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31/12/2010

Un balcon sur la mer

Un balcon sur la mer

De Nicole Garcia

Avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze et Sandrine Kimberlain

 

Un balcon sur la mer, méditerranée, côté Provence, et côté Algérie.

La nostalgie de la fin de l’enfance, de la fin d’un monde.

Dujardin est excellent, si loin de « Brice de Nice » ou d’OSS, en homme au milieu de sa vie à la recherche de son enfance et de son amour d’enfant, de la petite fille aimée, et du pays,  dont il a été arraché, et dont il ne fallait jamais parler. Tout en questionnement intérieur, pris entre son amour pour sa famille et cette passion resurgie.

Marie-Josée Croze est émouvante en femme malheureuse des mensonges qu’elle doit vivre, et de cet amour lointain et inabouti.

Sandrine Kimberlain fait de trop rares apparitions, tout en sobriété,  en femme qui doit faire face à la crise de son couple.  

Un film un peu lent, au rythme de la nostalgie, probablement parce que l’intrigue secondaire, immobilière, n’accroche pas.

 

07:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

30/12/2010

La crise de 2008

Le casse du siècle

The big short

Michaël Lewis

Editions « Sonatine »

 

Etre « short », en bourse, cela consiste à parier à la baisse. Quelques visionnaires avaient eu le pressentiment que ces obligations appuyées sur des prêts impossibles à rembourser allaient finir par s’écrouler. Ils ont parié à la baisse, parfois en prévenant que le système allait dans le mur, parfois en restant silencieux. Ils ont gagné des centaines de millions, mais n’avaient pas prévu que tout le système risquait de s’écrouler dans cette économie casino, complètement déconnectée de l’économie productive.

Ce que ce livre explique, c’est comment les courtiers ont gagné beaucoup d’argent en jouant avec les dettes des classes les plus défavorisées, ou des classes moyennes qui s’endettaient plus que de raisons dans des achats immobiliers en faisant le pari que les prix continueraient à grimper. Même les cartes de crédit étaient hypothéquées sur des biens immobiliers dont la valeur était supposée ne jamais baisser.

Le système était simple : une offre de prêt à un taux d’appel très bas, révisable au bout de deux ans. Et quand le taux remontait, que le prêt ne pouvait plus être remboursé : amendes sur le découvert, nouveau dossier pour refinancer le prêt, nouvelles commissions pour les banques, nouvel endettement augmentant le risque d’une impossibilité de rembourser, jusqu’à l’étranglement final. « Des outils financiers complexes étaient inventés dans le seul but de prêter de l’argent à des gens qui ne pourraient jamais rembourser ». Des milliers de maisons non payées se sont trouvées mises en vente, et les prix de l’immobilier ont baissé d’autant, et la valeur des prêts hypothécaires avec ! Et les obligations adossées sur ces prêts. Et les agences de notation prétendaient qu’il n’y avait aucun risque, ce qui a permis de vendre les obligations pourries aux pigeons,  jusqu’au Japon, en passant par l’Allemagne et la Suisse, entre autres !

Les obligations créées en se basant sur des prêts impossibles à rembourser ne se sont dégradées qu’après les saisies et les ventes forcées, à perte.

Et quand la pyramide s’est écroulée les contribuables ont été obligés de racheter directement aux banques tous ces prêts pourris, pour 1 000 milliards de mauvais investissements (estimation du FMI),  ce qui a permis au système de redémarrer : les institutions financières américaines ont versé en 2010 plus de 100 milliards d’euros de bonus à leurs dirigeants et autres « traders »…

« Pas une seule fois au cours de toutes ces années, je n’ai rencontré une personne dans une grande banque de Wall Street qui avait une crise de conscience ».

« Les banques qui méprisaient  le besoin de régulation insistaient pour être secourues par le gouvernement. Le succès est un accomplissement social, l’échec est un problème social… »

Certains passages sont parfois un peu compliqués à comprendre quand on ne connaît rien à la bourse, mais l’auteur explique : au début c’est volontairement que l’on a fait compliqué pour que l’investisseur de base ne comprenne pas, mais à la fin, même les dirigeants des banques de Wall Street ne comprenaient plus rien à ce qui se passait ! Ce qui ne les a pas empêcher d’empocher personnellement des centaines de millions, et de se poser en donneurs de leçons, alors qu’ils avaient été incapables de prévoir la crise.

08:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie

29/12/2010

A la faveur de la nuit

A la faveur de la nuit

Jimmy Beaulieu

Les impressions nouvelles

 

La nuit, deux jeunes filles attendent un garçon.

A la faveur de la nuit,  elles se racontent des histoires qui font peur ou qui émoustillent.

Jimmy Beaulieu vit à Montréal, (mais je préfère « Paul à Québec » de Michel Rabagliati) ses dessins ne sont pas sans intérêt, mais l’histoire, qui n’en est pas vraiment une,  «  à tonalité sentimentalo-érotique », semble un prétexte pour rassembler et montrer sa production.

De plus, pour parler des fantasmes de filles, et de leur sexualité, y compris homosexuelle,  il y a des dessinatrices de BD qui font ça très  bien.

 

« Il n’y a pas d’amour sans débordement », mais je préfère la spontanéité de « Fraise et chocolat ».

08:27 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, érotisme

28/12/2010

La panier de crabes

Le panier de crabes

Véronique Vasseur

« J’ai lu » n°9377

 

« Médecin-chef à la prison de la santé » : en racontant son expérience à ce poste, devenu « best seller »,  Véronique Vasseur a acquis une petite notoriété médiatique. Séduite par le candidat Sarkozy, « angoissée » à l’égard de la candidate Ségolène (« icône sans fond »), elle accepte de mettre sa réputation progressiste au service de l’UMP (« l’ouverture »), avec l’idée de « changer les choses » (la « rupture »). Elle se retrouve candidate aux législatives, mais dans une circonscription où elle a peu de chances de gagner, puis tête de liste aux municipales. Elle fait alors un dur apprentissage de la politique. Ce livre est le récit de ses désillusions.

Première leçon : « Ne pas se méfier des adversaires du camp opposé, mais d’abord de ceux au sein de son propre camp ». Elle donne de nombreux exemples, d’ « une guerre sans merci, le couteau entre les dents, mais le sourire aux lèvres. Une guerre qui pue ».

Leçon n°2 : « En politique, il faut être docile, obéissant(e) ». « Si on se rebelle, cette rébellion doit toujours être téléguidée et menée dans l’intérêt d’un clan ». « En politique les gens vous trouvent sympathique tant que vous leur êtes utile. Après, ils vous ignorent ».

Leçon n°3 : Il faut avancer beaucoup d’argent. « Pour faire de la politique, il faut être aisé, pouvoir suspendre son activité »

Leçon n°4 : « On adore les réunions floues qui ne servent à rien et débordent de bla-bla insipides ». Et pourtant : « le temps n’est en rien extensible ».

Questions : « Dois-je renier mes principes pour gagner des voix ? »

                   Les « campagnes » électorales sont-elles efficaces ?

Conclusion : « En politique tout est possible, même, et surtout, le pire, la médiocrité et la méchanceté de certains de ceux qui grenouillent dans cet univers ». C’est « un métier de cons pour gens intelligents » (Je crois que la citation est de Michel Rocard).

« Je suis lasse de ce jeu de dupes où tricher et mentir sont les seules règles appliquées, Jeux Olympiques du mensonge aux enjeux dérisoires ». « Je ne me retrouve pas dans le spectacle pitoyable des bagarres dissidentes, des ego contrariés, du bal des faux amis, des alliances contre nature qui ont pollué et dénaturé le débat démocratique ».

Je n’ai jamais été à l’UMP, mais, malheureusement, je ne me suis pas senti en terrain totalement inconnu à la lecture de ce livre. Mais je ne peux pas partager son avis quand elle dit que la politique « humainement, c’est zéro ». Cela fait perdre quelques illusions sur la nature humaine, mais, en 45 ans de militantisme et une dizaine de candidatures à diverses élections,  j’ai trouvé intéressant d’y trouver tous ces « résumés de l’âme humaine », en magnifique…ou en moins désintéressé. Même si cela est parfois usant, on apprend, un peu à « rassurer ceux qui craquent, convaincre de revenir ceux qui veulent faire scission, ménager les susceptibilités de tous, y compris, pour certains, dans leur « soif de pouvoir honorifique ».

 

« Ne craignez jamais de vous faire des ennemis. Si vous n’en avez pas, c’est que vous n’avez rien fait » (Clémenceau)

« Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien » (Confucius)

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

27/12/2010

les émotifs anonymes

Les émotifs anonymes

De Jean-Pierre Améris

Avec Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde

 

Goûteux, fondant, onctueux, délicieux…tous les qualificatifs que l’on peut donner au très bon chocolat peuvent être donnés à ce film parfait pour les fêtes de fin d’année.

C’est romantique et drôle, tendre et émouvant. Les dialogues sont ciselés.

Isabelle Carré, excellente comédienne, est parfaite et Poelvoorde meilleur que d’habitude, ne se croyant pas obligé de jouer les histrions.

Un film à savourer !

 

07:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma