10/11/2008
relancer la croissance
LES EURODEPUTES SOCIALISTES RECLAMENT UNE RELANCE CONCERTEE DE LA CROISSANCE EUROPEENNE
Alors que la Commission vient de baisser ses prévisions de croissance à 1,4% pour 2008 et que la récession menace l'économie européenne, les eurodéputés socialistes exigent une relance concertée de la croissance en Europe.
Il ne faudrait pas que l'on assiste comme au tout début de la crise financière au chacun pour soi.
Les nouvelles pour l'économie européenne ne sont pas bonnes. Si les Etats membres comme l'a confirmé aujourd'hui M. Juncker excluent tout plan de relance européen alors ils doivent impérativement se coordonner pour mettre en oeuvre leurs plans nationaux anti-crise afin d'avoir un effet multiplcateur et d'agir en particulier pour les citoyens les plus vulnérables.
Les plans de relance nationaux peuvent se révéler dangereux voire se neutraliser s'ils ne sont pas décidés et mis en oeuvre de manière coordonnée.
Il faut que cette coordination s'effectue au niveau du Conseil des ministres des Finances sous l'impulsion et la surveillance de la Commission européenne.
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09/11/2008
Yasmina Khadra au Parlement européen
Rencontre avec Yasmina Khadra
Dans son dernier livre "Ce que le jour doit à la nuit", l'auteur revient à son pays natal, l'Algérie, après nous avoir emmenés en Palestine ("L'attentat"), en Irak ("Les sirènes de Bagdad") et en Afghanistan ("Les hirondelles de Kaboul", voir note sur ce blog).
Yasmina Khadra est né, dans une tribu de bédouins, donc de poètes, Mohammed Moulessouhoul. Il était militaire, il écrivait, et ça ne plaisait pas à sa hiérarchie qui, pour ne pas lui laisser le temps d'écrire l'envoyait dans de difficiles missions lointaines. Mohammed n'entendait pas accepter le comité de censure que voulait lui imposer l'armée. Un jour qu'il était en mission, son éditeur parisien réclamait un fax avec sa carte d'identité. Il a demandé à sa femme d'envoyer la sienne, et Mohammed est devenu Yasmina, libre de toute censure.
Cette ambigüité, "dualité assumée", ne lui déplaît pas et, "drag queen de la littérature", il n'en défend que mieux la cause des femmes, dans ses livres et dans la vie : "la femme n'est pas l'avenir de l'homme, elle est sa vie" ; "les hommes ne méritent pas les femmes, ils cherchent le bonheur là où il n'est pas, au lieu de le chercher dans l'Amour ; aimer les femmes, c'est le chemin du bonheur" ; "les hirondelles de Kaboul ne peuvent pas faire le printemps parce qu'elles sont niées par les hommes" ; "les femmes ne peuvent compter que sur elles mêmes pour s'émanciper".
Traduit dans 35 pays, il refuse de céder devant les menaces qui pèsent contre les écrivains algériens qui écrivent en français. Pour cette raison, il refuse d'écrire en arabe. Il a été traduit en 29 langues, y compris l'hébreu, avant de l'être en arabe.
Il assume la contradiction qui l'amène à être nommé directeur du centre culturel algérien de Paris, par le Président algérien, alors qu'il ne ménage pas ses critiques contre le régime ("politiquement, l'Algérie mérite mieux").
Il considère :
1) que la culture est un territoire de partage ;
2) que la victoire d'Obama est plus culturelle que politique ;
3) qu'aucune religion ne peut être au dessus de la vie humaine.
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08/11/2008
Millénium 1
Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
Stieg Larsson
Editions "Actes Sud"
Depuis le temps que ce livre est en tête des ventes, il fallait bien que je le lise, moi aussi. Je l'ai fait, juste avant que ne sorte la version en coréen. Et j'ai compris son succès : une excellente énigme policière ("découvrons le motif, et nous saurons ce qui s'est passé"), qui en profite pour poser deux importantes questions de société : les montages financiers déconnectés de l'économie réelle (prémonitoire !) et les violences faites aux femmes (malheureusement d'une actualité récurrente).
Sans oublier de rappeler que la tranquille Suède a eu ses mouvements fascistes, dont certains responsables vivent encore paisiblement.
Le héros, journaliste d'investigation, "était d'avis que la vraie mission journalistique était d'examiner les chefs d'entreprise avec le même zèle impitoyable que les journalistes politiques surveillent le moindre faux pas chez les ministres et les parlementaires. Un directeur de banque qui égare quelques centaines de millions dans des spéculations écervelées ne devrait pas pouvoir rester à son poste".
"Les analystes économiques sont devenus une équipe de larbins incompétents, imbus de leur propre importance, et totalement incapables de la moindre pensée critique. Tant de journalistes économiques ne contentent de reproduire les affirmations livrées par les directeurs de société et par les spéculateurs".
"Il faut distinguer l'économie et le marché boursier. L'économie est la somme de toutes les marchandises et de tous les services qui sont produits. La Bourse, c'est tout autre chose. Il n'y a que des fantasmes où, d'heure en heure, on décide que telle ou telle entreprise vaut quelques milliards de plus ou de moins."
J'ai d'autant mieux compris le succès du livre que je dois avouer en avoir un peu oublié, avec un petit sentiment de culpabilité, quelques dossiers professionnels, pour avancer dans l'intrigue, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps.
J'en ai tiré deux conclusions logiques :
- j'ai planifié la lecture du second tome à une période où je pourrai le lire à mon aise ;
- j'ai offert ce premier tome à deux membres de la famille.
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07/11/2008
W Bush au cinéma
W.
D'Oliver Stone
W, pour le distinguer de son père, l'autre Bush, celui qui avait gagné la guerre contre l'Irak, mais qui avait été battu par Bill Clinton.
W, dont le problème, d'après Oliver Stone, aura été, manifestement, la référence au père, sérieux et élu du Texas, quand lui, le fils mal aimé, préférait boire, draguer les filles et était incapable de garder un emploi.
W, qui a tout à prouver à ce père qui lui préfère son frère, candidat en Floride (et qui l'aidera beaucoup à battre Al Gore de façon douteuse lors de la présidentielle de 2000).
Peut-être qu'un bon psychanalyste aurait épargné au monde une présidence américaine calamiteuse ?
W qui montre qu'il a des qualités certaines, dont le populisme, pour être élu : proximité d'avec "les gens", sachant tirer les leçons d'une première défaite : être le plus chrétien (ce qui laisse son père dubitatif : "au moins, si ça te permet de ne plus boire...", le plus texan, pour des raisons électoralistes.
W qui démontre ainsi que les qualités pour être élu ne sont pas obligatoirement les qualités pour remplir la fonction.
Espérons que son successeur prouvera qu'il est possible de concilier les deux.
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06/11/2008
Kosovo : le rôle de l'Union européenne
Le rôle de l'Union européenne
L'Union européenne permet de prendre en charge un certain nombre de responsabilités d'un Etat qui serait trop faible pour les assumer.
Les représentants de l'UE sur place offre aux Kosovars la perspective, à terme, de l'intégration dans l'Union européenne, même si six Etats membres n'ont pas reconnu le nouvel Etat.
L'Euro est déjà la monnaie du Kosovo.
En attendant l'intégration du Kosovo dans l'Union européenne, celle-ci y est représentée par :
- Le "représentant spécial" (du Conseil) qui est également le chef du "Bureau civil international" : il est chargé de la "cohérence" de l'action de l'UE et de conseiller le gouvernement et le parlement kosovars dans le processus politique, et donc législatif.
Lors de sa rencontre avec la délégation, il a insisté sur son grand succès : le début des privatisations !
- la Délégation de la Commission, chargée du développement économique, mais que nous n'avons pas rencontrée ;
- la mission EULEX, "opérationnelle", la mission civile PESD la plus importante, qui devrait être déployée d'ici la fin novembre, avec un budget de 205 millions pour les deux premières années pour 1 900 "internationaux (dont, pour la première fois dans une mission PESD, des Américains) et 1 100 employés locaux.
L'UE est le principal bailleur de fonds. Elle a déjà versé deux milliards. Lors de la dernière conférence des donateurs, l'UE a promis 500 millions sur 1,2 milliard d'euros, pour la période 2008/ 2009, soit plus, par habitant, que n'importe quelle autre région du monde.
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