21/07/2014
Plus qu'un château : un symbole
Promenade au Haut-Koenigsbourg
D’après les statistiques, ce château en grès rose des Vosges, qui domine la plaine d’Alsace, se classe 3ème au palmarès des sites de province les plus visités, après le Mont Saint-Michel et Chambord.
Il mérite le déplacement, d’abord pour sa route au milieu de la forêt domaniale qui monte à 755m d’altitude. J’y étais à l’ouverture, avant l’arrivée des hordes de cars. Je pense que c’est le bon choix.
Château du Moyen-âge modifié par la Renaissance, mais qui conserve des traces romanes préservées. L’évolution de l’artillerie rendait obsolète les « châteaux-forts ». La famille Tiersen en a fait aux XVe et XVIe siècles une résidence agréable, avec cheminées, poêles, puits, citernes à filtration, latrines, étuves, tentures, lambris, vitres, etc.
Après la guerre de Trente ans, et le Traité de Westphalie (1648) qui rattache l’Alsace à la France, le château fut pillé et incendié, délaissé, pendant un moment refuge de brigands.
Quand l’Allemagne occupe l’Alsace, après la défaite de Napoléon III en 1870, les ruines sont offertes par la ville de Sélestat à Guillaume II qui décide d’en faire la borne symbolique ouest de son Empire. Par la même occasion, il rappelle l’ancienneté des Hohenzollern. Non pour en faire une résidence (il préfère loger à Strasbourg quand il vient en Alsace), mais un musée.
La restauration est remarquable, y compris pour ses décors et son ameublement, même si l’architecte a essuyé les mêmes critiques que Viollet-le-Duc à Carcassonne.
A noter le bel album de dessins consacré au Haut-Koenig bourg, de Mengus, Plateau et Martin, chez Casterman, dans la collection « «Les voyages de Jehan ».
10:43 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, histoire
19/07/2014
Polar chez Cro-Magnon
L’homme qui dessine
Benoît Séverac
Éditions Syros
Ce polar se déroule il y a 30.000 ans.
Un « homme debout » (Homo erectus – Neandertal), est fait prisonnier d’une horde d’ »hommes qui savent » (Homo sapiens-sapiens- Cro-Magnon), au moment où il examinait le cadavre d’un jeune chasseur, assassiné comme plusieurs autres.
Il a jusqu’à la prochaine lune pour prouver son innocence, sous la garde rapprochée des fils du chef.
Plusieurs rebondissements jusqu’à la surprise finale. L’important se trouve dans la confrontation des deux « civilisations »…et leur hybridation qui prouve que « la différence entre les individus est une richesse ».
« Ce qu’il craint par-dessus tout, ce sont les homme. De quelque peuple qu’ils soient, quand ils sont confrontés à l’incompréhensible, ils retournent leur peur contre l’étranger ».
18:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
18/07/2014
Escrocs sous le soleil grec
The two faces of January
D’Hussein Amini
Avec Viggo Mortensen, Kirsten Dunst, Oscar Isaac
D’après le roman de Patricia Highsmith
Janvier est le mois de Janus, le Dieu aux deux visages.
A Athènes, un Madoff des années 60, accompagnée de sa jeune et belle épouse, rencontre un escroc à la petite semaine, Américain comme eux.
Dans leur fuite, ils le suivront en Crète, au risque d’un triangle amoureux. Un escroc peut en cacher un autre…
Thriller d’où le suspens en absent, probablement parce que je ne me suis senti concerné ni par la situation, ni par les personnages.
08:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/07/2014
CABU NEW-YORK
La marque d'un grand dessinateur est que son trait est immédiatement reconnaissable. Depuis le "grand Duduche", il y a un demi-siècle, Cabu fait partie de cette catégorie.
Il nous montre New-York, que manifestement il connaît bien, et les Américains, avec un certain humour. Pas besoin de caricaturer : tout est hors normes. 600.000 touristes français visitent chaque année la "grosse pomme". Feuilleter les dessins de Cabu fera sourire, avant de partir comme au retour.
L'architecture, avec ses tours et ses immeubles récents mais de styles décalés, "européens". La tendance est d'installer des pré-fabriqués sur le toit d'anciens entrepôts.
Ses rues, ses pauvres. "Tu dois être un personnage de roman qui doit se vendre. Si tu es un type normal, tu n'interesses personne."
"Chaussée défoncée partout".
Pas mieux en dessous ; "le métro est bruyant, vieillot. Il est courant d'y voir de gros rats."
19% de la population de Manhattan vit en dessous du seuil de pauvreté, 30% de la population du Bronx".
Cabu nous promène dans les lieux qui font rêver de New-York : Times Square, Central Park, Harlem, qui redevient à la mode, et où Blancs et Noirs cohabitent, enfin, le Bronx, Ground Zéro, Chinatown.
"Les enfants sont les rois. Les ados sont choyés, éduqués, formatés, et puis lâchés dans le monde des adultes avec des boulots inutiles, dangereux, ennuyeux.
"La "grosse pomme" a du cholestérol. 30% d'Américains obèses". Le dessinateur s'en donne à cœur joie.
"New-York, ville cosmopolite où les gens ne se regardent pas."
"La grosse pomme est casher.1 million 600.000 Juifs."
"Les New-Yorkais font peu de cuisine chez eux. On les voit transporter de la bouffe à toute heure." "Manger à toute heure, mais surtout manger vite".
"In dollar we trust" , c'est la religion monothéiste de tous les New-Yorkais, quel que soit le culte pratiqué."
"Le soir, la tendance est au bar d'hôtel perché au dernier étage d'un gratte-ciel". "New-York est une ville de célibataire".
New-York est la ville "de tous les Jazz". Passage obligatoire au "Blue Note". Le "Swing 46" : le "Caveau de la Huchette de Manhattan". "Village Vanguard" : le "Carnegie Hall du jazz".
Avant de repartir, un petit tour au siège de l'ONU.
07:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, dessins
14/07/2014
Première session "ordinaire" du Parlement européen
Le Parlement européen a achevé sa mise en place.
Martin Schulz rêvait de devenir Commissaire européen. Ambition affichée il y a cinq ans déjà. Il espérait que sa campagne comme candidat des progressistes à la présidence de la Commission lui permettrait d'atteindre son objectif. Raté. Chaque pays nomme son Commissaire, et la chef du gouvernement de son pays ne voulait pas de lui. Elle a donc proposé sa reconduction comme Président du Parlement européen, ce qui a été accepté par le président, allemand, du PPE, du même parti que madame Merkel.
Comme je l'expliquais au lendemain des élections européens, le résultat rend obligatoire, sous peine de crise grave, une alliance des progressistes et du PPE, pour contenir ceux qui veulent détruire l'Union européenne et ses institutions. C'est pour cette raison qu'un "cordon sanitaire" a été déployé pour empêcher les adversaires de l'Union européenne d'accéder à des responsabilités au sein du Parlement européen.
Le FN n'a pas été capable de constituer un groupe parlementaire. La France est affaiblie au sein du Parlement européen. Un quart de la représentation française ne sert à rien... Est ce vraiment ce que voulaient les électeurs du FN ?
Le nouveau Président du Groupe progressiste, socialiste et démocrate est un Italien. Logique vu le résultat des progressistes italiens qui prennent, sans surprise, un certain "leadership" dans cette famille politique. Un bémol à la domination germanique, un peu trop marquée ces dix dernières années.
Plus surprenant, l'élection de mon ami espagnol Javier Moreno comme Secrétaire général. Il a commencé sa carrière dans mon équipe. Je suis heureux de le voir à cette place. Et je suis certain qu'il formera une bonne équipe avec le président du groupe, et qu'il saura animer le secrétariat. Mon seul regret : avoir été touché par la limite d'âge...
Javier, fils d'immigrés espagnols, connaît bien le sujet qui constituera le fond du débat de cette semaine au Parlement européen : les négociations sur le projet d'accord commercial entre l'Union européenne et les Etats Unis, et dont les médias n'ont pas fini de parler...
08:47 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe


