18/02/2008
Démographie : à propos du vieillissement de la population
La population européenne est vieillissante et le taux de natalité moyen en Europe est de 1,5 enfant. Sauf à agir dès aujourd'hui, la moyenne d'âge pourrait passer de 39 ans en 2004 à 49 ans d'ici 2050.
Certes, ces projections constituent de sérieuses alertes, mais elles ne sont pas des prévisions irréversibles. Il convient dès lors d'apporter des réponses qui permettent demain, de maintenir la compétitivité, une économie durable, la cohésion sociale, la solidarité entre générations et le modèle social européen.
Les problèmes que cette tendance démographique peut entraîner, sont une diminution du nombre de personnes en âge de travailler et une augmentation de la demande de soins liés à l'âge. Cela représente un défi pour les finances publiques et le dynamisme général de l'Union européenne. Mais il reste des marges d’action, notamment par l'objectif de plein emploi. Nous pouvons aussi favoriser un meilleur taux de natalité comme nous l'avons fait en France.
En effet, la baisse du taux de natalité jusqu'à 1,2 enfant dans certains Etats membres est un vrai problème mais se pose en préalable la maîtrise par les femmes de leur fécondité et leur participation accrue à la vie active, résultat de leur émancipation qui doit être considérée comme des acquis irréversibles pour l'humanité. Il est essentiel d'agir rapidement pour améliorer les politiques en faveur de la petite enfance et la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale.
L'idée dominante des libéraux est de prolonger la durée de la vie active. Le chômage des jeunes et des plus de 50 ans limite la vie active à 25 ou 30 ans. Que l'on garantisse d'abord que tout le monde ait ses 40 ans de vie active !
Si on veut être l'économie la plus compétitive au monde, il faut une vraie politique de gestion de la ressource humaine avec de la formation, des reconversions qualifiées, des plans de carrières valorisés, l’organisation d’itinéraires professionnels sécurisés tout au long du cycle de vie active.
Actuellement, le taux d’emploi des actifs âgés est faible parce que les entreprises préfèrent des jeunes et ne forment pas suffisamment leurs salariés. C’est un mauvais calcul : il faut que les entreprises anticipent leurs besoins de compétences et intègrent la formation dans leurs dépenses d'investissements. Elles vont de toute façon très vite s'apercevoir qu'il y a une pénurie de main-d'œuvre, qui ne pourra pas être uniquement résolue par de l'immigration choisie.
L'immigration doit être considérée comme un élément positif de la composition de la population européenne. Le solde positif net de 2 millions d'immigrés en 2004-2005 contribuant à ralentir la baisse de la population en âge de travailler devra être au minimum maintenu si l'Union ne veut pas voir sa population en âge de travailler diminuer fortement dès 2017.
On ne peut pas avoir une approche purement économique et quantitative de l'immigration dite choisie. En fait, c'est une immigration jetable! Nous devons aux immigrés la légalité, la dignité et la possibilité de s'intégrer et de rester en Europe.
08:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Bien sûr, le vieillissement de la population est depuis quelques années déjà au centre des préoccupations...!
Afin de permettre à tous les salariés des entreprises de travailler dans de bonnes conditions quelque soit leur âge...(du moins jusqu'à l'âge de la retraite..) il n'y a qu'une solution LA SECURISATION DES PARCOURS PROFESSIONNELS....!
Et c'est aux entreprises d'anticiper... avec l'aide des salaries.
En tenant compte des évolutions des métiers qui sont liées aux nouvelles technologies...!
Et.. sans oublier le dialogue social... !
Le jour où les entreprises comprendront que la productivité est liée aux bien être des salarié, il y aura un grand pas de franchi...!
Car jusqu'à présent... pour beaucoup de patrons ce sont les actionnaires qui tirent le plus grand profit et peut importe le devenir des salariés...!
Citation:
"C'est l'homme tout entier qui est conditionné au comportement productif par l'organisation du travail, et hors de l'usine il garde la même peau, la même tête, dépersonnalisé au travail, il demeurera dépersonnalisé chez lui."
Christophe Dejours.
Écrit par : Maïténa Delassus | 19/02/2008
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