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30/09/2008

mes vacances ratées avec Nicolas Sarkozy

Mes vacances ratées avec Nicolas Sarkozy

 

Guillemette Faure

 

Editions Ramsay

 

 

 

Guillemette Faure était la correspondante aux Etats-Unis du Figaro, donc pas vraiment une gauchiste anti sarkozyste.

L'année dernière, pendant l'été, elle a été chargée de suivre les vacances de la famille Sarkozy aux USA, au bord du lac Winnipesaukee ("le sourire du grand esprit").

Il ne se passait rien, et elle avait pour tâche de raconter qu'il ne se passait rien dans le meilleur des mondes possibles.

Elle a pu vivre "en direct" la différence entre les journalistes américains et les journalistes français à l'égard des Présidents.

Elle a pu voir comment Sarkozy utilisait la presse et donnait ses directives aux journalistes, en particulier les photographes, car ce qui compte surtout, pour lui plus que pour tout autre, c'est l'image.

Elle s'est demandée où était, pour Sarkozy et pour la presse,  la ligne de partage entre vie publique et vie privée. 

"Nicolas Sarkozy a voulu désacraliser la fonction. Il a créé l'envie d'entrer dans sa vie privée".

"Cet été là, le métier de journaliste politique allait beaucoup changer" ; "Il veut des mêlées de journalistes autour de lui." ; "il ne peut se passer d'être un évènement à lui tout seul".

"Pour le confort de ses nuits, Nicolas Sarkozy se fout de l'opinion quand il s'agit de choisir ses vacances" ; "2 000 mètres carrés, onze salles de bain, une salle de cinéma" ; "Tarif de la location : 22 000 euros la semaine". "Il n'a pas l'intention de jouer les M. tout le monde. Il a l'argent décomplexé." : "J'ai le droit d'avoir des amis, d'aller les voir en vacances".

Il est donc allé voir W,  qui possède 650 hectares au Texas. "Bush serait prêt à tout pardonner à Nicolas, tellement il est content de ne plus avoir à faire à Chirac".

 

Guillemette Faure n'a pas écrit un pamphlet. Elle est seulement un peu désappointée, un peu critique, un peu moqueuse. Elle ne travaille plus pour le Figaro...

 

29/09/2008

Protéger la vie privée

LE PARLEMENT EUROPEEN PRÔNE UNE MEILLEURE PROTECTION DE LA VIE PRIVEE DES CITOYENS

 

Les eurodéputés se sont prononcés sur une décision-cadre de l'UE concernant l'utilisation des données personnelles dans le cadre d'enquêtes policières ou judiciaires internationales.  

 

Le Parlement européen demande que l'utilisation des données sensibles - origine ethnique, orientation sexuelle, santé, convictions religieuses ou politiques - soit interdite et que ces données ne soient traitées par la police qu'à titre exceptionnel et leur utilisation soit strictement encadrée.

 

Aux yeux de ce Parlement, l'accord politique du Conseil représente le plus petit dénominateur commun s'agissant de la protection des données de nos citoyens.

 

Nous redoutons que des informations concernant la vie privée des gens puissent être transférées vers des pays tiers sans que l'on sache très bien comment elles seront utilisées et si elles seront protégées comme dans nos Etats membres.

 

Dans sa résolution, l'Assemblée européenne recommande notamment qu'une autorité indépendante puisse s'assurer du niveau de protection des données personnelles dans les pays tiers.

 

Les eurodéputés estiment en outre que la législation de l'UE devrait s'appliquer aux données circulant à l'intérieur des Etats membres.

 

Cette décision-cadre va combler un vide juridique en Europe.

 

Il est clair que si nous avions eu le Traité de Lisbonne, ce Parlement aurait pu faire entendre sa voix auprès du Conseil.

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : europe, vie privée

28/09/2008

Deux soeurs pour Léonard

Deux sœurs pour Léonard

 

Traduction du titre anglais : "Les cygnes de Léonard"

 

Editions J.C. Lattès

 

 

Italie 1489/1505

Deux sœurs pour Léonard (de Vinci, bien entendu), c'est affriolant, mais tout à fait exagéré.

Isabelle et Béatrice d'Este, filles du Duc de Ferrare sont restées dans l'Histoire, au moins l'Histoire de l'art, pour leur rôle actif dans la promotion de la Renaissance et l'appui apporté aux artistes. Léonard étant l'un d'entre eux. Le portrait, de profil, qu'il a réalisé d'Isabelle se trouve au Louvre.

Leur mécénat ne pouvait se faite que par l'intermédiaire de leurs maris : pour Béatrice, le Duc de Milan, Ludovic Sforza, dit "le Maure", qui perdra son duché au profit des Français,  puis des Habsbourg, pour Isabelle le,  plus modeste,  Marquis de Mantoue.

Très vite le lecteur comprend que la rivalité entre les deux sœurs est d'abord une saine émulation.

Comme Isabelle, Béatrice aurait  pu dire : "Je suis une femme qui a appris à vivre dans un monde d'hommes".

Plus que la rivalité de Béatrice et Isabelle se joue la rivalité entre les grandes principautés italiennes, dans laquelle le Pape est un acteur majeur, tandis qu'apparaissent sur la scène les rois de France (Charles VIII puis son cousin Louis XII, en attendant le petit neveu de celui-ci, François, qui se rendra célèbre à Marignan), décidés à revendiquer le royaume de Naples.

Les Vénitiens cherchent à s'assurer l'hégémonie sur les routes commerciales, alors que s'ouvrent, pour Gênes, les Espagnols et les Portugais,  des horizons plus larges.

Florence est sous le joug de Savonarole qui oblige Botticelli à faire pénitence pour avoir peint des femmes nues...

 

Alliances, trahisons, tout un art,  différent,  mais aussi subtil que celui du Maître !

 

 

Citations

 

"Le cygne est immaculé et il chante doucement en mourant"

Léonard de Vinci

 

"Quand la fortune vient, saisis la par les cheveux de devant, car je te le dis, sur la nuque, elle est chauve".

Léonard de Vinci

 

"Plus vous vous serez rapproché des Cieux, plus brutale sera votre chute"

Dicton vénitien

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

27/09/2008

Binet : les Bidochon internautes

Les Bidochon internautes

 

Christian Binet

 

Editions "Fluide glacial"

 

 

La dernière fois que j'ai croisé Christian Binet, c'était il y a bientôt quarante ans,  dans la salle des mariages de la petite ville  où nous vivions et où nous nous sommes mariés, non pas ensemble, cela ne se faisait pas à l'époque,  mais l'un après l'autre. Autant que je m'en souvienne, sa femme ne ressemblait pas du tout à Raymonde Bidochon.

 

Je connaissais Christian par son frère,  qui était mon voisin de classe au lycée,  et avec qui je jouais au foot pendant les récréations. Il est décédé prématurément,  dans un accident de voiture, en rentrant de vacances, du côté de Pussay, et je m'en souviens encore...

 

Christian Binet en est à son dix neuvième épisode des aventures des Bidochon, et dans ses premiers albums il était facile, pour les Etampois,  de reconnaître "l'habitation à loyer modéré" où il vivait (les HLM n'étaient pas encore devenus des ghettos), tout comme il était possible de situer très précisément où Binet avait trouvé l'inspiration pour imaginer le rêve pavillonnaire de ses "héros".

Nous avons tous, en nous, quelque chose de Bidochon !

Comme Binet a de la tendresse pour ses personnages, nous nous amusons de leurs maladresses,  qui sont parfois les nôtres, exagérées, caricaturées,  bien sûr !

C'est pourquoi il est impossible de ne pas sourire, et même rire,  aux mésaventures des Bidochon internautes.

Nos enfants sont nés avec l'informatique,  qui fait partie de la vie quotidienne de nos petits enfants, mais notre génération a été obligée de s'y mettre, plus ou moins facilement.

Qui n'a pas été confronté avec une "ligne d'assistance téléphonique", avec l'envie de demander, s'il y avait eu quelqu'un en ligne : "pour : j'en ai marre d'être pris pour un con, je tape quelle touche ?". Si la "hot line" nous donne des vapeurs, ce n'est malheureusement pas parce que Line est "chaude" !

Quand "on" me demande, après moult tentatives, et quelque temps d'attente :"Pouvez vous tapez sur F5 ?", je pense à Francis Blanche interrogeant Pierre Dac, et je réponds : "Oui, je peux le faire !". 

Comme Raymonde, j'en suis encore à préférer coller un "post-it" sur le frigidaire plutôt que dans le coin de mon écran d'ordinateur.

Contrairement à Robert, je ne regarde plus mes spams, découragé que je suis de me voir sans cesse proposer d'élargir mon pénis ou d'améliorer mes performances sexuelles,  grâce à du viagra de contrebande (si je puis dire).

Mais comme Robert, il m'est arrivé de ne plus avoir le temps de faire autre chose parce que je passais trop de temps devant l'ordinateur.

Comme Robert, il m'est arrivé de tomber,  par hasard, sur des sites pornographiques...dont je regrette d'avoir complètement oublié l'adresse...

Mais contrairement à Raymonde je n'ai jamais acheté de livre sur internet, non par peur de me faire escroquer,  comme Robert, mais parce qu'avant d'acheter un livre j'aime bien le manipuler et regarder la "quatrième de couverture".

C'est ce que j'ai fait avec le dernier Binet.

Prochain album : le blog des Bidochon ?

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

26/09/2008

Le silence de Lorna

Le silence de Lorna

 

De Jean-Pierre et Luc Dardenne

 

Avec Arta Dobroshi et Jérémy Rénier

 

Grand Prix du scénario, Cannes 2008

 

 

Il y a le scénario, justement récompensé à Cannes, qui nous conduit de surprise en surprise, jusqu'à la fin, qui n'en est pas vraiment une.

Mais il y a également l'incomparable talent des frères Dardenne, deux fois "Palme d'or" à Cannes,  à filmer des drames individuels aigus,  causés par des situations sociales extrêmes. Cette fois : les mariages "blancs".

 

A côté de Jérémy Rénier, aussi poignant que dans "l'enfant", une jeune actrice, albanaise (Arta est un prénom typiquement albanais), inconnue mais qui ne le restera pas.

Un cinéma contemporain, réaliste et social.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, société