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25/09/2023

Mourir en Iran pour le droit des femmes

Femme, Vie, Liberté

sous la direction de Marjane Satrapi

éditions L'iconoclaste

 

Marjane Satrapi a réuni dix-sept des plus grands talents de la BD pour raconter la vague de protestation qui secoue l'Iran. 17 BD qui ouvrent les yeux.

La conclusion revient, en BD, à Joann Sfar,  au mieux de sa forme.

Pas d'hésitation : je l'offre à ma petite fille !

 

"Réclamez la laïcité c'est remettre en cause tout le régime"

"Il y a des années, ont pensait que l'émancipation des femmes était une question secondaire qui relevait de l'intime"

"C'est l'intime qui devient politique"

"C'est pourquoi ce régime a perdu."

 

08:22 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, iran

26/02/2016

les jeunes en Iran

Love story à l'iranienne

Scénario : Jane Deuxard

Dessin et couleur : Deloupy

éditions Delcourt, collection "mirages"

 

Jane Deuxard n'existe pas. Sous ce pseudo se cache un couple de journalistes qui préfère rester anonyme afin de ne pas mettre en danger les jeunes Iraniennes et Iraniens qui se sont confiés à eux sur un sujet sensible : l'Amour, y compris leur sexualité.

Il s'agit donc de Love stories. A travers les histoires d'amour se dessine l'Iran d'aujourd'hui,  et sa dictature. Car les dictatures, en particulier religieuses, veulent régenter la vie des gens y compris leur façon de s'habiller, avec des contrôles omniprésents,  et, bien entendu , leur vie intime. 

Au delà de la dictature, il y a le conservatisme de la société, le poids des traditions : mariages arrangés par les parents, certificats de virginité imposés, place de la femme qui doit rester à la maison...Le poids des familles vaut celui des religieux.

Ils ne croient plus à la politique : la révolution de 79 a été confisquée par les religieux, les révoltes de 2009 n'ont pas abouti. Ils ne croient pas aux "modérés" ou aux "réformateurs". Ils subissent en attendant la prochaine explosion.

 

10:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, iran

21/07/2015

polar sur le nucléaire iranien

Un agent nommé Parviz

Naïri Nahapétian

éditions de l'aube, collection "l'aube noire"

 

L'accord qui vient d'être signé avec l'Iran rend ce roman d'espionnage très actuel. Il est vrai qu'il n'est sorti que depuis quelques mois.

Naïri Nahapétian, journaliste née en Iran, d'origine arménienne comme son nom le laisse deviner, a déjà écrit deux polars, publiés en Points Policier. J'ai déjà parlé dans ce blog de "Qui a tué l'ayatollah Kanuni".

L'action se passe  entre Paris et Téhéran. La France suit  l'action de près, par l'intermédiaire d'une jolie policière d'origine iranienne,  mais n'a pas d'agent sur place, contrairement à la CIA et à...Israël.

D'après l'auteur, la capacité nucléaire de l'Iran vient du Pakistan, avec le soutien de la Russie et la complicité de la Chine.

Rappel de "l'Iran Gate" : pendant la guerre contre l'Irak, les USA fournissaient secrètement des armes à l'Iran. En Afghanistan, l'Iran et les USA misaient sur le même homme : le fameux commandant Massoud.

 

"Le guide Khamenei a déclaré que l'usage de la bombe atomique serait anti-islamique. Ils ont tous les éléments nécessaires pour un essai, mais ne le feront pas afin de rester à la frontière de la bombe."

 

06/06/2015

Le premier polar made in Iran

Qui a tué l'ayatollah Kanuni ?

Naïri Nahapétian

Points policiers  P3052

 

Naïri Nahapétian est journaliste à "Alternatives économiques". Elle est d'origine iranienne. Pour être plus précis, de la communauté arménienne, chrétienne, d'Iran, puisque les Arméniens ont, au cours de l'histoire, été coincés entre les empires russe, ottoman et perse. Elle a quitté l'Iran a l'âge de neuf ans, mais y est retourné souvent, dans le cadre de son métier de journaliste.

L'enquête sur l'assassinat d'un ayatollah est l'occasion de nous montrer, un peu, l'Iran d'après la révolution islamique. Les espoirs déçus des militants de gauche qui ont participé à la chute du Shah, mais n'ont pas été capables d'empêcher les extrémistes religieux de confisquer la révolution à leur profit. Elle montre également le combat de femmes courageuses, pour les droits des femmes, et que l'on cesse de nier l'existence du sida en Iran.

"Le principe de la jurisprudence islamique est de réglementer les détails du quotidien"

"Ces filles des Moudjahedin (combattants "islamo-marxistes") qu'on anesthésiait pour les violer avant de les exécuter, parce qu'elles étaient vierges et qu'en tant que telles elles auraient eu leur place réservée au paradis : pas question d'y envoyer les ennemies de la révolution !"

"Il n'avait jamais vu les Téhéranais se gêner pour parler politique. Entre deux complaintes sur l'inflation, ils râlaient contre le régime dans les taxis collectifs et échangeaient des plaisanteries sur les mollahs."

"Ils avaient tous cédé un bref instant au fol espoir que la République islamique- le fruit de cette révolution pour laquelle ils s'étaient battus- allait se réformer de l'intérieur."

"Le système est condamné par la modernité du pays." "L'imaginaire manichéen de nos deux civilisations qui n'en forment qu'une, finalement "

"Une grande partie de la jeunesse iranienne, y compris dans les classes populaires, ne rêvaient que d'une chose : vivre aux Etats-Unis. C'étaient les enfants de la Révolution. Ils étaient nés avec elle, leurs parents s'étaient battus contre l'impérialisme, leurs frères étaient morts sur le front irakien. Et eux rêvaient de quitter l'Iran. N'étaient-ce pas leur pire défaite ?"

"Les partisans du Shah vivent de leurs rentes aux USA" ; "ce dédain caractéristique de l'élite détrônée du Shah" ;"1% des privilégiés accaparaient 99% des richesses sous les Pahlavi, contre 20% qui en accaparent 80% aujourd'hui. La bourgeoisie traditionnelle iranienne avait profité de la Révolution pour mettre la main sur la rente pétrolière" ; "En cherchant à nier leur tradition religieuse, comme avait voulu faire le Shah, on leur enlevait une part de cette fierté nationale deux fois millénaire"

"Téhéran, privée de Tchekhov, avait soif de mélo, avec la peopolisation croissante de la République islamique"

Au total, le portrait d'un régime corrompu, et donc parano et hypocrite.

 

 

 

16:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, iran

08/09/2010

"que celui qui n'a jamais pêché lance la première pierre..."

Enfin une bonne nouvelle d'Iran

 

 

Comment ne pas se réjouir de l'annonce, par les autorités iraniennes, de la suspension de la condamnation à mort, par lapidation, de cette femme, mère de famille, condamnée pour adultère ?

Comment ne pas espérer que cette condamnation ne soit jamais exécutée ?

 

Il faut espérer également que cette décision est la preuve d'un dialogue possible avec l'Iran sur les questions des droits humains.

 

Dans une résolution votée aujourd'hui, à l'unanimité moins quelques abstentions, le Parlement européen lance un appel à l'abolition de la peine de mort pour adultère, ainsi que l'abolition de la lapidation.

Malheureusement, il n'était pas possible d'obtenir l'unanimité pour demander l'abolition de la peine de mort, tout simplement.

 

Même en Iran, les relations sexuelles entre adultes consentants ne devraient en aucun cas être criminalisées, hétéro ou homosexuelles

19:18 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iran