Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/01/2014

Victor Hugo enquête sur la mort de sa fille

Victor Hugo, aux frontières de l’exil

 

Gil &Paturaud

 

Editions DM

 

1851 : Coup d’Etat de « Napoléon le petit ». Des milliers d’opposants sont déportés, en particulier en Algérie. Plusieurs dizaines de députés sont proscrits, parmi eux, Victor Hugo,   en exil à Jersey. Il est rongé par la mort de sa fille ainée, Léopoldine, périe noyée lors du naufrage d’une petite embarcation, en traversant l’estuaire de la Seine, sa robe trop pesante l’entraînant irrémédiablement vers le fond.

 La mode est au spiritisme.

Les auteurs imaginent que Victor Hugo est persuadé que Léopoldine lui demande de faire la vérité sur ce naufrage. Est-il vraiment accidentel ?

Là commence l’enquête, malaisée puisque sa tête est mise à prix en France, et que la police politique impériale,  chargée de « renforcer la surveillance de la population »,   traque les éventuels opposants

Là commence également l’interrogation morale : si coupable il y a, doit-il le livrer à la justice, lui l’ardent défenseur de l’abolition de la peine de mort ?

Au cours de l’enquête Victor Hugo rencontre des personnages qui lui inspireront « Les Misérables ».

 

« Si  les femmes ont sur moi quelque influence, elle ne dépasse jamais la boucle de ma ceinture » (attribué à Napoléon III)

 

 Ce n’est que trois ans après la mort de sa fille que Victor Hugo trouvera la force de se rendre sur sa tombe :

« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

……

Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs. »

Extrait des « Contemplations »

 

 

 

07:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

21/01/2014

Golden Globe du meilleur film étranger

La grande bellezza

 

De Paolo Sorrentino

 

Avec Toni Servillo

 

 

Jepp fête ses 65 ans, une fête parmi tant d’autres.

Il est désabusé, revenu de tout, et à son âge il n’a pas l’intention de s’obliger à faire des choses dont il n’a pas envie.

 

Comédie du néant, spectacle d’une société décadente. Bourgeois et aristocrates tout autant inutiles.  J’ai pensé à Berlusconi et à Fellini.

Pathétique, y compris dans la recherche d’un amour de jeunesse.

 

Sur ces sujets, la tentation est de vouloir tout dire.

Inconvénient : le film dure 2 heures et vingt minutes.

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/01/2014

Grèce : leçons à tirer de son expérience

Présidence grecque

 

 

La Grèce assure la Présidence tournante semestrielle de l'Union européenne.

 

Peut-être fera-t-elle profiter l'Union européenne de ce qu'elle a pu apprendre de la crise ? : Pour sortir d'une crise grave, rien n'est mieux que la justice sociale et la solidarité. Les solutions européennes sont meilleures, à condition de ne pas aggraver les inégalités et les injustices, et qu'elles se fassent avec une légitimité démocratique, et donc pas décidées par une "Troïka" non contrôlée.

La Commission européenne devrait s'occuper moins de concurrence et plus de programmes d'aides aux régions en difficulté.

 

Pendant son semestre de Présidence, la Grèce devra faire avancer deux sujets importants pour les Européens : l'Union bancaire, pour que les contribuables ne soient plus les payeurs des crises bancaires, et la protection des données personnelles des citoyens européens, y compris à l'égard d'intrusions étrangères.

 

 

07:57 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

19/01/2014

Davodeau nous fait visiter le Louvre

Le chien qui louche

 

Etienne Davodeau

 

Editions Futuropolis et « Louvre éditions »

 

 

J’ai déjà parlé de deux très bons albums d’Etienne Davodeau : « Lulu, femme nue », qui vient d’être adapté au cinéma,  et « Les ignorants ».

Ce « chien qui louche » ne marquera probablement pas autant que les deux albums cités, mais il ne manque pas d’intérêt.

 

Fabien  est « agent d’accueil et de surveillance » au musée du Louvre. Quand son amie le présente à sa famille, celle-ci ressort du grenier une « croute » de l’arrière grand-père en lui demandant de la faire « entrer au Louvre ».

S’en suivent des aventures assez plaisantes, si pas toujours crédibles.

 

Derrière la comédie la question : « pour qu’une œuvre prétende au Louvre, il faut bien qu’elle soit un cas particulier ? »

 

Pendant la visite du Louvre, avec les futurs beaux-frères, particulièrement épique, comme pendant le service de Fabien, les salles réservées aux sculptures sont privilégiées, et la Joconde délaissée…

 

 

08:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

18/01/2014

Mankell sur l'expérimentation des médicaments

Le cerveau de Kennedy

 

Henning Mankell

 

Editions du Seuil

 

 

 

Si je suis retrouvé mort vêtu d'un pyjama, ma famille saura immédiatement qu'il y a du louche, puisque je n'en porte jamais. Idem pour le jeune Henrik. Sa mère ne veut pas croire à un suicide de son fils, retrouvé mort en pyjama, alors qu'il n'en portait jamais.

 

Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Comme dans la plupart de ses romans, l'action se partage entre la Suède et l'Afrique, cette fois ci avec quelques incursions à Barcelone et en Grèce.

 

Ce roman a pour thème, comme d'autres avant lui, par exemple "La patience du jardinier" de John Le Carré,  l'expérimentation sur des Africains de nouveaux médicaments. En l'occurrence contre le sida.

 

A part dans le titre,  le cerveau de Kennedy ne joue pas un rôle majeur.

 

 

"Si la vie a un sens, c'est à travers un être humain, rien d'autre qu'un être humain."

 

"Le silence  a la plus belle des voix"

 

"Rien ne peut gâter un enfant autant que de lui offrir ce qu'il devrait gagner lui- même"

 

"Il ne faut pas fouiller trop profond dans l'âme d'autrui"

 

"La drogue engendre aujourd'hui autant de bénéfices que toute l'industrie du tourisme. Plus que le commerce des armes."

 

"L'ombre et l'eau, voilà ce que l'on partage dans les pays chauds"

 

"Les religions ont toujours imité la vie. Le divin s'enracine dans l'humain."

 

"Sans les fragments et les murmures du passé, il n'y a pas de présent, pas d'avenir, rien."

 

"C'est par ses échecs qu'on devient un être humain. Celui qui ne comprend pas ses échecs n'est porteur d'aucun avenir." Aksel Sandemose

08:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature