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03/03/2009

Notre Europe

Notre Europe

 

Michel Rocard et Nicole Gnesotto

 

Avec une vingtaine de contributions

 

Editions Robert Laffont

 

 

Ouvrage inhabituel que celui-là : une vingtaine de contributions d'une douzaine de pages, sur tous les thèmes touchant l'Europe.

Contributions de gauche, de droite, du centre, d'experts, d'universitaires et d'hommes politiques, souvent contradictoires. Tout cela a le mérite de nous faire réfléchir.

 

A trois mois des élections pour désigner les représentants de la France au Parlement européen, on peut constater "une perception de plus en plus négative de l'Europe par les opinions européennes". "Il existe une crise de légitimité démocratique de la construction européenne". Pourtant "sur aucune des grandes questions on ne peut ignorer le cadre européen"

 

L'Europe est en crise, mais "l'Europe n'avance que de crise en crise"...

 

 

Extraits de la conclusion de Michel Rocard et Nicole Gnesotto :

 

"Sur l'énergie, l'immigration, les marchés financiers, la réorganisation du travail et de la connaissance, l'Union européenne est absente. Elle n'a aucun pouvoir" ;

"Elle n'est pas ce que l'on croit. Elle n'est pas là où les citoyens l'attendent"

"Le fameux agenda de Lisbonne est une illusion : les Etats membres gardent toutes leurs compétences nationales et  ne délèguent à l'Union que le droit de faire des recommandations non contraignantes"

"Concernant les politiques énergétiques, l'Union n'a aucun pouvoir et aucun Etat membre n'est prêt à déléguer la moindre souveraineté aux instances européennes"

 

"L'Union européenne réussit ce tour de force d'apparaître comme responsable et fautive, impuissante et inadaptée, donc inutile"

 

"Aucun Etat membre, pris isolément, ne pourra atteindre la masse critique lui permettant de peser. La nécessité est le moteur européen par excellence, avec un atout majeur la négociation et le compromis sont les maîtres mots, une pratique réelle du partage des pouvoirs, la recherche systématique d'un leadership collectif, une culture de la solidarité politique, une certaine redistribution des richesses entre les Etats membres."

08:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

02/03/2009

Faire face à la crise économique : le rapport Larosière

Satisfaction  pour le rapport du groupe de Larosière

 

Double satisfaction concernant la publication du rapport  du groupe de Larosière, portant sur la future architecture de la supervision financière  dans l'Union européenne, car ce rapport met en valeur à la fois la  nécessaire dimension européenne  de la réforme à concevoir et s'inspire également de l'approche socialiste pour surmonter la crise actuelle.

 

Ce rapport, en donnant raison aux Socialistes européens, montre clairement que le  marché a besoin  de mécanismes de contrôle  et de systèmes d'alarme pour bien fonctionner. Ensuite le rapport montre également que la régulation du   marché exige une réponse européenne  communautaire, car les réponses nationales s'avèrent insuffisantes  car éparpillées.  

 

Il est souhaitable que la Commission européenne en tienne le plus grand compte avant de présenter ses propositions législatives dans le domaine règlementaire et de supervision.

01/03/2009

la faute du Président Loubet

La faute du Président Loubet

Jacques Neirynck

10/18 « Grands détectives » n°4120

 

1904 : il y a à peine plus d’un siècle.

Dans le domaine scientifique : Marie et  Pierre Curie, Branly.

En littérature : Frédéric Mistral, Paul Valéry.

En peinture : Matisse et Kandinsky

En philosophie : Henri Bergson.

Social : la journée de dix heures.

Et le premier Tour de France !

Emile Loubet vient d’être élu Président de la République par un Parlement majoritairement républicain et radical.

Il entrera dans l’Histoire en signant la grâce de Dreyfus, en attendant la révision du procès du capitaine.

La Droite royaliste, ultra-catholique,  généralement antisémite, ne désarme pas.

Un de ses leaders, Gabriel Syveton, fondateur de la « Ligue de la patrie française », pour faire pièce à la « Ligue des Droits de l’Homme »,  s’illustre en giflant, dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, le ministre de la guerre (on ne disait pas encore ministre de la « défense »), le général Louis André, coupable d’avoir laissé son cabinet organiser le fichage, avec l’aide des loges maçonniques, des officiers, majoritairement royalistes, en prenant pour critère leurs pratiques religieuses. Le ministre devra démissionner sur le champ, et tout le gouvernement du « petit père » Combes quelques mois plus tard.

Un mois après son éclat,  Syveton est retrouvé mort asphyxié dans son bureau, à son domicile. La presse de Droite, emmenée par Le Figaro, crie à l’assassinat politique : le chef des parlementaires royalistes catholiques ne saurait se suicider.

Ici s’arrête l’Histoire et commence le roman.

Loubet confie l’enquête à son collaborateur, le Comte Raoul Thibault de Mézières, noble catholique rallié à la République, polytechnicien, donc rationaliste.

Toutes les hypothèses seront envisagées dans cette enquête: une conspiration allemande ou autrichienne pour saboter « l’Entente cordiale » qui vient d’être signée avec l’Angleterre, un assassinat commandité par Boni de Castellane, autre parlementaire royaliste, ultra-mondain ruiné (« Ce personnage résumait tous les travers de l’ancien régime qui avaient mené celui-ci à sa perte : frivolité, parasitisme, gaspillage »), un inceste de Syveton avec sa belle-fille…

La « faute » du Président Loubet ? Avoir cherché à masquer la vérité pour ne pas mettre en péril la République, encore fragile.

 

 

« C’est le peuple de la Droite besogneuse, économe, dure à la tâche, effrayée par la montée des socialistes, obsédée par le souvenir de la Commune, terrorisée à l’idée d’un complot des juifs »

«  On venait de découvrir en Chine les pieds bandés des petites filles. En France, on bandait la cervelle des petites filles pour en faire des réceptacles de niaiseries, de maniérisme et de sentimentalité. Ces femmes ne disposaient d’aucun des droits de leurs frères et de leurs maris ».

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature

28/02/2009

Perles parlementaires

Perles parlementaires

 

"Le char de l'Etat navigue sur un volcan"

 

Paul Quimper

 

Editions Horay

 

 

"Le prix de l'humour politique" est bien connu. Il regroupe,  chaque année, les "petites phrases" les plus amusantes, volontaires, ou non.

Ce petit ouvrage se limite aux "perles", involontaires,  prononcées par les parlementaires au sein de l'hémicycle,  du Sénat ou de l'Assemblée Nationale,  recueillies par le chroniqueur parlementaire Paul Quimper,  aujourd'hui décédé.

 

Un seul, mais gros, regret : les noms des auteurs, non plus que les dates, ne nous sont pas fournis.

 

Florilèges, parmi mes préférées :

 

"Mes chers confrères, dans le mot confrère il y a le mot frère" (Victor Hugo au Sénat en 1883)

 

"Mr Duclos enfourche une tarte à la crème trop facile"

 

"Le bouquet final de ce feu d'artifice risque de finir en eau de boudin"

 

"J'ai du suspendre le cours de sexologie, car il ne débouchait ni sur la licence, ni sur la maîtrise" (Le ministre de l'éducation nationale)

 

"L'éternel féminin ne date pas d'hier"

 

"Nous sommes dans l'impasse, il faut avancer"

 

"Un souffle nouveau est en marche"

 

" En annonçant des procédures d'expulsion,  vous enfoncez des portes ouvertes "

 

"Nos vieillards meurent de froid à petit feu"

 

"La lutte contre le tabac est une œuvre de longue haleine"

 

"Parce qu'elle est en flèche, la Politique Agricole Commune est une cible"

 

"A la télévision, le public n'est plus d'accord pour suivre les yeux fermés"

 

"A force de traire la vache à lait, vous finirez par tuer la poule aux œufs d'or"

"Il faut réaliser le dégel des épargnes liquides"

 

"Je remercie Mr le Ministre de m'écouter d'un œil bienveillant"

 

"Une lecture attentive des différents alinéas donne la certitude que l'obligation est facultative"

 

"Les électeurs sont des fourmis qui ne veulent pas se laisser tondre par les cigales"

 

"Le gouvernement vient de faire une nouvelle brèche dans le trou du déficit budgétaire"

 

"Je suis un élu du peuple, j'ai le droit de dire n'importe quoi"

 

27/02/2009

L.O.L.

L.O.L.

 

De Lisa Azuelos

 

Avec Sophie Marceau

 

LOL pour "Laughing Out Loud" (mourir de rire), Lol, pour Lola, adolescente de notre temps, aux parents divorcés,  mais qui se retrouvent secrètement, la maman, on l'aura compris,  étant Sophie Marceau.

 

C'est un film pour adolescent(e)s, parents, ou même grands parents, d'adolescent(e)s, ou pour celles et ceux qui sont nostalgiques de leur adolescence.

Le film reprend les thèmes habituels de cet âge : l'amour, pour toujours, ou pas, l'éveil, plus ou moins assumé, de la sexualité, les copains / copines,  avec ce qui va avec de jalousie, les problèmes scolaires, les parents, qui ne sont plus comme il y a un demi siècle, la grand-mère (Françoise Fabian) étant tout aussi "cool",  etc.

Comme nous sommes au début du XXIe siècle, il y a les téléphones portables, donc les SMS, les ordinateurs, donc internet et les mails.

 

Mais si ce film est "sociétal", il n'est pas social. Manifestement pas de problème de fins de mois de ce milieu. Quand on voit la taille des appartements dans le film,  et le prix du mètre carré à Paris ! A voir les jeunes actrices et acteurs, il ne manque à la grille du lycée que la pancarte "réservé aux blancs" ! Ce n'est pas la "haine" banlieusarde...

 

C'est plein d'humour,  et de ce qu'il faut de tendresse,  pour passer un moment agréable, même si on ne se sent pas directement concerné.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma