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21/02/2009

On les aura

On les aura

Catherine Beaunez

Editions « Au diable Vauvert »

 

Il y a peu, je parlais de l’exposition « Permis de croquer », à la bibliothèque historique de la ville de Paris. J’y ai trouvé cet album qui n’est pas nouveau mais qui garde toute son actualité : la résistible avancée des femmes dans le monde politique, grâce à la parité imposée par une Loi présentée par Nicole Péry au nom du gouvernement Jospin.

Catherine Beaunez, une des trop rares femmes parmi les dessinateurs de presse, nous rappelle que la parité devant les tâches ménagères n’est pas encore acquise (« on ne naît pas homme, on le devient »), qu’il est difficile de concilier maternité et vie politique, que les hommes qui ont le pouvoir ne sont pas désireux de le partager, que l’on demande aux  femmes qui accèdent aux responsabilités de donner plus de preuves de compétences, surtout si, en plus,  elles sont belles.

Un livre drôle car, étant femme, Catherine Beaunez peut se permettre de relever, avec humour, quelques contradictions vécues par les femmes.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

20/02/2009

Walkyrie

Walkyrie

 

De Bryan Singer

 

Avec Tom Cruise

 

 

L'exploit du metteur en scène est de nous tenir en haleine pendant deux heures,  alors que nous savons bien qu'Hitler échappera à l'attentat, et que le colonel von Stauffenberg n'échappera pas au peloton d'exécution.

 

Le film ne montre peut-être pas assez que ce complot tardif de dignitaires de l'armée allemande, ayant tous fait carrière sous le nazisme, est motivé non par les horreurs du régime mais pour tenter de sauver ce qui aurait pu l'être de la "grande Allemagne",  alors que la déroute militaire est devenue inéluctable depuis la défaite devant Stalingrad.

 

Le film montre assez bien, en revanche, que ce complot élitiste n'avait aucune prise sur le peuple, trop occupé à survivre pour tenter de s'organiser pour renverser le régime. Il est vrai que les premiers occupants des camps nazis furent les opposants allemands, de gauche. Peu, comme Willy Brandt, furent assez intelligents et courageux pour s'enfuir à l'étranger et porter les armes contre une armée allemande qui resta, jusqu'au bout,  et malgré tout, majoritairement au service du totalitarisme.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma

19/02/2009

voyage d'un européen à travers le XXe siècle (suite)

1900/1914

 

"Les tout premiers germes de la formation de l'Etat d'Israël sont là, dans l'affaire Dreyfus."

 

"Les Anglais, disposés à se conformer à des règles strictes en matière de vie publique, revendiquaient en contrepartie une grande liberté su le plan privé"

 

"L'empereur Guillaume II passait pour le "showman" du continent, le "mégalomane couronné". "Ses mémoires sont exempts de tout sentiment de culpabilité".

 

"En 1900, la population berlinoise comprenait plus de soixante pour cent d'immigrés ou d'enfants d'immigrés"

 

1911 : "Les sociaux-démocrates sont encore ce qu'il y a de mieux dans le peuple"

 

"Entre 1900 et 1919, trois millions et demi de sujets des Habsbourg partirent pour l'Amérique"

 

"En Europe règne l'équilibre, hors de l'Europe règne l'Angleterre"

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, europe

18/02/2009

Géorgie, 6 mois plus tard...

Situation en Géorgie

 

 

 Six mois après le "show" du "Président de l'Europe", presque "Président du Monde", quelle est la situation sur le terrain ?

Le "nettoyage ethnique" est terminé.

L'armée russe installe ses bases militaires en Abkhazie  et en Ossétie du Sud.

La mission de l'UE a été rapidement déployée. Elle est financée par le budget PESC.

Elle a pour but la stabilisation, la normalisation, l'établissement de la confiance.

La mission européenne comprend 320 membres, venant des 27 pays de l'Union, 213 se trouvant "sur le terrain", aux "frontières" des régions séparatistes auxquelles ils n'ont pas accès. Les observateurs de l'OSCE ont également été expulsés.

Les points de contrôle russes se trouvent sur le territoire géorgien (non séparatiste) et les contacts sont difficiles entre les observateurs européens et les Russes, pouvant aller jusqu'aux menaces de mort.

Il y a également des points de contrôle "sauvages" tenus par des milices incontrôlées.

La situation est qualifiée de "stable mais volatile".

Des incidents avec armes à feu ont lieu plusieurs fois par semaine, sans que l'on ait des preuves sur leurs auteurs.

Beaucoup de mines et autres engins explosifs restent sur le terrain, aux alentours des "frontières".

Les kidnappings sont fréquents.

Tous les trafics, y compris d'armes, sont florissants.

 

17/02/2009

Réintégrer les structures militaires de l'OTAN

Réintégrer les structures militaires de l'OTAN ?

 

 

Ce qui est choquant,  pour les adeptes de la démocratie parlementaire, et étonnant, surtout pour des étrangers, c'est qu'une décision aussi importante soit annoncée sans aucun débat parlementaire. Et quand le débat parlementaire aura lieu, le gouvernement n'a pas encore décidé s'il se terminera  par un vote,  pour bien montrer que ce n'est pas le Parlement qui décide.

 

La décision de réintégrer le commandement militaire de l'OTAN est essentiellement symbolique, mais chacun sait que la politique est d'abord une affaire de symboles.

 

La seule question,  essentielle,  n'est pas posée : quel est le rôle  de l'OTAN maintenant que la "guerre froide est terminée" ?

 

La stratégie de Sarkozy est claire, et affirmée : il s'agit de constituer un "pilier européen", partenaire des Etats-Unis,  au sein de l'OTAN. Et pour cela la France doit cesser de se singulariser.

Cette stratégie se heurte à, au moins, deux obstacles importants :

- 1) Il n'y a pas de concertation des Européens au sein de l'OTAN.

Le projet de bouclier anti-missile était basé sur deux accords bilatéraux des USA d'une part avec la République thèque, d'autre part avec la Pologne. Et ce sont les USA qui décident d'implanter, ou non, de nouveaux missiles en Europe. Comme ils décideront de les utiliser, ou non.

- 2) Qui payent ? Les USA ne seraient pas contre une prise en charge financière par les pays européens de leur propre sécurité. Mais la plupart d'entre eux  trouvent confortable de se sentir protéger sans avoir à payer pour cela.

 

La sécurité de l'Europe est d'abord non militaire et basée sur des accords de coopération, en particulier avec la Russie, par exemple dans le cadre de l'OSCE.

 

La sécurité de l'Europe est fondée également sur la "dissuasion", pléthorique aujourd'hui, basée sur des forces nucléaires dont la décision d'utilisation ne peut être partagée.

 

La sécurité de l'Europe est également basée sur la sécurité de son voisinage, au sens large, c'est à dire y compris l'Afrique.

Ce n'est pas un hasard si la "Politique Européenne de Sécurité et de Défense" est née au moment de la dernière guerre du XXe siècle, lors de l'éclatement de la Fédération yougoslave.

 

L'Union européenne dispose de moyens civils. Son influence dépendra de sa capacité à mobiliser également des moyens militaires. Son autonomie de décision dépendra de ses capacités autonomes de renseignement, de conduite des opérations, de transports, d'action, donc de projection des forces.

Toutes les missions de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense se déroulent hors du territoire de l'Union européenne. Mais il est possible d'en dire autant des missions de l'OTAN. L'Afghanistan ne se trouve pas dans "l'Atlantique Nord".

La question se pose donc inévitablement du "drapeau", toujours avec un mandat de l'ONU,  sous lequel des opérations de sécurité,  dans le voisinage européen,  doivent se dérouler : sous le drapeau de l'ONU (casques bleus, comme au Liban), sous le drapeau de l'OTAN (Kosovo),  de l'Union européenne (Tchad), ou  sous des drapeaux nationaux (Licorne en Côte d'ivoire) ?

Ce système "à la carte" a l'avantage de la souplesse, mais risque de faire complètement oublier ce que prévoit le Traité sur l'Union européenne : "la définition  d'une politique de défense commune, qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune".