13/02/2015
Le procès de la sodomie ?
En Malaisie, un ancien premier ministre, devenu opposant, a été jeté en prison, accusé de sodomie, ce qu'il récuse. Mais cette accusation est une bonne arme pour détruire un adversaire politique.
En France, un ancien ministre, ancien directeur du FMI, est sur le banc des accusés, inculpé de "proxénétisme". Cœur de l'accusation : il a imposé une sodomie à l'une de ses partenaires. Ce qui prouverait qu'il savait qu'elle était une prostituée, ce qui ferait de lui un proxénète. Pas un client puisqu'il ne payait pas. La partenaire en question n'a pas porté plainte, et a participé à un voyage à Washington quelques semaines plus tard.
Il est étonnant que le président du tribunal n'ait pas demandé si l'accusé avait les mêmes avec son épouse d'alors, Anne Sinclair, tant nous sommes en plein voyeurisme sur les pratiques sexuelles d'un ancien puissant.
DSK, en expert, pourrait faire remarquer que, pour le voyeurisme, les lieux de "libertinage" sont plus appropriés...
17:52 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, dsk
31/07/2011
un vrai roman...
Le roman vrai de Dominique Strauss-Kahn
Michel Taubmann
Editions du moment
Michel Taubmann n'est pas romancier mais journaliste (Arte). Il ne pouvait pas imaginer les rebondissements de ce "roman vrai", publié avant l'affaire de New-York, donc trop tôt ou trop tard. Son éditeur a décidé de publier une nouvelle édition, complétée "Sofitel". Manque de chance, celle-ci est sortie le jour de la décision du procureur de rendre à Anne la caution qu'elle avait déposée pour son mari. Encore trop tôt ou trop tard !
Au moins cela a valu à Michel Taubmann d'être interviewé par ses confrères découvrant, tout d'un coup, que DSK n'était, peut-être pas, coupable.
A la première sortie du livre, il n'y avait pas encore l'affaire "Amitatou", mais il y avait déjà eu l'affaire "Piroska", cette responsable du continent africain au sein du FMI. "Des actes regrettables et reflétant une sérieuse erreur de jugement", pour reprendre les termes du conseil d'administration du FMI.
"Un tel talent, une telle intelligence mis en péril à cause de l'insoutenable légèreté de Dominique".
Et, s'il n'y avait pas encore de dépôt de plainte, il y avait déjà une affaire "Banon", qualifiant, en 2007, DSK de "chimpanzé en rut". Sans savoir la tournure que prendront les évènements, le journaliste est sévère avec "Tristane".
Voilà sa version des faits : en 2003 Tristane Banon obtient, par l'intermédiaire de sa mère, élue socialiste, une rencontre avec DSK en vue d'un livre d'entretiens intitulé "Erreurs avouées". "Elle décrit Dominique en termes si admiratifs qu'ils prêtent à sourire". Un des conseillers en communication de DSK (celui qui lui a prêté sa Porsche...) intervient, avec succès, auprès de l'éditeur pour faire supprimer le chapitre dans lequel DSK avoue ses "erreurs" (MNEF, cassette Méry), pour lesquelles la justice l'a innocenté ("le tribunal correctionnel considérera que la procédure engagée contre DSK était "infondée"), mais qui l'ont amené à quitter le gouvernement de Lionel Jospin. Ses conseillers, qui ne veulent pas du rappel de "toutes ces histoires", obtiennent gain de cause, et Tristane, meurtrie, menace "Je me vengerai de Dominique Strauss-Kahn". Ce qu'elle fera en 2007, puis en 2011 en l'accusant de tentative de viol.
"Les femmes l'attiraient. Il les attirait aussi, et pas seulement sexuellement. Intellectuellement aussi. Sans doute plus que d'autres.
Le témoignage de son ancienne attachée parlementaire va dans ce sens : "Dominique était encore plus dragué que dragueur. C'était inimaginable ! Certaines femmes députées me passaient des mots contenant parfois des déclarations enflammées, voire délirantes. J'ai vu des femmes faire des numéros dignes des plus grandes prostituées. J'ai vu des élues, des collaboratrices, prêtes à tout pour coucher avec lui. J'ai remarqué ce phénomène avec d'autres ministres, mais avec Dominique, cela atteignait des sommets. On peut parler de harcèlement sexuel. Mais Dominique en était la victime."
Cécilia Sarkozy, Bernadette Chirac, Danielle Mitterrand, chacune avec ses mots, racontent le même phénomène autour de leur mari.
"Produit de croisements multiples", DSK pourrait être l'ultime épisode d'une saga romanesque familiale mélangeant Sépharades de Tunisie et Ashkénazes, dont un trisaïeul venant d'Ukraine, mais tous laïcs et républicains, éventuellement socialistes, parfois francs-maçons.
Dominique s'appelle Strauss-Kahn parce que son grand-père naturel Strauss (autruche en alsacien) et son cousin Kahn, qui deviendra son grand-père adoptif, aimait tout autant la même femme. "Jules et Jim" avant l'heure, sauf que Gaston est quinquagénaire, et blessé de guerre, alors qu'Yvonne a trente-cinq ans et Marius une vingtaine d'années.
Le petit Dominique grandit en suivant ses parents dans leurs pérégrinations professionnelles : Paris et sa banlieue, Agadir, jusqu'au tremblement de terre de 1960, Monaco, Paris. Au total une quinzaine de déménagements, toujours comme locataire.
Brillantes études. Engagement au PS jusqu'à en devenir l'un de ses experts économiques, puis son plus brillant ministre de l'économie, après des parachutages difficiles en Haute-Savoie puis à Sarcelles.
"Il s'entoure de fidèles prêts à mourir pour lui, la fleur au fusil. C'est le B.A.-BA du pouvoir".
Le FMI, sur proposition du Premier ministre luxembourgeois, à laquelle Sarkozy n'ose s'opposer. "C'est la première fois qu'un DG du FMI appelle à un stimulus budgétaire". "A Bercy ou à Sarcelles, DSK était keynésien. Il l'est plus encore au FMI, institution fondée par Keynes lui même."
L'auteur a interrogé plus de soixante personnes pour dresser ce portrait, mais c'est dans les journaux que nous lirons les chapitres suivants...
08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dsk
16/05/2011
Dans les hôtels...
Je vais plus souvent à l'Ibis qu'au Sofitel, jamais dans les suites, je suis actuellement au Novotel de Budapest, et d'après mon expérience,
Les femmes de ménage savent quand un client doit partir, et même quand il est effectivement parti, et attendent ce départ effectif pour refaire la chambre
Les femmes de ménage entrent pour ainsi dire jamais sans sonner ou frapper.
Si je ne réponds pas, par exemple parce que suis sous la douche, la femme de ménage sait que je suis peut-être, et même probablement présent (carte magnétique engagée) mais pas disponible. La réaction normale est d'appeler pour savoir si elle peut entrer quand même.
Il 'est arrivé il y a peu, au Sofitel de Cartagenia de Indias, de sortir de la douche, avec mon drap de bains, parce que l'on sonnait à la porte. Le garçon d'etage était resté à la porte en attendant que je vienne ouvrir.
Immédiatement il m'a dit qu'il reviendrait plus tard, voyant que ce n'etait pas le moment.
J'ai du mal à croire que les femmes de ménage du Sofitel n'ont pas des consignes très strictes, surtout pour les clients des "suites".
Conclusion : je suis d'autant plus perplexe que je n'arrive pas à comprendre la mécanique mentale des violeurs, que je distingue radicalement des séducteurs compulsifs, ce qui correspond mieux à la réputation de ce haut responsable international incriminé.
11:35 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : dsk
26/04/2011
ce que pourrait faire le directeur du FMI
DSK au FMI
Enquête sur une renaissance
Stéphanie Antoine
Editions du Seuil
Le moins que l'on puisse dire est que cette journaliste de "France 24" n'est pas très critique à l'égard du "managing director" du FMI.
Il est arrivé à la tête d'une institution déconsidérée par ses méthodes ultralibérales, face à la crise asiatique de la fin des années 90, ou dans les pays africains."Réconcilier le FMI avec les pays qui perçoivent l'institution comme un despote". Institution au bord de la faillite.
Elle démontre qu'il a changé le FMI, "avec une volonté politique de produire du changement". Il l'a rendu légitime et efficace, non pas en dépit du fait qu'il soit socialiste, mais justement parce qu'il ne croit pas en la toute puissance des marchés, à l'instar de son lointain prédécesseur, Keynes. Et c'est justement cela qui a permis de faire face à la crise mondiale, causée par les dérives de la spéculation financière.
"Mettre en place un plan de relance afin de soutenir la demande intérieure. On ne peut pas s'en remettre exclusivement à la politique monétaire".
"Si la relance était globale et coordonnée, elle aurait un impact important". "Il n'y a pas de solution nationale".
Il est "parvenu à vendre l'or de l'institution pour créer des prêts à taux zéro à destination des pays pauvres". Enfin une partie (1/8e)...
Il a nommé le ministre des finances sud-africain à la tête du comité sur la réforme de gouvernance du FMI.
"DSK affirme que les gouvernements du monde doivent se préoccuper avant tout de l'humain"
"En politique, il faut un puissant moteur d'agressivité"
"Le Fonds passe pour être le flic de la planète alors qu'il est en fait le médecin du système financier"
"Il faut lutter jour après jour pour corriger les inégalités et faire en sorte que le résultat de son action ne soit pas seulement l'enrichissement de la collectivité pour elle même, mais la réalisation de chacun en termes d'éducation, de santé.
Un programme que vous pouvez mettre en œuvre en tant que maire d'une ville ou comme directeur général du FMI." (DSK)
08:39 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dsk
15/06/2010
les "secrets" d'un présidentiable
DSK
Les secrets d'un présidentiable
Cassandre
Editions Plon
Je n'aime pas les livres anonymes, passe encore pour les romanciers, mais surtout pas quand ils parlent de femmes et d'hommes publics.
Cassandre se présente comme membre du premier cercle des ami(e)s de DSK, "lassée de tout ce cynisme", journaliste un peu informé(e), car de secrets, il n'y en a guère ?
Un(e) membre de l'équipe de Stéphane Fouks, à qui ce livre est dédié ?
La seule chose que je ne savais pas, mais qui ne doit pas être un secret d'Etat, est que le petit Dominique a vécu le tremblement de terre d'Agadir, qu'il aurait pu mourir dans l'effondrement de l'immeuble où il vivait avec ses parents, si toute la famille n'avait pas été opportunément invitée à l'extérieur ce soir là. D'où la réaction rapide et forte du FMI après le tremblement de terre en Haïti.
Tout ce qui est dit sur les relations de DSK avec les femmes, et la façon dont les spécialistes de communication ont géré la crise après la révélation de son aventure extra conjugale avec la directrice Afrique du FMI avait déjà été raconté.
Ce qui me laisse interrogateur sur le sérieux de ce livre, c'est quand j'y lis que Percheron est Sénateur du Nord, et Serge Janquin Président du Conseil régional (je crois bien qu'il n'en a même jamais été membre), qu'il est le "patron" de la fédération du Pas-de-Calais, (ce qui n'est plus vrai depuis le dernier congrès, justement parce qu'il n'était pas le "patron"), et qu'il n'a "aucun atome crochu avec Dominique" alors que je sais qu'ils déjeunaient régulièrement ensemble.
Reste la grande question, qui est la raison d'être de ce livre : sera-t-il candidat ? "Plus que des analyses, les journalistes adorent les supputations filandreuses". Quand on est le patron du FMI, très bien payé, même si Dominique n'a pas de problème d'argent, que l'on rencontre les Présidents et Premiers ministres du monde entier, à leur demande, quand, depuis son enfance, on sillonne l'Europe, l'Afrique, les Amériques, et que l'on aime cela, a-t-on envie de laisser tout cela pour une entreprise aléatoire ?
Il faudrait que les sondages ne laissent aucun doute sur le résultat.
"Il en rêve mais son pire cauchemar serait de se planter"
Il "a fait tout ce qu'il aime : voyager, réfléchir...et surtout séduire".
"Sans ambition, pas d'élection", comme disait Jospin".
"DSK a toutes les qualités d'un homme d'Etat : ambitieux, manipulateur, menteur pathologique et coureur de jupons. Il est supérieurement intelligent"
"Un blog assaisonné à la langue de bois est un blog mort"
"Son pouvoir de séduction prouve sa puissance, son audace, et son sens de l'opportunité"
"Tout l'art de la communication politique est de monter en épingle une info en gommant habilement les autres."
08:22 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, dsk