21/06/2016
Mourir en député(e)
La liberté ou la mort
Mourir en député
1792/1795
Michel Biard
Entre 1792 et 1795, 86 parlementaires, membres de la Convention, sont décédés de mort non naturelle. Dix de plus entre 95 et 99.
"Entre 1789 et 1791, la vigueur du débat n'implique pas encore d'éliminer son adversaire, mais de convaincre par la seule force de la raison, puis par un vote de l'assemblée."
Le premier sang versé d'un représentant sera l'assassinat de Le Peletier de Saint Fargeau, tué, parce qu'il avait voté la mort du roi, par un ancien garde de Louis XVI.
Outre Marat, cinq autres membres de la Convention meurent assassinés.
Féraud est frappé à mort et décapité dans la salle même de la Convention.
Fabre, de l'Hérault, envoyé en mission auprès de l'armée à la frontière espagnole, meurt au combat.
Billaud-Varenne et Collot d'Herbois, anciens membres du Comité de Salut public, sont déportés en Guyane, "la guillotine sèche".
L'immense majorité des morts vient de la violence de l'affrontement entre Gironde et Montagne. Les 3/4 meurent entre l'été 93 et l'été 94. 94% sont Girondins ou Montagnards. "La mise à l'écart politique se solde par une exécution collective."
Aucune autre Assemblée nationale n'a connu une telle saignée.
"La Révolution, comme Saturne, dévorera tous ses enfants." (Vergiaud)
"Rien n'est plus difficile que de définir un crime politique" (Danton)
Seize représentants choisissent de se donner la mort pour des raisons politiques, et une dizaine le tentent sans succès.
De nombreuses propositions seront faites d'entrée au Panthéon. Seuls Le Peletier puis Marat auront finalement droit à cet honneur. L'auteur n'explique pas quand et pourquoi ils en ont été exclus .
"La mort est moins importante que l'immortalité de l'âme et l'immortalité de l'exemple."
12:10 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
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