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09/07/2012

une vision alternative pour le futur

La RELANCE EUROpENNE - UNE VISION ALTERNATIVE POUR LE futur
 

 

 

La crise économique à laquelle doit faire face l'Europe, aujourd'hui, a mis en exergue les faiblesses politiques et institutionnelles de l'Union européenne. Le projet européen n'est pas seulement en danger, il risque de s'effondrer. 

 

L'Europe est au cœur d'une crise sans précédent. Il ne s'agit pas seulement d'une crise financière systémique mais aussi d'une crise politique et institutionnelle. Elle découle des fragilités qui sont apparues depuis longtemps dans le développement du projet européen.   

 

Il est temps que l'idée européenne fasse peau neuve.  L'Europe ne se résume pas à  une coopération étroite entre Etats membres.


 

 

 

Les forces progressistes en Europe défendent une autre vision et un avenir différent. Nous soutenons une Europe sociale, une Europe dans laquelle la solidarité compte, une Europe dans laquelle le plein emploi n'est pas un rêve mais un objectif, une Europe dans laquelle les syndicats ont leur mot à dire et la solidarité n'est pas juste un concept que l'on ignore mais la base de notre action.

 

L'Europe ne doit pas être le projet d'une élite. L'Union européenne est un système concret d'Etats membres que nousavons toujours farouchement défendu depuis le début.  A la lumière de notre tradition social-démocrate,  nous ferons notre possible pour rendre à l'Europe  son âme et sa vision et en faire un projet démocratique et tourné vers les citoyens.    

 

 

 

Il faut prendre des décisions immédiates et des mesures concrètes pour s'attaquer à la crise en Europe  et contenir la pression des marchés. Pour que ces mesures aient un effet à long terme, nous avons besoin d'un projet totalement nouveau pour parvenir au  progrès social et à l'intégration démocratique qui réconcilient  les citoyens avec l'Europe.

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

08/07/2012

Décrypter Inquisitio

L'inquisition

 

Enquête historique

France, XIIIe-XVe siècle

 

Didier Le Fur

 

Editions Tallandier

 

Inventée dans la première moitié du XIIIe siècle,  pour combattre les dissidences religieuses, en particulier celles des Cathares, l'Inquisition décline avec l'éradication de celle-ci.

Elle trouve un second souffle en se concentrant sur la lutte contre les sorciers, et les sorcières,  incarnation des maléfices diaboliques.

A l'apparition de la réforme protestante, au XVIe siècle,  ce fut le parlement de Paris qui prit la direction de la répression, soutenue par la Sorbonne.

L'inquisition papale est alors marginalisée, même si elle ne disparait du royaume de France qu'au XVIIe siècle.

Elle est "réinventée", incarnée par le fameux Torquemada,  à la fin du XVe siècle,  en Espagne et dans le Nouveau Monde, où elle n'est abolie définitivement qu'en 1843.

 

L'ouvrage de Didier Le Fur se concentre sur l'Inquisition en France, et cherche à se dégager des clichés de cruauté,  fanatisme et érotisme des romans et du cinéma en revenant aux faits historiques. 

 

L'Inquisition apparaît dans un climat de crise de l'Eglise, dont le clergé perd la confiance d'une population qui vit hantée par la peur du péché.

"La chrétienté latine, telle une citadelle assiégée vivait alors dans l'obsession de l'unité".

Les dissidents vaudois, disciples de Pierre Valdès (ou Valdo), nombreux dans le Lyonnais, "en brisant le monopole clérical de la parole, ruinaient le pouvoir sacerdotal, et menaçait l'institution ecclésiastique".

La dissidence cathare est bien plus radicale encore.

Dans les deux cas, les dissidents montraient des "vertus qui contrastaient avec l'exemple qu'offrait le clergé".

La lutte idéologique fut donc confiée à des hommes nouveaux, membres des ordres mendiants,  Dominicains et Franciscains, les premiers étant dotés de sérieuses études théologiques.

La lutte antihérétique est la prérogative exclusive de l'Eglise. "Ce n'est qu'une fois jugés et condamnés par l'Eglise que les coupables sont  livrés au bras séculier".

"D'abord envisagés comme auxiliaires des évêques, les inquisiteurs finirent par devenir leurs supérieurs, puisque délégués directs du Saint Siège".

Différentes bulles pontificales autorisèrent les inquisiteurs à déroger à toutes les formes du droit.

"La délation était un devoir pour tous les fidèles".

"Le droit d'asile ne s'appliquait pas aux hérétiques".

"L'incarcération préventive n'avait pas de limites". Avec "privation de sommeil, d'eau, de nourriture".

"Le prévenu n'avait pas d'avocat."

L'usage de la torture devint "la méthode la plus rapide pour obtenir la confession et les abjurations des hérétiques dans le Languedoc".

Peine invariable pour l'hérétique qui refusait de se rétracter : la mort par le feu.

"C'est sur l'accomplissement d'un rituel magique d'invocation que se fondait juridiquement une accusation d'hérésie" contre les sorciers et sorcières.

Les "chasses aux sorcières" ne prirent fin qu'à la fin du XVIIe siècle.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inquisitio, histoire

07/07/2012

Michel-Ange à Constantinople

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants

 

Mathias Enard

 

Prix Goncourt des lycéens 2010

 

Editions Actes Sud

 

 

 

1506 : Michel-Ange, "Michelagnolo",  qui a besoin d'argent, mais ne parvient pas à se faire payer par le Pape Jules II, débarque en secret à Constantinople, à l'invitation du sultan Bajazet qui veut faire construire un pont sur la "Corne d'or". Il repartira tout aussi discrètement.

 

Il avait déjà sculpté son "David", mais pas encore réalisé la chapelle Sixtine, dont la coupole s'inspire de Sainte Sophie.

 

A partir de ce fait historique,  peu connu, le roman commence.

 

Il n'y est pas question de batailles, ni d'éléphants. Tout juste d'un Pape et d'un Sultan,  en arrière plan. Mais l'auteur n'omet pas de nous "parler d'amour et de choses semblables". Comme la trahison.

 

 

"La brûlure de l'alcool te précipite dans la faiblesse, dans l'irrésistible besoin de retrouver des caresses, une tendresse disparue, le monde perdu de l'enfance."

 

 "La soif inextinguible d'argent et de gloire est le plus puissant des moteurs"

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

06/07/2012

paternité biologique

Starbuck

 

De Ken Scott

 

Avec Patrick Huard

 

Prix spécial du Jury du Film de comédie de l'Alpe d'Huez

 

 

Le scénario est un brin "too much" : un donneur à la banque du sperme, sous le pseudonyme de "Starbuck", pas vraiment adulte dans sa tête,  apprend que plus de 500 enfants sont nés de ses dons, dont une centaine a fait une demande en justice pour connaître leur père biologique.

Dans le même temps sa petite amie lui apprend qu'elle est enceinte, mais met en doute, avec raison,  ses capacités à la paternité.

Il s'en suit une, parfois trop longue, réflexion sur le thème de la paternité, sur les hasards de la descendance, car, bien entendu, ses enfants biologiques sont très, très différents les un(e)s des autres. Ce qui est autant d'occasions de gags, réussis ou pas.

 

Un film plein d'émotions, de bons sentiments, totalement dépourvu de cynisme, parfois drôle. Comique de situations, et comique des dialogues, renforcé par le charme de l'accent québécois.

 

Ce qui enlève de la crédibilité à cette histoire, c'est l'absence totale des mères qui ont décidé d'avoir un enfant en ayant recours à cette méthode médicale. Certains de ces enfants, peut-être la majorité,  ont été également été élevés par des pères, non pas au sens biologique, mais s'étant comporté comme pères. Ils sont tout aussi absents de la réflexion, et du film.  

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/07/2012

Homosexuels : libres et égaux en droit, mais pas dans beaucoup de pays africains

Simplement des droits humains

 

 

Promenade dans le quartier du Marais, samedi soir, jour de "Marche des fiertés". Atmosphère festive. Du monde plein les rues, même la rue des Rosiers, en ce soir de Shabbat.

Avec, malheureusement, comme dans beaucoup de fêtes, quelques excès alcoolisés. Avec des scènes identiques à celles qui peuvent se dérouler, en pareilles circonstances, à l'intérieur de couples hétérosexuels.

Peut-être par réaction à la clandestinité habituelle, les garçons sont souvent beaucoup plus exhibitionnistes  que les filles, qui se promènent sagement en se tenant par la main.

Des T-shirts rappellent que la phobie contre les homosexuels peut aller jusqu'au meurtre.

 

En Afrique l'homosexualité féminine est illégale dans 27 pays, l'homosexualité masculine dans 38. Dans certains pays africains,  l'homosexualité est un "crime". Punissable de la peine de mort dans quatre d'entre eux.

 

Une Directive européenne de 2004 fait obligation aux pays membres de l'Union européenne de donner asile aux personnes qui risquent d'être victime de persécutions dans leur pays en raison de leur orientation sexuelle. Elle n'est, malheureusement, pas toujours respectée.

 

Alors qu'en Europe la tolérance gagne du terrain, en Afrique, surtout sous la pression de certains islamistes fanatiques et de certains évangélistes radicaux, la règle demeure la discrimination, la stigmatisation, et trop souvent la violence, des traitements dégradants, des viols, et même des assassinats, légaux ou non.

 

Tous les êtres humains sont égaux en droit et en dignité, indépendamment de leur sexe, et de leur orientation sexuelle, dont ils doivent pouvoir rester libres.

Aujourd'hui, une résolution unanime du Parlement européen, à laquelle j'ai, un peu, contribué, le rappelle.

  

 

09:30 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0)