26/12/2005
La constance du jardinier
La constance du jardinier
John Le Carré
éditions du seuil (2001)
film de Fernando Meirelles (la cité de Dieu)
avec Ralph Fiennes (le patient anglais)
C'est un "polar", même si le suspens n'est pas insoutenable, c'est une belle histoire d'amour, même si elle n'est pas très crédible, c'est, peut-être surtout, une dénonciation des pratiques des firmes pharmaceutiques en Afrique.
On ne sait si ces pratiques sont réelles ou supposées, mais le pire c'est qu'elles sont crédibles, et c'est terrifiant : oui, il n'est pas impossible que de nouveaux médicaments soient testées sur des populations démunies qui ne sont pas en mesure de refuser.
Oui il est possible que les dirigeants africains soient corrompus.
Oui, il est possible que tout cela se passe avec la complicité de puissances européennes qui veillent aux intérêts économiques de leurs entreprises (dans le film les Britanniques, mais les Français ne pourraient-ils pas faire la même chose ?).
Le livre est manichéen, trop peut-être, beaucoup moins compliqué que "l'espion qui venait du froid" qui a rendu l'auteur célèbre.
Le film est fidèle au livre, même si l'action qui se passe au Canada a disparu.
Un regret tout de même : les scènes qui sont censées se passer dans le Sud du Soudan, se déroulent dans un paysage aride, sahélien. Elles n'ont, bien évidemment, pas été tournées là bas, puisque la guerre civile vient juste de s'y achever, mais le Sud du Soudan est équatorial, avec une forêt abondante...
11:10 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
école de Pecqueur
Ecole de Pecqueur : une page de l'Histoire locale se tourne
Le Conseil municipal vient de décider la vente de l'ancienne école de Pecqueur, tournant une page plus que centenaire de l'Histoire locale.
En effet, c'est en 1866 que le conseil municipal s'est posé la question de la construction d'une école dans ce hameau.
Deux années de délibérations ont été nécessaires pour parvenir à une réponse positive, puis cinq années supplémentaires pour en achever la construction, sur fond de querelle entre partisans de l'école laïque et tenants de l'éducation chrétienne.
En effet, à l'époque, les seules écoles existant à Aire étaient tenues par des religieux et ceux-ci voient d'un très mauvais œil la construction d'une école laïque, concurrente, même si celle-ci est implantée dans un hameau, et non dans le bourg. Les cléricaux mènent une obstruction systématique au sein du conseil municipal contre le projet.
Une décision positive est finalement prise en 1868. C'est la fin du Second Empire, mais à l'époque personne ne s'en doute.
En 1870 Napoléon III est battu par les Prussiens, la République est proclamée...et en 1871 Monsieur Danel, premier instituteur laïc d'Aire-sur-la-Lys, est autorisé à ouvrir une école, non place d'armes où se trouve aujourd'hui l'école qui porte son nom, mais place Saint Pierre.
De ce fait, la construction d'une école laïque à Pecqueur devient beaucoup moins urgente, et ce n'est qu'en 1873 que celle-ci sera inaugurée.
(Renseignements tirés de la plaquette "des congréganistes aux laïques", de G. Aubert et J. Fournier -1997)
10:51 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2005
Entre gens de bonnes compagnies
Entre gens de bonnes compagnies
Comment les maîtres de la Bourse trompent les actionnaires
Solveig Godeluck
éditions Albin Michel
Si vous avez acheté des actions "eurotunnel", Vivendi, France télécoms ou autres vous comprendrez, en lisant ce livre, pourquoi et comment vous avez perdu une partie de vos économies.
Si, comme moi, vous n'avez jamais acheté d'actions, si vous avez d'autres rêves que de devenir actionnaires, vous pourrez vous rendormir tranquille, vous n'avez rien perdu.
Solveig Godeluck, journaliste au quotidien "les échos", le journal des économistes et des boursicoteurs, a enquêté et rencontré des dizaines de responsables : le résultat est édifiant :
- la "Commission des opérations en Bourse", devenue "Autorité des marchés financiers" ne protège personne de quoi que ce soit. Elle ne voit rien et n'a aucun moyen de sanctionner.
Les "audits" sont payés par ceux qu'ils sont censés contrôler.
La Justice, même avec un "pôle" spécialisé est lente et ne réagit que quand il est trop tard.
Les banques prennent leur %, parfois conséquent, au passage, à la vente et à la revente, sans prendre de risque.
Si vous avez été plusieurs fois sollicités par votre banque habituelle pour acheter des actions EDF, vous comprenez de quoi je parle.
Une des causes : le copinage entre énarques issus du corps de l'inspection des finances. Ils passent de l'administration à l'économie, de la politique à la finance, sont censés contrôler aujourd'hui les entreprises qu'ils espèrent diriger demain, vivant dans le même monde des puissants...qui n'est pas celui des petits actionnaires.
Heureusement ceux ci s'organisent de plus en plus et de mieux en mieux pour faire valoir leurs intérêts.
En attendant que leurs associations fassent leurs preuves, je dépense mon argent autrement : les 20 euros du livre de Solveig Godeluck : un bon placement !
10:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
Pour une politique culturelle municipale
Politique culturelle municipale
Tout d'abord, il faut qu'elle existe : ne pas dépendre entièrement de la Communauté de communes, ne pas assister passivement à des décisions prises par d'autres, et donc prévoir un % du budget communal qui y soit consacré.
Ce budget doit être également utilisé pour subventionner les associations qui, avec leurs bénévoles, font vivre la culture dans notre ville, sur la base d'un "contrat" passé entre elles et la municipalité.
Selon quels principes ?
Priorité à l'éducation, à la formation
Même si le Maire, en réunion du conseil municipal, a considéré que cela relevait de l'éducation nationale, nous considérons que la commune a un rôle complémentaire essentiel, en particulier dans l'offre d'activités périscolaires, en fin d'après-midi, les mercredis, les samedis.
De plus, cette formation aux activités artistiques doit également s'adresser aux adultes, y compris les retraités qui n'ont pas eu le temps ou l'opportunité de pouvoir plus tôt faire de la musique, du dessin, de la peinture, de la sculpture...de la photo artistique, du cinéma.
La bibliothèque et la ludothèque sont des outils d'éducation. Nous proposons de les compléter par une médiathèque, avec une initiation au MP3 (pour les sites de copie légale !) et par une logithèque.
Accès à tous
L'argent ne doit pas être un obstacle. Déjà que certaines familles ne vont pas spontanément vers les activités "culturelles", les tarifs ne doivent pas être dissuasifs. Nous sommes contre la gratuité, mais nous considérons que l'absence de possibilités financières ne doit pas pénaliser les possibilités artistiques.
Deux systèmes sont possibles, comme pour tous les tarifs communaux :
- soit l'application des coefficients de la Caisse d'allocation familiale
- soit ½ tarif pour les familles non imposées sur le revenu et tarif symbolique pour les "familles RMIstes".
10:41 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2005
Transfert de charges et solidarité
Transferts de charges = solidarité mise à mal
Le gouvernement UMP, soutenu par sa majorité parlementaire, a décidé de transférer de nombreuses charges sur les collectivités locales. Pour l'année 2006, essentiellement :
- 422kms de voirie transférée au département (coût d'entretien 666 millions d'euros +720 millions d'euros de travaux à prévoir) ;
- transfert de personnels (en particulier les "TOS", le personnel technique et de service de l'éducation nationale = 5,7 millions d'euros) ;
- aide sociale à l'enfance (assistantes familiales = 2,5 millions d'euros)
Les impôts locaux sur les ménages, parmi les impôts les plus injustes qui soient, puisqu'ils ne tiennent pas compte des revenus des contribuables, vont donc subir de plein fouet les effets conjugués de ces réformes de Droite.
Les 149 millions d'euros qu'il va falloir trouver représentent 8,7% d'augmentation de la part départementale des impôts locaux.
Pour éviter cette augmentation de la fiscalité locale, l'UMP départementale propose d'avoir recours à l'emprunt. Mais l'emprunt, n'est-ce pas de l'imposition différée, qui devra être payée par les générations futures ?
Emprunter pour investir, bien entendu ! Mais emprunter pour "faire tourner la boutique", pour faire face à ses charges, même si elles sont décidées par d'autres, rien de plus dangereux !
Dans la Constitution il est écrit que chaque transfert de charges doit être financièrement entièrement compensé. Le gouvernement UMP ne respectant pas cette obligation, la majorité départementale a donc décidé de faire appel, avec d'autres départements, au Conseil constitutionnel.
Le gouvernement UMP, soutenu par sa majorité parlementaire, a décidé de transférer de nombreuses charges sur les collectivités locales. Pour l'année 2006, essentiellement :
- 422kms de voirie transférée au département (coût d'entretien 666 millions d'euros +720 millions d'euros de travaux à prévoir) ;
- transfert de personnels (en particulier les "TOS", le personnel technique et de service de l'éducation nationale = 5,7 millions d'euros) ;
- aide sociale à l'enfance (assistantes familiales = 2,5 millions d'euros)
Ce transfert du national vers les départements met à mal la solidarité entre les départements les plus riches et ceux qui le sont moins, le notre en particulier où les revenus des ménages sont inférieurs de 1.500 euros par an à la moyenne nationale, où le "Produit Intérieur Brut" est inférieur de 11% à la moyenne nationale.
De plus, ce transfert de charges va de pair avec une réforme fiscale qui va entraîner une perte de recettes de taxe professionnelle de 23,8 millions d'euros pour le Pas-de-Calais.
Les impôts locaux sur les ménages, parmi les impôts les plus injustes qui soient, puisqu'ils ne tiennent pas compte des revenus des contribuables, vont donc subir de plein fouet les effets conjugués de ces réformes de Droite.
Les 149 millions d'euros qu'il va falloir trouver représentent 8,7% d'augmentation de la part départementale des impôts locaux.
Pour éviter cette augmentation de la fiscalité locale, l'UMP départementale propose d'avoir recours à l'emprunt. Mais l'emprunt, n'est-ce pas de l'imposition différée, qui devra être payée par les générations futures ?
Emprunter pour investir, bien entendu ! Mais emprunter pour "faire tourner la boutique", pour faire face à ses charges, même si elles sont décidées par d'autres, rien de plus dangereux !
Dans la Constitution il est écrit que chaque transfert de charges doit être financièrement entièrement compensé. Le gouvernement UMP ne respectant pas cette obligation, la majorité départementale a donc décidé de faire appel, avec d'autres départements, au Conseil constitutionnel.
10:55 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0)