30/04/2008
Gaby nous manque déjà
Notre amie Gabrielle Chovaux nous a quittés hier.
Grande lectrice de ce blog, qu'aurait-elle aimé lire aujourd'hui pour parler d'elle ?
La vie de Gabrielle n'a pas toujours été facile. Surtout ces deux dernières années.
Sa seule grande joie dans cette période aura été la fierté de voir la réussite cinématographique de son fils, Xavier Beauvois, avec son "Petit lieutenant".
Quelle peut être la part psychosomatique dans le déclanchement d'un cancer ?
Elle même se posait la question, et me la posait, en raison de la concomitance entre la découverte de la première tumeur et le déclanchement des troubles internes à la section socialiste par celle qu'elle considérait jusque là comme sa "préférée", celle pour qui elle aurait tant donné.
Face aux difficultés de la vie, Gabrielle mettait ses espoirs dans le Parti Socialiste et militait avec conviction et application.
C'est pour cela qu'elle ne pouvait comprendre que certains responsables départementaux de son parti agissent en contradiction complète avec la ligne politique unanimement adoptée.
C'est pour cela qu'elle ne pouvait comprendre que le député, pour qui elle avait tant distribué de tracts, agissent en contradiction complète avec les idéaux prétendument partagés.
Elle n'admettait pas ces fourberies et elle en souffrait.
Avant même que nous quittions massivement la section, elle n'y venait plus en raison de l'atmosphère irrespirable qu'y faisait régner son ancienne protégée.
Dans sa lutte contre le cancer, elle ne pouvait qu'être affaiblie par le harcèlement moral auquel se livrait sans vergogne la clique emmenée par la vipère qu'elle avait couvée en son sein.
Ses funérailles seront célébrées samedi à 11 heures dans la collégiale.
Espérons que celles et ceux qui l'ont tant fait souffrir moralement, quand sa maladie la faisait souffrir physiquement, auront la décence de s'abstenir de paraître.
Un jour Gaby me confiait que si Dieu existe, il était bien injuste, avec elle comme avec beaucoup d'autres. Si Dieu existe, en matière d'injustice, il a incontestablement créé les femmes et les hommes à son image...
Repose en paix, Gaby, tes actions n'ont pas été inutiles, les graines de fraternité que tu as semées finiront bien par fleurir !
10:44 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (6)
29/04/2008
galileo nfin sur orbite !
Grâce à l'accord de financement trouvé le 23 novembre 2007 sous Présidence portugaise et au Règlement de mise en œuvre négocié et voté le 23 avril 2008 sous Présidence slovène, le système européen de radionavigation par satellite Galileo est enfin mis sur orbite.
Le retard de deux ans pris par cet ambitieux programme de "GPS européen", s'explique par le renoncement du secteur privé à en financer l'infrastructure (les 30 satellites). En effet, face au GPS américain, intégralement financé par le Pentagone, et déjà très largement ouvert au grand public, l'infrastructure de Galileo sera finalement financée par le budget public européen.
Pour ce faire, le Conseil et le Parlement européen, ont accepté, exceptionnellement de réviser les perspectives financières 2007-2013 et d'ajouter 2,4 milliards d'euros, au milliard initial, portant ainsi à 3,4 milliards d'euros le financement de l'Union.
Le règlement de mise en œuvre voté le 23 avril 2008, par le Parlement européen après un accord informel avec le Conseil et la Commission, met en place et précise la gouvernance du projet, ses éventuels financements complémentaires, et instaure notamment un comité interinstitutionnel composé de représentants des trois institutions de l'Union européenne - Conseil, Commission et Parlement - pour assurer jusqu'à son terme, le contrôle et le suivi politique du programme.
A travers ce programme technologique particulièrement ambitieux et sans précédent, l'Union européenne fait l'apprentissage du volontarisme industriel d'un projet 100% communautaire, à la différence des précédents intergouvernementaux et coopératifs d'Airbus ou d'Ariane.
Galileo reste un projet technologique phare de l'UE et porteur d'espoirs pour d'autres grands projets industriels européens. Galileo est tout autant un symbole politique européen fort qu'une nécessité économique.
Galileo est désormais financé et lancé. Au plan politique comme au plan spatial, puisque son second satellite GIOVE-B été lancé de Baïkonour dimanche dernier...
08:11 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, espace
28/04/2008
encourager les dons d'organes
L'Union européenne est confrontée à une pénurie d'organes alors qu'environ 60 000 patients sont en attente d'une transplantation.
La transplantation d'un coeur ou d'un rein peut dans bien des cas sauver une vie. Nous devons toutefois respecter le choix de chacun de donner ou de ne pas donner un organe.
Le don d'organes est un acte de générosité; il doit rester anonyme et non rémunéré.
Afin d'augmenter la quantité d'organes disponibles, il est essentiel de sensibiliser davantage l'opinion publique - mais aussi certains professionnels indirectement concernés tels que les juges - par des campagnes d'information ciblées sur le don d'organe et l'importance de la transplantation.
Le prélèvement d'organe et la transplantation doivent s'opérer dans de strictes conditions de sécurité et répondre à des exigences de qualité comprenant notamment suffisamment de contrôles.
La nomination d'un médecin-coordinateur dans les unités de soins intensifs qui serait assisté d'une équipe médicale et de psychologues pourrait faciliter les choses, ainsi que la mise en place d'une ligne de téléphone spéciale "transplantation" dotée d'un numéro d'appel unique, fonctionnant 24h sur 24, dont la gestion serait confiée à une équipe de professionnels pour répondre à tous les acteurs concernés.
07:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : europe, santé
26/04/2008
Histoire secrète de la Ve République
Sous la direction de Roger Faligot et Jean Guisnel
Editions La Découverte
Ce gros livre porte bien mal son titre : "histoire" devrait être au pluriel, car il s'agit d'une multitude d'histoires, plusieurs dizaines, et elles n'ont rien de "secrètes", puisque le résumé de chacune d'entre elles est complétée par une biographie, généralement assez copieuse, et qu'aucune n'a été ignorée en son temps.
Tous les auteurs sont des journalistes, y compris les deux ayant supervisé l'ouvrage.
Le style rédactionnel est donc généralement vivant et concis, direct.
Il est question d'officines discrètes, d'agents secrets, d'opérations clandestines, de manipulations, de corruption, de disparitions, de scandales.
Les histoires sont regroupées en sept chapitres :
- Aux origines de la Ve République : la guerre d'Algérie ;
- La décolonisation et l'héritage colonial ;
- Le nucléaire et le complexe militaro-industriel ;
- Diplomaties secrètes ;
- Services secrets et raisons d'Etat ;
- Finances et jeux d'influence ;
- Politique et réseaux occultes.
Un récapitulatif plus ou moins agréable pour celles et ceux qui sont assez âgés pour avoir lu tout ça, en son temps, dans les journaux et les magazines.
Une "somme" utile pour les jeunes qui veulent mieux comprendre le temps présent, à la lumière d'un passé récent.
08:27 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, politique, histoire
25/04/2008
Deux soeurs pour un Roi
("The other Boleyn girl)
De Justin Chadwick
Avec Nathalie Portman et Scarlett Johanson
Sans être féru d'Histoire, il est possible d'avoir entendu parler d'Ann Boleyn, seconde épouse d'Henri VIII (en tout il en a eu six !). Pour elle, il a rompu avec le Pape, et donc avec l'Eglise catholique et a fondé l'Eglise anglicane, car il avait peu de sympathies pour Luther et ses amis. Déçu qu'elle ne lui donne pas un fils qui pourrait hériter de la couronne (ce que fera sa troisième femme Jane Seymour, au prix de sa vie), l'accusant de le tromper, y compris avec son frère, il l'a fit décapiter. Elle avait alors 29 ans.
Celles et ceux qui ont vu la série "les Tudor" sur Canal + savent qu'Ann avait une sœur qui précéda Ann dans le lit du Roi.
La série télévisée affirme même que Mary (l'autre fille Boleyn) a été auparavant la maîtresse de François 1er...On la voit même faire profiter Henry de caresses buccales qu'elle aurait apprise à la Cour du Roi de France.
Le fil montre Ann, belle jeune fille, envoyée en exil en France pour ne pas faire d'ombre à Mary, remarqué par le Roi.
La vérité historique m'oblige à dire qu'Ann a été envoyée en France par ses parents...à l'âge de 9 ans. Et qu'elle n'en avait que 13 quand elle est revenue. Même en l'imaginant précoce, il faut bien admettre que le cinéma a pris quelques libertés avec l'Histoire !
Ce film est le face à face de deux grandes actrices : la méchante brune, arriviste et intrigante, prête à tout : Ann / Nathalie, face à la douce et gentille blonde qui ne demande qu'à vivre en paix à la campagne, et qui n'arrive même pas à se venger de sa sœur, Mary / Scarlett.
Bien que j'adore Scarlett depuis "Lost in translation", il faut bien admettre qu'elle est dominée, comme tout le film, par la personnalité de Nathalie Portman.
Un film pour toutes celles et ceux qui aiment les films en costumes qui racontent la lutte pour le pouvoir, les relations entre l'Amour et l'Histoire. Sauf que l'Histoire y est un peu malmenée.
08:03 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : film, histoire