01/09/2012
On the road
Sur la route
Jack Kerouac
Nrf et Livre de poche
Le film m’a donné envie de lire le livre.
L‘écriture, hachée, sans paragraphe, avec des phrases courtes, rend bien le rythme fou, celui du jazz que l’auteur écoutait en écrivant, sur un seul rouleau, pour ne pas perdre le fil.
Comme son nom l’indique, l’essentiel se passe sur la route : par des traversées incessantes d’Est en Ouest, ou inversement, et pour finir du nord au sud vers le Mexique, en voitures, en cars, parfois en trains, clandestinement.
Dans ces années de l’immédiat après guerre, l’avion ne s’était pas démocratisé…
A moins de bien connaître les Etats-Unis, ce qui n’est pas mon cas, une carte, avec villes et Etats, est indispensable. Mais le livre constitue un formidable témoignage sur les USA de la fin des années 40.
« On s’attend toujours à trouver une forme de magie, au bout de la route ».
Le but est de découvrir soi même plutôt que les Etats traversés.
Comme chacun sait, c’est une histoire dans laquelle certains picolent pas mal, n’hésitent pas à prendre quelques substances licites, ou non (à l’époque il était possible d’acheter de la morphine en pharmacie sans ordonnance). Au passage, ils font tomber quelques tabous sexuels, y compris homosexuels.
Jack admire Neal, et sa vitalité, mais ne semble pas approuver sa propension à abandonner les enfants qu’il fait aux femmes qu’il séduit. « Libération » des hommes, pendant que les femmes font le ménage et préparent les repas, en attendant d’être abandonnées.
« Le monde ne trouvera pas la paix tant que les hommes ne se jetteront pas aux genoux de leur femme pour lui demander pardon ».
Les protagonistes semblent avoir du mal à répondre à la simple question : « qu’est-ce que tu veux de la vie ? » Après avoir « accompli leur unique et noble devoir du moment : bouger ».
« Ca ne peut pas durer toujours…ce délire, ces virées aux quatre coins du pays. Il faut qu’on se range, qu’on trouve notre place ».
Neil finira en clochard « mystique », et Jack sera sauvé par l’écriture.
08:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
31/08/2012
"La Ronde" adapté au cinéma
360
De Fernando Meinelles
Avec Anthony Hopkins, Jude Law, Rachel Weisz, Jamel Debouze, Maria Flor
Inspiré de "La Ronde" (1894) d'Arthur Schwitzer
Bratislava, Vienne, Paris, Londres, Denver, Phoenix, Berlin.
Des femmes, et des hommes, se rencontrent, ou pas. Les couples se défont, ou pas, d'autres se forment, ou pas.
A chaque bifurcation de la vie, les destins se croisent, ou non. Des relations amoureuses se nouent, ou non.
Nos destinées sont en transit, au fil de nos voyages et des correspondances aéroportuaires.
Après presque deux heures de film, la frustration vient du caractère incomplet de tous ces bouts d'histoire en quête d'amour.
360 : l'impression de tourner en rond...
Heureusement, les interprètes sont excellents.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
30/08/2012
la Syrie sans Bachar el Assad ?
Le chemin de Damas (1)
Gérard De Villiers
SAS n°193
La thèse du romancier est surprenante : les Américains, ainsi que les Israéliens, ne voudraient pas la chute du régime syrien, par peur des islamistes. Leur solution aurait donc été de remplacer l'actuel Président afin de mieux permettre la continuation du régime alaouite.
Comme chacun sait, SAS, commandité par la CIA, n'est pas encore parvenu à ce résultat. Mais l'histoire n'est pas terminée...
"Les Américains veulent se débarrasser de Bachar el Assad pour former un gouvernement plus souple et mettre fin à la contestation. Ils ne veulent pas la chute du régime alaouite, mais un "ajustement" qui lui permettrait de durer, et d'éviter le chaos". "Qu'on lève l'état d'urgence et qu'il y ait quelques réformes".
"C'est le régime alaouite qu'il faut conserver. Sinon nous avons les Frères musulmans, et là, on ne sait pas où on va...". "Provoquer un Coup d'Etat intérieur qui permette de se débarrasser de Bachar pour que son successeur mette un peu d'eau dans son vin."
Quitte à s'appuyer sur ceux du pouvoir qui trouvent le président trop "mou"...par rapport à son père "qui avait exterminé en deux mois 20 000 islamistes, à Hama, en 1985, à l'arme lourde."
"Les Alaouites savent que, s'ils perdent, ils seront massacrés".
"Il faut éviter à tout prix une solution à la libyenne."
"Une victoire des islamistes aurait pour résultat la liquidation des chrétiens de Syrie."
La fin du régime pourrait entraîner également l'éclatement du pays. Les Alaouites se réfugiant dans leur région montagneuse adossée à la mer, les Kurdes demandant leur autonomie, comme en Irak.
"Israël s'accommodait parfaitement de la domination alaouite à Damas. Dans la pratique, il n'y avait jamais d'incidents de frontière. Israël considérait Bachar el Assad comme un partenaire peu sympathique, mais fiable, qui tenait son pays d'une main de fer. Les dictateurs avaient certains inconvénients, mais un véritable avantage : c'était un verrou solide. Quand ils sautent, cela peut avoir des conséquences fâcheuses".
De Villiers fait la confusion, probablement volontaire, entre les "Frères musulmans", les Salafistes (les musulmans qui veulent vivre comme au temps du Prophète - sauf la voiture, la télévision, le téléphone portable, l'ordinateur, etc.), et les terroristes d'Al-Qaïda, alors que les "Frères musulmans" sont combattus par Al-Qaïda. La voie terroriste contre la voie pacifiste, éventuellement électorale, comme en Egypte, au Maroc, en Tunisie... L'Arabie saoudite a cessé de financer Al-Qaïda quand les Russes ont quitté l'Afghanistan. Ben Laden a été déchu de sa nationalité saoudienne et tous ses avoirs gelés. Réciproquement, Ben Laden n'a jamais pardonné à l'Arabie Saoudite et au Qatar d'accepter sur leur sol, terre d'Islam, des troupes occidentales composées d'"infidèles".
Il affirme que l'Arabie Saoudite et le Qatar financent et arment les terroristes. La vérité est que l'Arabie Saoudite finance les intégristes religieux et le Qatar les intégristes du PSG, mais en aucun cas les terroristes car ils en sont une des cibles privilégiées.
L'Arabie Saoudite aide les rebelles syriens par opposition à l'Iran, soutien du régime actuel.
Autre inexactitude quand l'auteur affirme que Chypre est "partagée entre les Turcs au Nord, et les Grecs au Sud". Les Chypriotes parlent grec dans le sud de l'île, mais ne sont pas Grecs. Le nord de l'île, où habitent traditionnellement des Chypriotes parlant majoritairement turc, est occupé par l'armée turque qui a fait venir des colons d'Anatolie. La Turquie est le seul pays à reconnaître le nord de Chypre comme pays indépendant. Aux yeux de la communauté internationale, Chypre est donc un pays bilingue, partiellement occupé par une armée étrangère.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, syrie
29/08/2012
les derniers jours de Stefan Zweig en BD
Les derniers jours de Stefan Zweig (BD)
Adaptation Laurent Seksik
Dessin : Guillaume Sorel
Editions Casterman
Comme toujours quand un roman est adapté en bandes dessinées, ou en film, il n'y a pas tout. Dans ce cas, il y a l'essentiel, rendu de manière éblouissante par les dessins.
Ceux qui n'ont pas lu le livre découvriront l'histoire des derniers mois de la vie de Stefan Zweig, écrivain toujours actuel.
J'ai lu le livre de Laurent Seksik (voir ma note de samedi dernier), et j'ai beaucoup aimé la BD.
Le roman et la BD m'ont donné envie de lire et relire Zweig.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
28/08/2012
Congrès de l'Internationale Socialiste en Afrique du Sud
08:00 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique