21/11/2012
Quelques leçons après un vote contesté
De la démocratie dans les partis politiques
Ils ont voté. Massivement, provoquant de longues files d'attente. Pour la première fois, ils pouvaient choisir leur "leader", au suffrage universel.
Le résultat était serré, provoquant des fraudes et des contestations.
De ces constatations, valables pour l'UMP, et le PS, il est possible de tirer quelques leçons :
1) les adhérents aiment pouvoir donner leur avis. Les adhérents socialistes ont été frustrés par le mode de désignation d'Harlem Désir, qui a promis de revenir à un système plus démocratique, même s'il est plus risqué ;
2) les citoyens sympathisants aiment également pouvoir choisir : la "primaire" socialiste s'est beaucoup mieux passée que le vote interne car le vote des "encartés" est manifestement plus facile à manipuler ;
A ma connaissance, il n'y a que le Parti Démocrate italien qui élit son premier responsable par un vote ouvert aux sympathisants ; ce qui peut provoquer des frustrations chez ceux qui paient des cotisations ;
3) les procurations sont une des sources importantes de fraudes ; elles sont interdites au PS, l'UMP a pris un gros risque en les autorisant ;
4) il ne faut pas préjuger d'un vote interne pour prévoir un vote "ouvert" futur : Ségolène et Martine étaient en compétition pour le poste de 1ere Secrétaire, ni l'une ni l'autre n'a emporté la "primaire" socialiste ; le candidat UMP à la prochaine présidentielle ne sera peut-être ni Copé ni Fillon ;
5) les "ratés" de la démocratie dans de grands partis qui se veulent démocratiques, font le jeu de l'extrême droite : pour rattraper cette concurrence, Copé, le droitier qui s'assume, n'a pas fini de chasser sur le terrain de l'islamophobie, mais le FN ne se laissera pas facilement voler son gagne pain... au chocolat.
09:29 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ump
20/11/2012
Maitriser les restructurations industrielles
L'EUROPE DOIT ANTICIPER LES RESTRUCTURATIONS INDUSTRIIELLES POUR MIEUX LES MAITRISER
L'Europe perd aujourd'hui plus d'emplois qu'elle n'en créé. Face à l'accélération de la désindustrialisation de l'économie européenne, l'Europe doit agir par un encadrement des restructurations des grandes entreprises afin d'en limiter le coût social.
Au cours du 3ème trimestre 2011, il y a eu deux fois plus d'emplois détruits que d'emplois créés; le phénomène risque de s'accélérer avec l'aggravation de la récession.
Les répercussions sociales sont énormes comme on le voit aujourd'hui dans des secteurs en grande difficulté comme l'automobile et la sidérurgie. La fermeture d'un site ne peut pas être l'affaire des seuls actionnaires. Le marché doit être au service de l'économie réelle.
Nous ne pouvons plus nous contenter de panser les plaies. L'Europe doit anticiper les restructurations industrielles pour mieux les maitriser et limiter leur coût social.
Les mots-clés sont anticipation et concertation. Il ne s'agit pas de s'opposer aux entrepreneurs, mais de les aider à bien gérer les changements dans l'économie mondiale. Nous voulons des restructurations intelligentes et socialement responsables dans l'intérêt de tous.
Pour réussir ces transitions, les restructurations doivent s'appuyer sur le dialogue social, l'information et la consultation des travailleurs et l'association de tous les acteurs, syndicats, élus locaux et territoriaux. Il faut en particulier prévoir l'accompagnement des travailleurs en prenant en charge la formation professionnelle tout au long de la carrière notamment à travers le Fonds social européen et le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation.
La question des restructurations stratégiques doit faire partie intégrante d'une véritable politique industrielle européenne.
09:08 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
19/11/2012
Mariage pour tous
Il y a quelques années Brassens chantait qu'il n' y avait plus que les curés pour vouloir se marier. Aujourd'hui les curés se font rares et souvent vieillissant. Dans un dessin Wolinsky fait dire à François Hollande :" me marier ? Pourquoi ? Je ne suis pas homosexuel" Que les responsables religieux considèrent le mariage pour tous comme contraire à leurs dogmes, c'est le droit, c'est leur problème et cela doit le rester. Libres à eux de refuser de célébrer des mariages religieux, même si cela se fait dans certains pays nordiques. Je n'entrerai pas dans une controverse théologique . J'ai été surpris par le mot d'ordre avancé dans les manifestations d'hier :"1 papa, une maman, on ne ment pas aux enfants ". Ces gens vivent sur une autre planète que la mienne. Combien de couples, avec enfants, séparés aujourd'hui. Le papa peut vivre seul, avec une autre femme, et parfois avec un autre monsieur, en concubinage, en PACS, ou en étant marié, comme c'est le cas , depuis des années, en Belgique et en Espagne, sans que la société en soit bouleversée. Et la même chose pour la maman, seule, ou avec un autre monsieur, ou avec une autre femme, éventuellement mariée avec elle. Je remarque qu'en Espagne, où l'Eglise avait mené un combat semblable à celui qu'elle mène en France, la Droite, qui avait voté contre, est revenue au pouvoir, mais n'envisage pas de revenir sur cette loi. En Belgique, il y a un consensus gauche/ droite, et même Wallons/Flamands sur la question : tout le monde est indifférent, et peut-être devrions nous, en France, avoir la même attitude et laisser celles et ceux qui veulent se marier le faire sans nous occuper de leurs préférences sexuelles.
08:06 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mariage pour tous
18/11/2012
Cadix est une île
Promenade à Cadix
Cadix est une île. Disons, presque une île, puisqu'une lagune la relie au continent.
J'avoue n'être sorti de la ville ancienne que pour rejoindre l'aéroport.
Il faut environ une heure pour en faire le tour, en longeant la mer, ses plages, ses ports, et ses anciennes fortifications qui repoussèrent les troupes de Bonaparte.
Il est agréable de se perdre dans ses petites rues, sur ses petites places...et facile de se retrouver, puisque la mer n'est jamais loin.
J'ai dormi à l'ombre de l'énorme cathédrale baroque, moi qui préfère les petites églises romanes. Au quatrième étage. Les rues sont si étroites que j'aurais pu parler à la voisine sur sa terrasse, si je l'avais vue. Le premier matin, à mon réveil, en tirant le rideau, j'ai eu droit au spectacle très proche de dessous féminins, en dentelles, en train de sécher, du meilleur effet, dont je ne connaitrai jamais la propriétaire.
Pour revenir aux promenades dans Cadix, mes réunions, où je me rendais à pied, se tenaient à la "maison de l'Amérique latine" et au "palais de la députation", qui méritent tous les deux d'être visités.
Au cours de ces promenades, j'ai particulièrement aimé le grand théâtre Falla, de style néo mudéjar, à qui il ne manque qu'un minaret pour avoir l'air d'une mosquée et l'oratoire de San Felipe Neri, où fut proclamé la première Constitution espagnole, même si j'ai trouvé la décoration intérieure beaucoup trop chargée et dorée..
A l'énorme monument consacré à l'Assemblée constituante, j'ai préféré la sculpture représentant un cadenas ouvert dont le cylindre se termine par une plume, symbole des indépendances latino-américaines.
En conclusion, Cadix n'est pas Séville, ni Grenade, ni Cordoue, mais vaut le détour, pour la mer, les rues et les places.
08:36 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyages
17/11/2012
Frida K. et Leon T.
L'ultime secret de Frida K.
Gregorio Leon
Editions "Les escales noires"
Frida K., c'est, bien entendu, Frida Kahlo, dont un portrait orne la couverture.
Sans "tuer" le suspens, son ultime secret serait un autoportrait (elle en a fait un certain nombre, tous remarquables) dédié à "Trotski, sang neuf dans mes veines".
70 ans plus tard, une détective privée est à la recherche de cette œuvre non répertoriée, à Mexico, alors que l'affrontement est proche entre l'Eglise catholique romaine et les adeptes de la "Santa Muerte", "la Vierge des oubliés", qualifiée également "Vierge des délinquants", dont le symbole est tatoué sur le sein gauche des cadavres, qui s'additionnent, de stripteaseuses assassinées.
Sur fond de manifestations de contestations des résultats électoraux.
"A Mexico, les seuls qui ne s'inquiètent pas pour leur vie, ce sont les morts".
La, brève, liaison entre Léon et Frida semble avérée. L'auteur la situe en 1940, alors qu'elle semble avoir eu lieu en 1938. Vengeance du fait de la liaison de Diego avec Cristina, la sœur de Frida ? Que Frida se venge, ou joue le jeu de la séduction, le vieux révolutionnaire était réellement sous le charme puisqu'il a écrit plein de lettres d'amour à Frida, dignes d'un collégien, allant jusqu'à "s'enfuir" pour la rejoindre. Frida l'avait surnommé "le petit vieux", ce qui pouvait être moqueur...ou tendre puisque "le vieux" était effectivement son surnom.
Le mariage "de l'éléphant et de la colombe" ne survivra pas à ces péripéties. Fin 1939, Diego demande le divorce. "Il ne veut plus de cette situation maritale ni du poids écrasant que représentent Frida, sa jalousie, sa souffrance, cette fragilité d'enfant blessée qui l'a jadis ému." ("Diego et Frida" de J.M.G. Le Clézio ; Folio n° 2746)
Raison de déception pour les partisans de la IVe Internationale ? Levier de chantage de la part des Staliniens ? Incitation d'une complicité de Diego dans l'assassinat de Trotski ? Trotski n'habitait plus à "la maison bleue" depuis longtemps quand il a été assassiné en août 1940...
Diego était intervenu personnellement, de façon décisive, auprès du Président Cardenas pour que le proscrit puisse trouver asile au Mexique. Il s'était fâché avec le leader de la IVe Internationale parce celui-ci refusait de lui donner des responsabilités au sein de l'organisation. Rien ne prouve qu'il ait été réellement affecté par la liaison de Trotski avec Frida...ni même qu'il l'ait sue, puisqu'il ne vivait plus avec Frida.
"La relation amoureuse et sexuelle entre cet homme qui a fait triompher la révolution (sic !) et cette artiste unique que fut Frida a été le germe de ce roman" (Gregorio Leon).
Sans oublier le Mexique d'aujourd'hui...
08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature


