29/01/2014
A la recherche du temps perdu en BD, la suite
Noms de pays : le nom
Adaptation de « A la recherche du temps perdu » et dessin de
Stéphane Heuet
Editons Delcourt
Heuet poursuit son adaptation de l’œuvre de Marcel Proust. Un coffret regroupant les volumes parus, avec ce dernier en date, est sorti.
« Du côté de chez Swann », le premier des sept volumes de la « Recherche du temps perdu » est composé de trois romans, « Noms de pays : le nom » étant le dernier.
Pour Proust, comme pour nous tous, un nom de pays, même d’un lieu où nous ne sommes jamais allé, provoque des évocations, un peu comme une madeleine : Venise, Florence…Balbec.
La seconde partie est consacrée aux souvenirs d’enfance : les promenades aux Champs-Elysées, son amour enfantin (« On aime plus personne dès qu’on aime »), son admiration pour la mère de cette amie, lors des promenades au bois de Boulogne.
Dans la troisième partie il retourne au bois, à la recherche de ses souvenirs d’enfance. « Plus tard, il arrive que, devenus habiles dans la culture de nos plaisirs, nous nous contentions de celui que nous avons à penser à une femme, sans être inquiets de savoir si cette image correspond à la réalité. » Les automobiles ont remplacé les calèches… « Le souvenir d’une certaine image n’est que le regret d’un certain instant ».
« Et les maisons, les routes, les avenues sont fugitives, hélas, comme les années ».
07:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
28/01/2014
Quand l'Histoire éclaire le présent
L'actualité au regard de l'Histoire
Sous la direction de Jean-Noël Jeanneney
Éditions Autrement / Le Monde
A l'occasion des "Rendez-vous de l'Histoire" de Blois, Jean-Noël Jeanneney demande à douze historiens de placer des évènements marquants de l'année écoulée dans une perspective historique, ce qui permet une meilleure compréhension. "Quelles sont les conditions historiques qui permettraient de comprendre ?" Impossible de comprendre Chavez sans rien savoir de Bolivar !
De l'affaire Merah à l'élection du Pape François, en passant par les impôts, les élections américaines, la Syrie, le mariage pour tous, les violences à Marseille, le Mali, le dopage, etc., chaque évènement est relié à l'Histoire en une quinzaine de pages, car, "il n'y a jamais dans l'Histoire de recommencement absolu" (Jean Jaurès).
"L'espoir pour l'avenir s'enracine dans le passé" (René Capitant)
"La puissance et la crédibilité d'un Etat se mesurent aussi à sa capacité à prélever l'impôt de manière juste et efficace"
14:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
26/01/2014
Prix du quai des Orfèvres 2014
Le sang de la trahison
Hervé Jourdain
Fayard
Le « prix du quai des Orfèvres » est décerné à un manuscrit anonyme. Cette année il récompense un policier féru d’histoire.
L’action se déroule le plus souvent dans le Palais de Justice de Paris, et au fameux « 36 » du quai des Orfèvres, à deux pas du palais de la justice, mais qui doit déménager dans des locaux plus modernes et plus appropriés dans le quartier des Batignolles, effectivement en pleine transformation, comme j’ai pu le constater il y a peu lors d’une promenade.
L’héroïne est une jeune policière dynamique, en binôme avec un gradé expérimenté qui se soucie de son fils adolescent depuis que la mère/épouse a disparu sans explication.
Le suspens pour savoir qui est le coupable des meurtres commis, en série, dans l’enceinte du palais de justice dure jusqu’à la fin.
« Le vice, la vertu, la colère et la souffrance, les points cardinaux de toute cour d’assises. »
« Les juges avaient tous en moyenne cent cinquante à deux cents dossiers en portefeuille »
14:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
24/01/2014
Amour et crime, deux mots qui vont très bien ensemble ?
De Jean-Marie et Arnaud Larrieu
Avec Mathieu Amalric, Karin Viard, Maïwenn,
Sara Forestier, Denis Podalydes
Un professeur de littérature séduit ses étudiantes. L'une d'entre elles, sa dernière conquête en date disparait.
Il y a une enquête, aux méthodes singulières, mais le film tourne essentiellement autour des intrigues amoureuses de ce Don Juan, ce qui fait que ce "polar" n'en est pas tout à fait un. Il y a des longueurs, puisqu'il n'y a pas de suspens.
Actrices et acteurs sont excellents, malgré leurs personnages improbables.
La beauté des décors, aussi bien intérieurs qu'extérieurs (Savoie et canton de Vaud), contribuent à la sensualité du film qui n'atteint tout de même pas "Peindre ou faire l'amour" des mêmes réalisateurs.
09:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
23/01/2014
La première année de la retraite
Danièle Laufer
Éditions "Les liens qui libèrent"
L'année du phénix. L'année de la "renaissance", après le départ à la retraite.
Appréhension devant la dernière étape de la vie. Heureusement, l'allongement de l'espérance de vie laisse quelque espoir d'en profiter un peu.
Perte de l'identité sociale. "Retraité" n'est pas une profession". "Je travaille donc j'existe". "On existe par rapport à sa fonction". "Partir à la retraite, c'est perdre cette reconnaissance sociale". "L'image de soi se confond avec l'image sociale".
"Certains avaient trouvé un rôle à la mesure de leur idéal et, coup de bol, c'était aussi un travail."
Il faut "trouver d'autres sources d'investissement narcissique".
"Personne n'est indifférent à son propre reflet dans l'œil d'autrui".
"Retraité, pour certains, c'est synonyme de vieux, et ils n'ont pas envie d'être vieux".
"Le retraite signe la vieillesse sociale". "Il faut donc "inventer une autre façon de ne plus être jeunes".
Passer de cinquante mails par jour à cinq, ou zéro.
"La liberté de pouvoir disposer à sa guise de son temps provoque des angoisses. Névrose de la liberté".
Réinventer une vie de couple.
Les frère Larrieu avaient fait un film sur ce thème du départ à la retraite : "Peindre ou faire l'amour". Je ne serai jamais peintre, je n'ai pas de scooter et ne connais pas de jeune actrice.
Ce livre est une synthèse de témoignages de retraités récents, qui parlent de leur première année de leur nouveau statut, et aussi beaucoup de leur dernière année d'activité professionnelle. Besoin de comparaisons, comme autant de points d'ancrage. "Rêves de deuil, sur ce qu'ils n'ont pas pu vivre." "Plus jamais, ce n'est pas facile à avaler". "Le travail est une drogue dure dont il n'est pas facile de se désintoxiquer". "Accepter que le temps passé ou perdu ne reviendra jamais et chercher ailleurs que dans la reconnaissance sociale le sentiment de sa propre existence."
"Toutes les crises sont des chances car elles portent en elles la possibilité d'une renaissance. D'où le titre : l'année du phénix"
"À l'instar du phénix, il leur faut mourir symboliquement pour renaître de leurs cendres."
"Couper avec la vie d'avant pour revivre ailleurs et autrement, quitter le décor témoin des années de labeur, rompre avec les témoins d'une vie dans laquelle ils n'ont plus leur place."
Mais, "l'hiver est rude dans les lieux de vacances !"
"Le privilège de la retraite, c'est qu'ils n'ont plus besoin de se forcer à fréquenter des gens avec lesquels ils n'ont pas de véritables affinités."
Conclusion : "On ne devient pas ce que l'on a jamais été"
08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)