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30/01/2009

The Duchess

The Duchess

 

De Saul Dibb

 

Avec Keira Knightley, Ralf Fiennes et Charlotte Rampling

 

 

Angleterre, fin du XVIIIe siècle. Dur d'être une femme. Même dans la très haute société, où la seule chose demandée est d'accoucher d'un héritier mâle,  pour poursuivre la lignée.

 

Comment s'échapper de l'impasse ? Par le(s) jeu(x) :

- D'argent : Marie-Antoinette y prendra également beaucoup de risques ;

- Politiques : la jeune Duchesse s'engagera aux côtés des Libéraux (contre les Conservateurs, pour l'indépendance américaine, pour la fin de l'esclavage) ;

-  Amoureux : la Duchesse aura des relations coupables avec le député Charles Grey, futur Premier Ministre ; mais s'il est permis aux hommes d'engrosser les servantes et d'abriter sous leur toit leur favorite,  aux femmes, le moindre écart n'est pas autorisé.

 

Ralf Fiennes incarne parfaitement ce très riche Duc du Devonshire (au sud-ouest de l'Angleterre, juste avant d'arriver en Cornouailles) coincé dans ses principes, incapable de montrer ses sentiments.

Charlotte Rampling, dans le rôle de la mère de la Duchesse, mériterait l'Oscar du meilleur second rôle.

The Duchess est séduisante, virevoltante, émouvante. C'est une "Spencer",  véritable et digne aïeule de Lady Di.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

29/01/2009

Géopolitique

Géopolitique

 

La longue histoire d'aujourd'hui

 

Yves Lacoste

 

Editions Larousse

 

 

J'ai eu la chance d'avoir Yves Lacoste comme professeur de géographie, à l'université de Paris 8 Vincennes. Il y a quarante ans. Comme le temps passe...

Je suivais ses cours, passionnants,  de "géographie du développement", sans savoir que, longtemps plus tard,  pendant dix ans,  je participerai aux travaux de l'Assemblée Parlementaire Paritaire ACP/UE.

 

Ce livre montre bien que la géopolitique est le carrefour de la géographie, de l'histoire et de la politique,  la mise en perspective des problèmes politiques d'aujourd'hui, concernant des affaires "étrangères",  qui ne le sont pas tant que ça,  grâce à la géographie et à l'histoire.

 

Après une première partie un peu théorique sur le thème "qu'est-ce que la géopolitique ?",  une seconde sur l'hyper puissance américaine, une troisième sur la géopolitique des grandes nations, viennent "les points chauds du globe", lecture indispensable pour nous aider à comprendre ce qui se passe dans le monde, et ce que nous en racontent nos journaux : Afrique, Méditerranée, Balkans, Caucase, Afghanistan, Irak et Iran, Israël et Palestine...

 

Un ouvrage de référence !

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique

28/01/2009

OTAN et sécurité de l'Union européenne

Quand Vatanen dérape...

 

Grand champion automobile, Finlandais élu en France sur la liste UMP, Ari Vatanen a été chargé d'un rapport sur le rôle de l'OTAN dans l'architecture de sécurité européenne. Il a sérieusement dérapé.

 

"Les forces nucléaires stratégiques de l'Alliance sont le garant ultime de la sécurité militaire des Alliés"

 

Ari Vatanen, élu en France, compte-t-il la force nucléaire française comme "force stratégique de l'Alliance ?"

 

Nous pensons

- Que les forces conventionnelles ont encore leur rôle à jouer ;

- Comme le nouveau Président américain que "nous devons travailler sans relâche pour atténuer la menace nucléaire" ; (Il faut prévenir Vatanen que Bush est parti...), et donc il faut revenir à l'article 6 du Traité de Non Prolifération Nucléaire qui prévoit la diminution des arsenaux nucléaires.

 

"L'alliance est le seul cadre logique dans lequel peut s'organiser la défense collective de l'UE"

 

Nous pensons partenariat,  collaboration, coopération, complémentarité,  synergie, interopérabilité,  mais dans le respect de l'autonomie de décision de chaque organisation.

Comme le dit le Traité sur l'Union européenne depuis Maastricht : "une politique étrangère et de sécurité commune, y compris la définition à terme d'une politique de défense commune qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune"

 

"L'acceptation des mécanismes bilatéraux de sécurité proposés par la Russie affaiblirait sérieusement l'intégrité de l'architecture de sécurité de l'UE"

 

Nous pensons qu'il ne faut pas chercher à encercler la Russie mais, au contraire,  trouver un partenariat avec ce pays, dans l'esprit des Accords d'Helsinki, pour trouver des mécanismes de sécurité collectifs efficaces.

 

 

"Regrette profondément la doctrine de non alignement héritée de la guerre froide, et déplore, qu'au nom de cette doctrine, certains Etats membres s'affranchissent de la responsabilité conjointe prévue par la clause de solidarité du Traité de Lisbonne"

 

Voilà qui fera plaisir aux six pays membres de l'UE qui ne sont pas membres de l'OTAN, en particulier aux Irlandais...et qui va certainement les inciter à dire OUI au Traité de Lisbonne !

  

27/01/2009

la flexibilité au travail en Europe

Petits crimes sans importance

 

La flexibilité au travail en Europe

 

Véronique De Keyser

 

Editions Luc Pire

 

 

Véronique De Keyser est psychologue, spécialiste de psychologie du travail, de la relation homme / machine, et de "l'erreur humaine" dans ce cadre.

 

Professeur à l'université de Liège, elle est, depuis 2001,  députée au Parlement européen. Auteur de nombreux ouvrages scientifiques, elle dénonce dans ce petit livre les pressions causées par la "flexibilité", qui peuvent conduire jusqu'au suicide, ces "petits crimes sans importance", qui ne seront jamais punis.

 

Elle dénonce le "darwinisme social" qui voudrait que seuls les plus performants, ceux qui manquent de racines mais ne manquent pas d'air,  survivent, rejetant les "inadaptés", y compris les "trop vieux déjà, trop coûteux, pas assez ou trop qualifiés",  vers la marginalisation et la pauvreté.

"Ce que veut le "darwinisme social" ce ne sont pas des hommes qui savent se battre pour les autres. Ce sont des hommes qui savent se battre les uns contre les autres."

En oubliant que Darwin affirmait que "la société cherche à contrer les effets de la nature en protégeant les plus faibles".

"On ne naît pas "apte ou inapte", on le devient".

"Il n'y a pas de réussite individuelle. Il y a toujours des aides, des réseaux, des amis".

"Ce n'est pas le goût du travail qui se perd, mais l'espoir de trouver un travail de qualité". "La question de l'épanouissement individuel semble dépassée".

"Le travail est-il devenu un sport de compétition ?"

 

"Selon la Fondation européenne de Dublin sur l'évolution des conditions de travail, tous les indicateurs de conditions de travail se sont dégradés".

"La perte d'un travail est toujours un deuil. La souffrance est d'autant plus vive qu'il y a eu identification. Car ce qui est nié alors, ce sont les valeurs ancestrales du travail, comme l'effort, la qualité du travail, le mérite. Prendre des risques, être courageux et loyal ne suffisent plus, alors même que l'idéologie managériale glorifie ces vertus".

 

"Comment pourrait-on faire de l'Europe la société la plus compétitive du monde sans s'appuyer sur ceux qui la composent ?"

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, travail

26/01/2009

Michel Rocard quitte le Parlement européen

Au revoir, et merci Michel !

 

Après presque 15 ans de mandat européen, 40 années de vie élective, soixante ans de vie militante, Michel Rocard va quitter le Parlement européen, et donc la vie élective, mais pas la vie militante.

Son prologue d’une trentaine de pages de l’ouvrage collectif « Notre Europe », dont je reparlerai, est une nouvelle preuve de la vigueur et de la clarté de son esprit, même si l’homme est bientôt octogénaire.

« La politique est l’activité la plus importante de l’humanité » y écrit-il. Il y a consacré sa vie.

Il explique qu’il a quitté le Sénat, où il s’ennuyait, pour le Parlement européen parce qu’il y aime sa « culture » de la recherche de compromis et de consensus entre positions antinomiques. Beaucoup d’élus européens rêvent du parcours inverse, du Parlement européen vers les Parlements nationaux.

Il est vrai que Michel Rocard considérait, avec quelques raisons, que les qualités pour être élu(e)s n’étaient pas forcément les mêmes que pour gouverner. Il se sentait d’autant plus mal à l’aise à serrer les mains sur les marchés qu’il avait un handicap sérieux pour un élu : autant il reconnaissait les femmes agréables, autant il était peu physionomiste pour les hommes.

Je suis trop jeune pour avoir connu le jeune énarque se dissimulant sous le pseudonyme de Michel Servet, du nom de cet « hérétique » brûlé par Calvin. Mais je me souviens sa candidature, qui restera la seule, à l’élection présidentielle, en 1969. J’avais 20 ans, et à l’époque avoir 20 ans ne donnait pas le droit de vote. Je n’en ai que milité davantage.

25 ans plus tard Michel Rocard a accepté de faire trajet dans ma Twingo pour animer une réunion publique à Aire-sur-la-Lys, réunion que j’avais maintenue malgré les pressions contraires du 1er Secrétaire de la Fédération socialiste du Pas-de-Calais et du député de la circonscription.

Le dernier combat de Michel Rocard au Parlement européen aura été d’attirer l’attention sur l’importance de l’Arctique pour l’avenir de notre planète, et j’ai été très heureux de l’épauler sur ce sujet. Nous avons gagné, au Parlement, pour réclamer un Traité international semblable à celui de l’Antarctique, mais dont les pays riverains ne veulent pas, et nous avons échoué, face à la Droite,  pour demander la démilitarisation de l’Arctique.

Nous savons qu’à l’extérieur du Parlement européen, sur ce sujet et sur quelques autres,  Michel Rocard va continuer le combat !

08:00 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique