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31/07/2008

Bon chat chinois prend la souris

Bon chat chinois prend la souris Chroniques de la vie ordinaire Eric Meyer Editions du Seuil "Peu importe que le chat soit blanc ou noir : le bon chat, c'est celui qui attrape la souris" Cette phrase, très célèbre, du "petit timonier" Deng Xiaoping marque, au début des années 80, la mort de l'idéologie communiste en Chine,  où Eric Meyer est journaliste depuis 20 ans. Pour nous faire comprendre l'état actuel de la Chine, et sa diversité, Eric Meyer nous présente cent chroniques choisies de la vie ordinaire dans ce pays. "La vaste forêt abrite bien des oiseaux bizarres" comme  le dit l'un des proverbes qui marquent chaque chapitre. Avec "une constante dans la vie quotidienne locale : un copieux ennui", à cause d'"un vieux démon, celui de toute la Chine : l'absence d'échange avec autrui, l'indifférence autiste, une enfance dépressive, comme un jeune Chinois sur trois", "qui trouvent dans le jeu en ligne des émotions par procuration", en raison de "l'interdit de l'expression publique des émotions". "Le marché et le jeu, confondus", sont le cœur de la vie" car "qui n'ose semer par peur des crickets,  perd sa moisson". Il montre des Chinois dont la vie devient plus facile, plus aisée, plus confortable,  mais aussi "plus précaire, déprimée, polluée et vidée du passé". "La Chine socialiste a une vieille tradition de décisions abruptes et hostiles aux citoyens", en raison de "l'absence en Chine d'Etat de droit". Mais "le parti a besoin de gens ayant confiance dans la protection de la "maison mère".  Les autres, il les écarte, il en va de sa survie". Deux petits proverbes, tirés du livre,  pour terminer : "Chien acculé saute le mur" "A nid renversé, pas d'œuf intact"

07:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : livre, chine

30/07/2008

l'été risque d'être chaud...sur les marchés...financiers

LA PRÉSIDENCE FRANCAISE EST-ELLE PRÉPARÉE Á UN ÉTÉ QUI S'ANNONCE CHAUD SUR LES MARCHÉS FINANCIERS?

 

 

De nombreux experts prédisent de nouvelles secousses dans le système bancaire européen au cours de l'été.

 

Le programme français tel qu'il nous a été présenté manque d'ambition stratégique sur les mesures financières à envisager en cas de nouveaux remous dans le système bancaire européen.

 

 

Les experts nous disent que nous ne sommes pas au bout de la crise et que les mauvaises nouvelles y compris celles émises par les grandes banques européennes, sont pour demain.  Nous nous demandons si la France a anticipé ces risques.

 

 

Par ailleurs, au moment où l'Europe célèbre les dix ans de l'Union économique et monétaire, quelle est la capacité des membres de la zone euro à parler d'une seule voix sur la scène internationale et à avancer des mesures concrètes pour favoriser la croissance et l'emploi ?

 

Ce qui est en jeu aujourd'hui, face à la flambée du prix pétrole et des matières premières, c'est la capacité de la zone euro à peser dans les négociations pour un taux de changes vis-à-vis des autres devises internationales qui soit favorable à la croissance européenne et moins pénible pour les exportateurs européens.

 

 

29/07/2008

Le jour où mon père s'est tu

Le jour où mon père s'est tu

 

 

Virginie Linhart

 

 

Seuil

 

 

Prix de l'essai des lecteurs de l'Express

 

 

 

Virginie est la fille de Robert Linhart, dirigeant d'un groupuscule maoïste de la fin des années 60.

 

Brillant intellectuel (Normale Sup à 19 ans), il a décidé, dans la ligne de la "révolution culturelle" de "retourner au peuple" et d'aller travailler en usine. Il a en a tiré un "best seller" : "L'établi".

 

"Il faut savoir descendre de cheval pour cueillir des fleurs" (Mao)

 

A 36 ans, après une tentative de suicide,  par médicaments, ratée, revenu d'un profond coma,  il sombre dans un quasi mutisme que sa fille vit comme un abandon.

 

Après avoir été tenté d'écrire sur cette génération de dirigeants gauchistes de mai 68, Virginie choisit finalement de rencontrer les "filles et fils de..."

 

 

Cela donne une très intéressante galerie de portraits, des parents, et des enfants, de l'enfance de ces enfants de parents militants intellectuels, passionnés de politique, de psychanalyse, de structuralisme, trop occupés par leurs controverses intellectuelles pour s'occuper des enfants, sauf pour exiger d'eux la réussite scolaire car, pour ces révolutionnaires surdiplômés,  le gauchisme est un élitisme. Est partagé surtout le sentiment d'être "l'avant garde".

 

La pratique ne s'accorde pas toujours avec la théorie, ce qui est pénible quand on se veut "scientifique" même en politique !

 

Le retour à la norme sera difficile. La disparition des illusions s'accompagnera souvent de l'éclatement des couples, ce qui est toujours difficile pour les enfants...

 

L'auteure remarque que beaucoup de ces responsables militant(e)s sont des enfants de survivant(e)s de la Shoah. D'où la volonté de vivre, de "jouir sans entrave",  exprimée en mai 68.

 

 

Défilent pour nous :

 

Roland Castro, Judith Miller (fille de Lacan) et son mari Alain Miller, Beny Levy (secrétaire de Sartre puis responsable d'une école talmudique), Alain Krivine (Ligue Communiste Révolutionnaire),  Henri Weber (bras droit de Krivine, puis de Fabius), mais aussi des "petits" qui n'avaient pas le filet de sécurité de l'université, et qui l'ont payé cher...et leurs enfants qui ont une règle générale : ne pas faire comme leurs parents.

 

Presque, toutes et tous se situent à gauche,  et féministes dans leur vie quotidienne. Un seul d'entre eux, fils d'un journaliste fondateur de Libération,  est militant : Mao Péninou, élu du XIXe arrondissement, tendance DSK.

 

 

Extraits :

 

 

"Méchants comme tous les gens qui ont une intelligence extrême" ;

 

 

"Il ne s'est jamais remis de ce temps où il crut possible d'infléchir le cours de l'Histoire"

 

 

"C'est de s'être trop pris au sérieux qu'ils ont, par la suite, déprimé"

 

 

"L'idée générale, c'est qu'on est pas là pour s'amuser"

 

 

"Quand on comprend que l'on ne peut pas révolutionner le monde, on le réforme"

 

 

08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, politique

28/07/2008

Espace et sécurité

Espace et sécurité

De plus en plus de satellites, qui coûtent de moins en moins cher, sont envoyés dans l'espace : satellites d'observation (pour être mieux informés des menaces potentielles, naturelles ou militaires), de télécommunications, de navigation (GPS). Ils permettent une éventuelle alerte précoce en cas de lancement de missiles. Israël en a cinq, Singapour et Taiwan un chacun.

 Les Européens avancent en ordre dispersé, sans coordination, sans éviter les doublons. Il est temps qu'une politique européenne, avec la participation du budget de l'UE, se mettent en place dans ce domaine vital.

 Mais l'espace est la propriété commune de l'humanité, notre patrimoine irremplaçable. Il faut donc faire interdire les armes dans l'espace par un Traité juridique international.

07:51 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, espace

26/07/2008

alabama song

Gilles Leroy

 

 

Prix Goncourt

 

 

Editions "Mercure de France"

 

 

 

Ce roman, écrit à la première personne,  s'inspire de la vie de Zelda, fille d'un juge, petite fille d'un sénateur et d'un gouverneur,  compagne du célèbre écrivain américain Scott Fitzgerald, de 1918 à 1943, de la gloire à la déchéance.

 

Elle est morte à 47 ans dans l'incendie de l'aile psychiatrique de l'hôpital où elle était internée.

 

 

Extraits :

 

 

"Il en est qui se cachent pour voler, pour tuer, pour trahir, pour aimer, pour jouir. Moi, j'ai dû me cacher pour écrire."

 

 

"C'est nous qui avons inventé la célébrité et surtout son commerce" ; "ces débordements nous faisaient une lucrative publicité" ;

 

 

"Les gens qui s'aiment sont toujours indécents" ;

 

 

"Cet ardent désir de me posséder, était-ce bien ce qu'on appelle l'amour ?"

 

 

"Tous les hommes sont mus par leur exigence physique et un magnétisme animal"

 

 

"Quand les hommes se pavanent et pérorent, je ne sais quoi leur répondre"

 

 

"Suis-je censé obéir aux rêves de maman ?" ; "toutes nos mères sont victoriennes"

 

 

"Le seul enfant que je voulais de lui, c'était lui" ;

 

 

"Nul ne maîtrise les tempéraments, pas plus que les orages" ;

 

 

"Notre folie nous unissait. C'est la lucidité qui sépare" ;

 

 

"Il n'y a pas de don, il n'y a que cet exercice terrible et exclusif de suer, gémir, d'implorer, qui finit par fonder l'art" ; "tout est nourriture pour le travail de l'écrivain".

 

07:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature