de garantir un Internet ouvert à tous. Nous acceptons des services spécialisés - IPTV et la télémédecine en sont de bons exemples - mais ils ne devraient pas affecter la vitesse ou la qualité de l'accès du consommateur moyen.

 

 

 

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16:13 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe