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04/01/2009

Le cadavre anglais

Le cadavre anglais

Jean-François Parot

 

Editions J.C. Lattès

 

Septième, et dernière en date, aventure du commissaire Nicolas Le Floch, dont deux ont été transformées en téléfilms par France2.

Nicolas revient en grâce après avoir été, temporairement, mis à l’écart : « Son supérieur s’était évertué de manière insidieuse à le pousser à la faute ou au retrait. Ces tentatives s’étaient heurtées au mur d’indifférence d’un homme qu’une précédente disgrâce avait bronzé à cet égard. »

L’action se passe au centre de Paris, et parfois à Versailles, en 1777 : l’année du départ, à ses frais, du marquis de La Fayette pour aider les « insurgents américains ».

Les relations entre l’Angleterre et la France ne sont pas au beau fixe (d'où la présence de nombreux espions anglais), même si le jeune Louis XVI, sacré deux ans plus tôt,  n’a pas encore décidé de se ranger du côté des indépendantistes qui refusent de se soumettre à leur roi : « il n’a pas toujours la volonté de ses décisions, il en a la jalousie ».

1977, c’est également l’année de la nomination de Necker à la direction générale des finances : « Necker bénéficiait de ce goût si français de la nouveauté. On plaçait en lui l’espérance du changement ».

Comme d’habitude, au-delà de l’intrigue policière (un cadavre anonyme dont on découvrira vite qu’il est anglais), l’auteur nous conte dans une langue châtiée et truffée d’expression de l’époque, les imprudences de la jeune reine (elle fait des dettes en jouant) et la situation du royaume : « la misère submerge Paris. Des provinces, les pauvres affluaient. La masse des gagne-deniers qui traînaient chaque matin en quête de travail gonflait à l’excès » ; « Plus il gravissait les étages, plus les stigmates de la misère lui sautaient aux yeux ».

Donc un livre policier qui nous parle, bien, de l’Histoire.

08:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature

Commentaires

J'ai aussi lu ce septième tome des aventures de Nicolas Le Floch. Il est vrai que l'auteur réussit parfaitement à retranscrire l'ambiance du règne de Louis XVI et les conditions de vie des Parisiens à cette époque ( voir à ce sujet les ouvrages d'Arlette Farge ).
A noter que l'auteur semble s'inspirer de l'affaire du Collier ( 1785 ) pour l'intrigue qui touche la reine. Mais à la fin du livre, Louis XVI décide d'étouffer l'affaire ( la fameuse " raison d'Etat ) pour protéger la réputation de la reine. Pour rappel, dans l'affaire du Collier, Louis XVI avait livré à la justice le cardinal de Rohan. Ce qui avait eu pour conséquence d'éclabousser l'honneur de Marie-Antoinette "l'Autrichienne".
Par contre, dans des circonstances similaires, Louis XIV avait étouffé l'affaire des Poisons afin de protéger sa maîtresse la marquise de Montespan.

Écrit par : Frédéric Dubuisson | 09/02/2009

je parlerai bientôt du livre de Jean Teulé, LE Montespan

Écrit par : jfv | 09/02/2009

Personnage haut en couleur que ce Montespan. Sa cocufication par le roi Soleil fut mal vécu... La légende veut qu'il a fait le tour des lieux les plus mal famés de la capitale afin de contracter auprès de dames de petites vertus toutes les maladies vénériennes possibles. Son projet était de les "refiler" à son épouse qui à son tour les aurait ainsi "refiler" au roi.
il avait aussi fait monter de gigantesques cornes sur son carosse...
La marquise finit par obtenir la séparation de son turbulent mari. Il faut dire que le double adultère faisait jaser à la Cour de Versailles.

Écrit par : Frédéric Dubuisson | 09/02/2009

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