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12/09/2010

Templiers et Francs-Maçons

La croix des Assassins

 

Eric Giacometti et Jacques Ravenne

 

Fleuve noir

 

 

Les Templiers, et les Francs-Maçons, deux sujets ayant, séparément ou ensemble, alimenté l’imaginaire, et donc les fantasmes,  de bien des journalistes, de romanciers, et probablement de leurs lecteurs, entre autres : "Iacobus" de Matilde Asensi et "Le convent du sang" d'Alain Bauer et Roger Dachez, livres dont j'ai parlé dans ce blog, "L'héritage des templiers" de Steve Berry, et "Les Templiers" de l'historien Thierry Leroy qui tente d'expliquer les raisons de ces persistances historiques, deux livres dont je parlerai.

   

"La croix des Assasins",  raconte deux histoires, pas vraiment en parallèle puisqu’elles se rejoignent, l’une lors la chute de Saint Jean d’Acre en 1291, suivie de l’arrestation des Templiers en 1307, sur ordre du Philippe le Bel, puis de l’interdiction de l’Ordre, l’autre, de nos jours, à Paris et au Brésil.

 

« L’Ordre du Temple » a été créé en 1119 pour protéger les pèlerins en route pour Jérusalem. Quelle pouvait être sa raison d’être après la chute des royaumes chrétiens de Palestine ?

Nommés « Templiers » parce qu’ils logeaient sur les ruines de l’ancien Temple de Salomon. Temple auquel les rituels maçonniques font souvent référence.

De plus, il est connu que les Templiers avaient des relations étroites avec les confréries de bâtisseurs de cathédrales. Au moment de l’interdiction de l’ordre, les maçons qui construisaient la cathédrale de Strasbourg sont tous partis en Allemagne, laissant le superbe édifice de pierres roses avec une seule flèche.

Au moment de l’apparition de la Franc Maçonnerie symbolique, au XVIIIe siècle, tout un courant s’est réclamé d’un héritage templier.

 

Reste le problème du fameux trésor des Templiers qui a donné lieu, au fil des siècles à autant de spéculations que de romans, dont certains font une publicité bienvenue à Rennes-le-château.

Trésor difficile à imaginer puisque les possessions des Templiers étaient constituées principalement de châteaux (5.000 « commanderies ») et de terres, difficiles à emmener en exil, faciles à confisquer par le Roi, qui n’avait pas envie, ni les moyens, de rembourser tout l’or que les Templiers lui avaient prêté. Difficile d’être les banquiers des Rois, d’autres en feront l’amère expérience. 

 

Ce que ce livre m’a appris, et qui semble historiquement avéré, c’est que de nombreux rescapés des arrestations en France se sont réfugiés au Portugal, dont le Roi a créé un nouvel ordre « La milice du Christ », pour détourner l’interdiction papale obtenue par le Roi de France, et recycler ainsi les chevaliers.

Du Portugal, ils sont partis pour le « nouveau monde », à l’exemple de Cabral, découvreur du Brésil. La croix rouge sur les caravelles de Christophe Collomb étaient bien celle des Templiers !

 

 

Les auteurs inventent la passation d’un rituel secret,  de la secte chiite des « Assassins » à une secte contemporaine se réclamant des Templiers (comme l’Ordre du « Temple solaire », de sinistre mémoire).

Rituel permettant de n’éprouver ni douleur (comme le frère de Lisbeth dans Millénium), ni compassion.

Imaginer une « élite » mondiale incapable d’éprouver de la compassion pour les « gueux » : impossible à croire !

Il s’agit là, malheureusement, de la moindre des invraisemblances…

 

 

« Je regrette vraiment le Moyen-âge. A l’époque tout était si clair. Le seigneur commandait, le serf se soumettait ».

 

« Il faut faire avec humour les choses graves, et avec sérieux les choses drôles » (Léo Campion)

 

08:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

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