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22/03/2009

La dernière Conférence

La dernière Conférence

 

Marc Bressant

 

Editions de Fallois

 

 

Dernière Conférence internationale, de la CSCE (Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe), issue des Accords d'Helsinki, avant liquidation du "Pacte de Varsovie",  quand le partage de Yalta était encore considéré comme une donnée,  "aussi imparable que la rotondité de la terre".

 

Quand la Conférence commence, le Mur, de Berlin, est toujours en place. Elle se termine, quatre mois plus tard,  en se réjouissant de la fuite du "Génie des Carpates".

 

L'auteur est diplomate et a participé à plusieurs Conférences internationales. Il nous montre quelques aspects de celles-ci ("un petit univers, avec ses rites, ses crises, ses relations"), tout en nous faisant revivre ces évènements qui ont bouleversé l'Europe il y a vingt ans.

 

Comme c'est un roman, l'Amour et la Mort sont également présents.

 

Extraits :

 

"Sexagénaire dans pas même six mois : l'impuissance qui s'installe embrasse large"

 

"Tout est simple quand le hasard vous a fait naître sur les bords de la Seine"

 

"Prendre au sérieux les choses sérieuses sans jamais se prendre au sérieux"

 

"Je ne crois plus du tout à ma nomination. Rage froide devant ce qui m'apparaît comme une injustice sans nom, vanité blessée, exaspération d'enfant gâté"

 

"Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout"

 

"Londres est une ville où certains s'arrangent pour survivre"

 

  "Déclarer la guerre est une pratique tombée en désuétude"

 

"Ce qui s'est passé en Pologne et en Hongrie a fait perdre leurs boussoles aux dirigeants de l'Est, habitués à l'intervention des blindés soviétiques en cas de crise intérieure"

 

"Tchernobyl, en 1986, avait apporté la démonstration irrécusable de l'incapacité de la patrie du socialisme à maîtriser l'avenir"

 

"D'un système totalitaire on ne sort que totalement"

 

"L'implosion est le moteur de l'Histoire"

 

"Pas de pitié pour les ennemis de la pitié"

 

"Les mots n'embrayent que sur des cervelles déjà convaincues"

 

"S'il est capable de se passer de Dieu, l'homme ne peut pas vivre sans Diable"

 

"Il faut à la vie des témoins pour exister"

 

"Quand les réactions des Pouvoirs assiégés se font incohérents, les assaillants ont gagné"

 

 "Tout ce qui rappelle aux hommes que les carottes ne sont jamais cuites mérite de rester vivant sous leurs crânes durs"

 

"Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile, c'et de se mettre en état de les faire" (Brancusi)

 

"Tu peux tuer le messager de la vérité, pas l'écho de ses pas" (proverbe transylvanien)

 

"Pour donner leur chance aux libertés retrouvées, nous devons en profiter à chaque seconde" (Sakharov)

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

21/03/2009

Bienvenue à Boboland

Bienvenue à Boboland

 

Dupuy et Berberian

 

Editions "fluide glacial"

 

 

"Bobo", signifie "bourgeois bohême". Des gens qui ont de l'argent mais préfère la "bohême" comme style de vie. Les auteurs en font un nouveau snobisme qui a quitté le ghetto de Neuilly, Passy pour le canal Saint Martin, a renoncé à la Rolex, probablement parce qu'il est impossible d'en trouver dans le commerce équitable, a abandonné le costume cravate parce que chez les créatifs ça ne se fait pas, piquenique bio et se fait bronzer, de préférence nu(e),  sur sa terrasse,  avant de regarder des émissions culturelles à la télévision, car l'espace disponible de leur cerveau n'est pas à vendre à Coca.

Des gens que je trouve plus sympathiques que les bourgeois traditionnels, mais dont on a le droit de se moquer, avec talent...

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd

20/03/2009

Slumdog Millionaire

"Slumdog" Millionaire

 

(Littéralement "chien de bidonville" ; traduit dans le film par "pouilleux")

 

De Danny Boyle

 

(8 Oscars, dont celui du meilleur film)

 

 

La presse a tellement parlé de ce film que l'histoire en est connue : un jeune et pauvre orphelin du plus important bidonville d'Asie, à Mumbai (Bombay pour les plus anciens), gagne des millions (de roupies, mais quand même) dans la version indienne du jeu télévisé "Qui veut gagner des millions ?".

Bien entendu il est soupçonné d'avoir triché.

Le montage du film est intéressant car chaque question est l'occasion d'un "flash back" et du récit d'un épisode de la vie de l'enfant, puis de l'adolescent et enfin du jeune homme.

Il gagne parce qu'il sait. C'est son savoir qui lui permet de sortir de sa condition.

 

Le film montre plusieurs problèmes, réels, de l'Inde, par exemple les violences intercommunautaires, les enfants abandonnés, la vie précaire, mais sans misérabilisme, malgré quelques scènes très dures à supporter et qui auraient pu être elliptiques.

 

Le succès du film vient probablement du rêve,  largement partagé, de sortir de sa condition grâce à un jeu, qui plus est à la télévision, cette usine à fantasmer la réalité.

En plus, il y a une belle histoire d'Amour,  pour toujours...

 

Le film est une adaptation du livre de Vikas Swarup "Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint millionnaire" (éditions Belfond et en 10/18).

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

19/03/2009

Politique Etrangère de Sécurité Commune

PESC

 

 

"L'Europe est absente des grandes affaires du monde.

Elle n'a rien pu faire pour empêcher, à ses frontières, l'implosion de l'ex-Yougoslavie, et sa dérive vers la guerre.

Elle n'a pas pu empêcher la dérive de l'Afrique vers la pauvreté et la mal gouvernance.

Elle n'a même pas pensé à éviter le retour de la politique occidentale,  sous animation américaine,  à une orientation privilégiant la méfiance à l'égard de la Russie, et continuant son encerclement militaire, ne lui offrant pas d'autre choix que la crispation nationaliste, et par là autoritaire. Le durcissement autoritaire et le puissant effort de réarmement de la Russie sont largement les conséquences de ce choix dramatique"

 

"La PESC est une illusion : les Etats sont les seuls maîtres du jeu" ; "C'est une politique du faux semblant"

 

"On ne fera pas une "politique étrangère", mais des "actions communes de politique étrangère" qu'il convient de décider à l'unanimité"

 

"Faire une grande Suisse, et en aucun cas une succursale européenne du Conseil de sécurité de l'ONU."

 

"Eviter les écarts excessifs entre les politiques étrangères individuelles des Etats membres"

 

"L'idée d'une Europe unie sur la même vision du monde et de son rôle dans le monde est devenue irréaliste"

 

"Retrouver, grâce à l'Europe, la force et les moyens de peser sur l'aventure planétaire."

 

"Même unie, l'Europe actuelle ne représentera plus que 4% de la population mondiale en 2100"

 

"L'objectif prioritaire ne concerne plus l'affirmation de l'Union sur la scène internationale, mais l'aide à la démocratisation, non plus l'affirmation de soi mais le sauvetage délibéré des autres, une urgence de solidarité avec la périphérie"

 

"La plupart des questions globales ne peuvent plus être gérées, et a fortiori résolues, à l'échelle purement occidentale"

 

"Américains et Européens ne suffisent plus à résoudre, seuls, les crises internationales"

 

Extraits de l'ouvrage collectif "Notre Europe"

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

voyage d'un Européen (1939/1941)Geert Mak

1939/1941

 

"Aucune mention des fusées et des moteurs à réaction dans les dispositions du Traité de Versailles" ; "Les Alliés continuaient à raisonner selon les schémas de la guerre précédente, les Allemands anticipaient la guerre suivante"

 

"Tout pays espère qu'en donnant suffisamment à manger au crocodile, il sera le dernier à être mangé" ; "Sans victoire, il n'y a pas de survie" (Churchill) ; "Vous ne vous rendez sans doute pas compte qu'il ne connaît rien à la vie du peuple" (son épouse Clémentine)

 

"Ce peuple (néerlandais) n'a tout simplement par cru à la guerre, pas plus qu'on ne croit aux fantômes ou aux sorcières"

 

"Tous les achats d'armes faits aux Etats-Unis devaient être payés comptant par les Britanniques" ; "Les Américains ont aidé les Britanniques à vaincre Hitler, et non à maintenir l'Empire britannique" ; "L'exercice de l'hégémonie sur le monde était passé des mains de la Grande-Bretagne à celles des Etats-Unis"

 

"Bucarest constituait le terminal de tous les échanges entre l'Europe et l'Orient"

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe