04/06/2012
Carton jaune pour la Commission européenne
LA COMMISSION DOIT REVOIR SA COPIE
Un tiers des parlements nationaux ont adressé à la Commission une carte jaune au motif que ces propositions entrent en conflit avec les compétences nationales (principe de subsidiarité).
C'est la première fois que les parlements nationaux utilisent avec succès ce nouvel instrument issu du Traité de Lisbonne, ce qui prouve que ce Traité a constitué une avancée démocratique. C'est sur une des valeurs essentielles de l'Union européenne que les Parlements nationaux ont réagi. Cette réaction était prévisible.
Cela donne désormais à la Commission la possibilité de faire ce qu'elle aurait dû faire dès le départ- à savoir imposer clairement que les droits fondamentaux des travailleurs ont la primauté sur les libertés économiques dans le marché intérieur. Cette primauté pour le droit d'association et le droit de grève a été battu en brèche par plusieurs arrêts de la Cour de justice européenne. Les propositions de la Commission européenne étaient censées résoudre le problème. Elles n'étaient pas à la hauteur. Maintenant, il convient de corriger le tir pour solutionner définitivement ce problème, et faire respecter les droits fondamentaux des travailleurs.
10:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
03/06/2012
juste la fin d'un épisode de 10 ans d'une partie de ma vie
Une page tournée
Une page tournée dans ma vie : je n’ai plus de maison à Aire-sur-la- Lys, petite ville du Pas-de-Calais.
J’ai eu plaisir à être, pendant sept ans, membre minoritaire du Conseil municipal. J’ai eu quelque mal parfois à y faire respecter la réglementation, tant certaines, mauvaises, habitudes étaient ancrées. J’ai été parfois surpris par le conservatisme de certains élus. La droite « sociale » n’avait manifestement pas sa place dans les rangs de la majorité. Comme dans un théâtre j’étais spectateur des jalousies, des rivalités, et même des affrontements au sein de la majorité.
Mais notre camp n’a pas été épargné, et la dernière année avant les élections ont tourné au cauchemar. Je garde un souvenir ému pour les ami(e)s qui refusaient qu’une poignée de traitres acceptent, sur ordre de leur employeur, de sacrifier le PS, et tout le travail fait pendant des années, en échange d’une portion congrue de lentilles. Les années ont passé, je garde intact affection ou mépris.
Mon seul regret aujourd’hui est d’avoir manqué de combativité dans la dernière ligne droite. Sans me chercher des excuses, je partais du principe que, divisés, nous perdions toute chance. Je n’avais pas prévu (mais qui aurait fait un tel pronostic ?) que le maire sortant et son équipe s’effondreraient à ce point. Quel maire sortant est sorti avec à peine plus de 30% des suffrages ? Certains veulent bien considérer que mon travail au fil des années a joué quelque rôle dans ce résultat, même si d’autres, qui ne m’ont jamais remercié, ont moissonné ce que nous avions semé…
08:00 Publié dans Désirs d'Aire | Lien permanent | Commentaires (2)
02/06/2012
De rouille et d'os
De rouille et d’os
De Jacques Audiard
Avec Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts
Il y a l’homme, brut de décoffrage, venu du Nord, où il était au chômage, pour se « taper l’incruste » chez sa sœur, dans le Sud. Il est avec son gamin dont il est incapable de s’occuper. Sans formation, mais sachant se battre, il trouve des emplois dans la « sécurité » et des combats illégaux dans lesquels tout est permis. Le personnage est incarné par un exceptionnel acteur flamand, au nom imprononçable, révélé dans un film, également, flamand particulièrement prenant, sorti en France, fugacement, sous le titre de «Bullhead ». J’aurais du en parler quand je l’ai vu en DVD, sous le titre original de « Rundskop »…
Il y a la, jeune, femme qui dresse les orques, et y perd ses deux jambes. Pas du même monde. Marion Cotillard, « la môme », incontestablement une des meilleures actrices françaises.
Deux êtres très physiques, à la fois forts et vulnérables. Très vite on perçoit le mélodrame. Nous avons même droit à un deuxième, avec le petit garçon.
S’agit-il d’une « réplique » des « Intouchables », comme se moque les « Guignols » de Canal + ? L’amour en plus, mais malheureusement l’humour en moins. Cet humour qui faisait accepter le drame du handicap dans « Intouchables ». Cet humour, dont Jacques Audiard (« Un prophète », « Sur mes lèvres… ») n’a pas hérité de son père Michel, pas plus qu’il ne semble avoir hérité du sens des dialogues qui fusent.
Toutes les critiques de presse sont élogieuses, tout comme elles avaient été parfois sévères pour « Intouchables ». Le public, dont je suis, n’est pas toujours de l’avis des critiques…
12:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
Fin de l'ère Merkozy
CE SOMMET A SONNÉ LA FIN DE L'ÈRE MERKOZY"
Il faut saluer les décisions prises par les leaders de l'UE pour stimuler la croissance et l'emploi et aller vers un système intégré de supervision bancaire en Europe.
Ce sommet a sonné la fin de l'ère Merkozy. Une autre Europe est en marche.
Pour la première fois, les leaders de l'UE n'ont pas seulement parlé de croissance mais ont pris des mesures concrètes. La mise en œuvre de ces mesures prendra du temps mais le signal donné est très important.
L'insistance des leaders sociaux démocrates pour accompagner la discipline budgétaire par des mesures concrètes de promotion de la croissance et de l'emploi a fait cette fois la différence contrairement aux autres sommets.
Le leadership de François Hollande, soutenu par les autres leaders sociaux-démocrates mais aussi par Mario Monti, a permis de surmonter la résistance de la Chancelière Merkel. L'étroitesse d'esprit des conservateurs commence à faiblir.
Premiers pas vers une supervision européenne des banques:
Il faut se réjouir des avancées pour régler les problèmes de dettes, de taux d'intérêts et la question des spreads. Il est important d'avoir un mécanisme européen de stabilité (MES) et une banque centrale européenne plus actifs. Ces questions étaient sur la table depuis des mois et il a fallu surmonter beaucoup de résistance. Espérons que ces mesures convaincront les marchés de la sincérité des Européens à défendre leur monnaie commune.
Concernant la supervision commune du système bancaire Européen, la proposition avait été faite il y a déjà quelques temps par le Parlement européen mais avait été rejetée par les Etats membres.
Le Conseil de l'UE doit agir rapidement pour arrêter une ligne de conduite commune sur les termes de cette supervision.
Au delà de ces nouvelles mesures, l'UE devrait avoir une sérieuse discussion sur un modèle de fond de rédemption efficace comme l'a proposé le Parlement européen.
Une telle mutualisation des crédits peut être combinée avec la responsabilité individuelle de chaque pays pour rembourser sa part des crédits communs. C'est le seul moyen, à long terme, de sortir durablement de la crise.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
01/06/2012
Sur un air de navaja
The long good-bye
Raymond Chandler
Folio policier n°524
En (re)lisant Chandler, le lecteur comprend pourquoi cet auteur est devenu un classique de la littérature policière.
Humphrey Bogart a rendu immortel le personnage du détective privé Philip Marlowe. Depuis, tant de "privés" de cinéma ou de romans l'ont copié ou détourné.
Au delà du personnage, au delà de l'intrigue, il y a le style d'écriture de Chandler, fluide, qui, soixante ans plus tard, n'a pas pris une ride, et mérite donc une réédition chez Folio.
"Le premier baiser est un enchantement, le second : une familiarité ; le troisième : une habitude"
"On dit que le stupre vieillit les hommes et garde les femmes jeunes"
"Elle avait des yeux capables de faire l'inventaire de votre portefeuille au fond de votre poche révolver."
"Il est impossible de distinguer un camé sous contrôle d'un comptable végétarien"
"Il régnait un tel calme qu'on aurait presque entendu la chute de la température"
"Il était aussi calme qu'un pan de mur au clair de lune"
"La plupart des gens traversent l'existence en déployant la moitié de leur énergie pour essayer de protéger une dignité qu'ils n'ont jamais eu".
"Cela aurait déprimé une mouette rieuse et l'aurait fait roucouler comme une colombe"
"Le temps abîme, érode et dégrade tout. La tragédie de la vie"
"Les Américains mangent n'importe quoi si c'est grillé, maintenu par deux ou trois cure-dents avec un bout de laitue fripée qui dépasse des bords"
12:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature