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31/05/2024

Berlin, 1943

Topographie de la terreur

Régis Descott

éditions Archipoche

 

Après Stalingrad, les nazis ont décrété la guerre "totale" et accentuent la terreur. Les Alliés commencent à bombarder sérieusement Berlin dont les habitants ne se doutent pas que leur martyr va durer encore deux ans.

Le commissaire Lenz est membre de la police criminelle, mais pas du parti !

Comme Bernie Gunther, le commissaire du regretté Philip Kerr, trop tôt disparu et Gereon Rath, le commissaire de la série "Babylone Berlin", Lenz tente de faire son travail de policier tout en gardant ses principes, alors que la terreur s'intensifie.

Je pourrais citer également Franz Stangl de Dominique Sigaud, ou le policier juif Oppenheimer, démis de ses fonctions,  d'Harald Gilbers.

Lenz est chargé de l'enquête sur la mort, selon le même mode opératoire, de deux éminents médecins. Son travail l'amène à découvrir l'euthanasie des malades mentaux par les médecins nazis, "pour la pureté de la race", et pour "faire des économies..."

Contre les Juifs, ou supposés tels, pas besoin d'enquêtes de la Gestapo : les dénonciations anonymes continuent à pleuvoir. Parfois dans l'espoir de récupérer un logement convoité !

Sans oublier la chasse aux homosexuels et aux artistes "dégénérés".

La situation est d'autant plus difficile pour le commissaire Lenz que sa maîtresse juive attend un bébé de lui et qu'un de ses collègues s'acharne à trouver des preuves contre lui pour le faire tomber.

Heureusement pour Lenz, il reste à Berlin de braves gens, allemands ou suédois,  prêts à aider, au péril de leur vie. Ce polar pose clairement la question des responsabilités, individuelles et collectives.

Dommage que le commissaire Lenz n'ait pas l'humour impertinent du commissaire Bernie Gunther.

 

"L'Einsatzgruppe B, en Biélorussie aurait fait au moins 45 000 victimes entre le déclenchement de l'opération Barbarossa et la fin 41. Ces horreurs avaient fuité. Comme la dynamite dans un asile psychiatrique, "pour abréger les souffrances des malades", à la demande de Himmler, lors de son passage à Minsk."

L'auteur aurait pu préciser que sur les 23 responsables d'Einsatzgruppen jugés à Nuremberg, seul quatre furent condamnés...et libérés en 1951...

 

08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar historique

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