14/12/2009
Jérusalem capitale de deux Etats
" Jérusalem, capitale de deux Etats",
la victoire du Droit international, du bon sens et de la Présidence de l'Union européenne
"Jérusalem, capitale des Etats israélien et palestinien" s'inscrit bien dans la droite ligne de la politique européenne.
L'Union européenne n'a en effet jamais reconnu l'annexion de Jérusalem-Est par Israël.
La déclaration de l'Union européenne enjoint le gouvernement israélien à " mettre fin immédiatement à l'établissement de colonies à Jérusalem-Est et dans le reste de la Cisjordanie" et " à cesser tout acte discriminatoire à l'encontre des Palestiniens de Jérusalem-Est".
Aucune modification de frontières, outre celles négociées et acceptées en 1967, n'est légale sur le plan du droit international.
A défaut d'un seul Etat, laïc, démocratique, pour tous ses citoyens, sans tenir compte de leurs religions, Jérusalem doit être la capitale des deux Etats, ce qui confirme officiellement, si besoin en était encore, que la Palestine a vocation à devenir un Etat. Un Etat aux frontières contigües et un Etat viable.
Un Etat morcelé, divisé en trois parties - Cisjordanie- Gaza- Jérusalem Est - ne serait donc pas acceptable pour l'Union européenne.
Il faut se féliciter également de l'appel lancé par l'Union europénne pour qu'Israël mette fin au siège de Gaza. Un siège qu'elle dénonce depuis toujours.
La diplomatie européenne a combattu avec ténacité les nombreux lobbies et a résisté avec courage aux différentes pressions. Elle a su faire parler l'Europe d'une seule et même voix.
La Présidence de l'Union européenne fait ainsi sienne l'exigence du seul droit possible qu'est le "Droit international et le respect de toutes les résolutions de l'ONU".
08:34 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
13/12/2009
répliques drôles
Les répliques les plus drôles du Théâtre
Présentées par Pierre Arditi
Editions du Cherche Midi
Pour celles et ceux qui aiment les livres de citations. Celles-ci sont tirées de répliques de pièces de théâtre.
Elles sont souvent mysogines, et généralement féroces.
J’ai noté en particulier :
« Comme ça doit être agréable de ne jamais réfléchir »
« L’avenir ne sert qu’à arranger le présent »
« La connerie est l’antidépresseur des pauvres »
« Tu as vu des femmes qui aiment des pauvres ? »
« Ce qu’il veut le lecteur, ce n’est pas de l’authentique, c’est du croustillant »
« Attendre, c’est presque toujours espérer »
« L’être humain est le seul animal qui peut faire l’amour par politesse »
« L’amour est le seul besoin naturel pour la satisfaction duquel il faille la collaboration d’un partenaire »
« Quel dommage qu’on ne puisse pas se faire opérer de la conscience, comme de l’appendicite »
« La mort d’un homme a tout juste l’importance que lui accordent ceux qui restent »
« Ce n’est pas parce que l’on saute dans un taxi de temps à autre que l’on doit abandonner sa voiture »
11:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
12/12/2009
Les Catapilas, ces ingrats
Les Catapilas, ces ingrats
Venance Konan
Editions Jean Picollec
Les « Catapilas », ce sont ces hommes qui travaillent sur les « Caterpillars », « ces gros engins qui abattaient les arbres et aplatissaient les montagnes ».
Dans ce roman, il est facile de reconnaître la Côte d’ivoire et ses protagonistes.
Les « Catapilas » sont ces Ivvoiriens originaires du Mali ou du Burkina qui ont défriché la forêt pour y cultiver le cacao, et dont la réussite attire des jalousies.
Vision carrément moqueuse de l’Afrique en général, et de la Côte d’ivoire en particulier, de ses pratiques sociales et politiques.
Mais est-ce seulement en Afrique que les immigrés, et leurs descendants, sont traités d’ « ingrats », qu’on leur refuse la nationalité (qu’est-ce que l’identité nationale ? qu’est-ce que l’ « ivoirité » ?), après qu’ils aient travaillé plus que les autres à (re) construire le pays, effectué les travaux que les nationaux ne voulaient pas faire ?
« Une religion qui interdisaient de boire de l’alcool ne pouvait pas être une religion sérieuse. Celle qui interdisait à ses prêtres de coucher avec des femmes ne pouvait pas non plus être sérieuse »
« Ils leur parlaient de démocratie, de liberté, et du socialisme, un système dans lequel tout le monde aura à manger et à boire gratuitement sans travailler, même que nous serions les égaux des Blancs et pourrions coucher avec leurs femmes. »
« Depuis quand avez-vous vu un militaire au pouvoir perdre les élections ? »
« Un homme politique qui veut faire carrière se doit d’être présent à toutes les funérailles, et d’y donner de l’argent, même s’il ne connaît pas le défunt »
« Chez nous, lorsqu’un homme meurt, on considère que c’est parce que ses femmes ne se sont pas bien occupées de lui »
08:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
11/12/2009
The informant
The informant
De Steven Soderbergh
Avec Matt Damon et Mélanie Lynskey
Des entreprises qui s'entendent sur les prix, au détriment des consommateurs ?
Cela se passe aux USA, et non dans l'Union Européenne où la Commission européenne veille à la concurrence "non faussée" ...
A l'intérieur d'une de ces entreprises, un cadre (Matt Damon) contacte le FBI et accepte de devenir l'informateur, à l'intérieur du système, semblant rêver que cela lui permettra de progresser encore au sein de la hiérarchie de son entreprise.
L'informateur se révèle, au passage, être extrêmement cabotin, amoureux des médias, mais aussi passablement mythomane et accessoirement un peu escroc pour son propre compte, au nez et à la barbe du FBI.
Ce film est inspiré d'une histoire vraie, et pourtant tout cela semble à peine croyable...sauf les ententes illicites pour faire monter les prix !
08:28 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
10/12/2009
la chinafrique
La Chinafrique
Pékin à la conquête du continent noir
Serge Michel et Michel Beuret
Photos de Paolo Woods
Ce livre est écrit dans l'esprit des écrivains (journalistes) voyageurs. Il nous emmène du Soudan à l'Angola, de l'Algérie à l'Ethiopie, en posant les problèmes de fond à partir d'expériences concrètes vécues.
Les anciens colonisateurs ne sont plus seuls en Afrique. Les Chinois y sont de plus en plus présents. Pourquoi ?
1) La Banque Mondiale conditionne ses prêts à des appels d'offre...remportés, quasiment à tous les coups, par les Chinois, nettement moins chers : leurs ouvriers se contentent, logés et nourris, d'un salaire de 500$, versé directement en Chine ; leurs cadres et agents de maîtrise ne demandent pas à être logés, avec leur famille, dans des hôtels de luxe ou des villas de rêve, avec domesticité. "Le Blanc est condescendant, le Chinois reste humble et discret".
2) Les Chinois prêtent des milliards, en contrepartie de chantiers géants, en les gageant sur le pétrole et autres matières premières, dont la Chine a besoin. Une réinvention moderne du troc.
3) La Chine ne pose pas de conditions de démocratie et de droits de l'Homme, ni de protection de la nature.
4) Le gouvernement chinois croit au capitalisme, mais aussi à sa régulation par l'Etat qui n'hésite pas à intervenir et à favoriser, à s'appuyer sur la diaspora chinoise en place.
5) La Chine délivre des milliers de bourses d'études chaque année.
6) "La carte des investissements chinois recoupe presque parfaitement celle des pays producteurs de pétrole", mais les Chinois n'ont pas peur de se diversifier, y compris par de petits investissements (télécoms, tourisme, textile, industrie alimentaire, bois).
Mais il ne faut pas non plus exagérer : 1 million de Chinois (estimation la plus haute), cela ne fait qu'1/1000e face au milliard d'Africains, et pas plus de 1% de la diaspora chinoise dans le monde.
Un millier d'entreprises chinoises sur le sol africain, c'est beaucoup, parce que nouveau, mais peu à la fois.
Est-ce "un basculement des équilibres internationaux" ?
Les auteurs donnent comme exemple d'"essouflement" chinois l'Angola. Depuis l'écriture du livre un second souffle a été trouvé : les Chinois construisent une ville nouvelle à proximité de Luanda, et tous les stades pour la Coupe d'Afrique des Nations !
"Le Président Lansana Conté a traité la plupart de ses ministres de "voleurs" et fustigé les Blancs "qui n'ont jamais cessé de se comporter en colons"
"L'Afrique n'a survécu que grâce au sentiment de culpabilité des Occidentaux, qu'elle a fini par décourager, en faisant échouer tous les programmes de développement."
"Pendant les 40 ans qui ont suivi les indépendances, les gouvernants africains se sont montrés incapables de développer leur propre savoir-faire et ont assisté, insouciants et cyniques, à la déliquescence des infrastructures coloniales. Aujourd'hui, ils ont sous-traité aux Chinois leurs responsabilités étatiques : construire des routes et des chemins de fer, des logements, des réseaux d'eau et d'électricité, des hôpitaux et des écoles."
"La cascade d'échecs des recettes libérales du "consensus de Washington" a grandement facilité l'entrée de la Chine qui n'a eu qu'à se baisser pour ramasser"
"Autrefois, si un Etat voulait étendre son empire, il devait s'emparer d'un territoire. Aujourd'hui, plus besoin de colonies. Il suffit d'avoir des biens compétitifs à vendre."
"La Chine ne vend pas toujours ses armes. Il lui arrive de les troquer"
"Les Sud-Africains s'efforcent de faire oublier qu'ils furent les alliés de l'UNITA" (Sauf que les Angolais du MPLA, au pouvoir, font bien la différence entre les Sud-Africains de l'apartheid, alliés de l'UNITA et les Sud-Africains de l'ANC, actuellement au pouvoir, qui se battaient à leurs côtés.)
"Jamais l'Occident ne s'est autant intéressé à l'Afrique que depuis que la Chine est partie à sa conquête. La balle est dans le camp des dirigeants africains. Seront-ils à la hauteur, pour utiliser ces fonds pour développer leur pays plutôt que pour doubler la taille de leur parc immobilier ?"
07:58 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique