Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/12/2010

Sombres perspectives financières

Budget européen : pessimisme

 

 

L’année se termine mal pour l’Union européenne.

Les Chefs d’Etats et de gouvernements n’ont pas accepté la création d’obligations européennes, qui permettraient de drainer une partie de l’épargne vers des projets européens d’intérêt commun.

 

De plus, plusieurs d’entre eux, dont le Président français, ont approuvé la volonté du Premier ministre britannique de bloquer pendant plusieurs années toute augmentation du budget européen.

 

Celui de 2011 représente moins de 1% du Produit Intérieur But des pays de l’Union.

Comment agir de façon efficace de cette façon ?

Les Etats membres donnent des tâches supplémentaires à l’Union mais sans lui donner les moyens d’y faire face.

D’où le décalage entre les annonces et la réalité, d’où les déceptions et la montée des sentiments anti européens.

 

Que les eurosceptiques, comme les Britanniques, se battent pour bloquer l’Union européenne, cela peut se comprendre, mais les autres ? Même ceux qui paient plus qu’ils ne reçoivent ? Ne comprennent-ils pas que pour être efficaces dans une économie mondialisée, il faut être unis et avoir des programmes communs ? Surtout dans des domaines tels que la croissance, la recherche, l’échange de bonnes pratiques, la lutte contre le changement climatique.

Et que cela ne peut se faire uniquement en mettant en place des normes et des réglementations communes ?

Ne comprennent-ils pas que la construction européenne s’est bâtie sur la solidarité entre les régions et les riches et les moins avancées ?

Pourquoi accepter un grand marché unique si c’est uniquement pour acheter les produits allemands et fournir une main d’œuvre bon marché prête à immigrer ?

 

La lutte pour que l’Union européenne ait ses ressources propres, sans dépendre du bon vouloir des 27 Etats membres unanimes, sera indispensable face aux visions à courte vue qui prédominent dans cette grande majorité de gouvernements de droite.

12:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

19/12/2010

Au Louvre avec les petits enfants

Petite ballade au Louvre

 

Petite ballade au Louvre avec les petits enfants.

Cela ne peut faire que du bien, à eux et à moi.

En passant par "la porte des lions", quai François Mitterrand, afin d'éviter la file d'attente au portail de sécurité.

 

Un de mes petits fils m'appelle : "Vise le pédophile !"

Celui là ne vient pourtant pas de Bruxelles, et ne devrait pas avoir été traumatisé par l'affaire Dutroux.

Dans ce tableau de la renaissance italienne, je ne vois, naïvement, qu'un jeune garçon avec un vieux monsieur, qui pourrait être son grand-père...

 

A la sortie de la grande salle où s'agglutinent les admirateurs de la Joconde, et l'immense fresque des "Noces de Cana", un autre de mes petits fils dit à son cousin "Jusqu'à présent, ya rien de super !"

 

J'avoue mes grosses lacunes pédagogiques...

 

 

 

08:00 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (1)

18/12/2010

Roman policier sud-africain

Jusqu'au dernier

 

Deon Meyer

 

Grand prix de littérature policière 2003

 

Points n° P 1072

 

 

Avez-vous réalisé qu'en ce moment, au Cap, c'est l'été,  et que tout le monde va se retrouver à la plage au moment des fêtes de fin d'année. Le père Noël sur une planche à voile...

Si, comme moi, vous ne pouvez en profiter, reste la possibilité de rêver un peu en lisant un roman policier de Deon Meyer, bien ancré dans sa ville du Cap.

 

Comme souvent chez Deon Meyer, deux enquêtes s'entrecroisent, car les policiers ne peuvent pas s'occuper d'une seule affaire à la fois :

- D'une part des meurtres en série, perpétrés à l'aide d'une arme ancienne,  qui remonte à la guerre des Boers. Y-a-t-il un lien entre les victimes ?

- D'autre part des hold-up de banques par un homme seul, toujours aimable,  et qui aime se déguiser. Y-a-t-il un lien entre les deux affaires ?

 

Au delà de l'intrigue policière, le roman vaut par les descriptions de l'atmosphère du Cap, de l'Afrique du Sud post apartheid, des personnages, et en particulier l'inspecteur Matt Joubert,  toujours pas remis de la mort, en service, de sa femme.

 

Un livre qui montre à quel point il est difficile de s'en tenir à un régime alimentaire, d'arrêter de fumer, ou de boire, même pour tenter de sauver sa santé !

 

 

"Cela réveillait une peur primitive : celle de la mort sans motif, le pire destin qui soit"

 

"L'insignifiance de la vie était tout aussi triste que l'irrévocabilité de la mort"

 

 

08:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature

17/12/2010

Draquila : Berlusconi et Aquila

Draquila

 

L'Italie qui tremble

 

Documentaire de et avec Sabina Guzzanti

 

Sélection officielle Cannes 2010

 

 

"Draquila" est la contraction de Dracula et Aquila, cette petite ville italienne victime d'un tremblement de terre en avril 2009.

 

Ce documentaire montre :

- que les sismologues avaient prévu, et prévenu,  depuis quatre mois des risques ; mais, pour ne pas affoler la population, la désinformation a été maximum ;

- que la "prévention civile" porte bien mal son nom, puisqu'elle n'a fait aucune prévention ;

- que la "prévention civile" bénéficie d'une législation dérogatoire qui lui permet de passer outre aux contrôles financiers, et d'en faire profiter les amis ;

- que Berlusconi a, non seulement profiter au maximum, médiatiquement, de la tragédie, mais que tout était en place pour en faire une affaire juteuse pour ses amis promoteurs (Berlusconi a commencé sa fortune dans l'immobilier, avec des capitaux de départ de la mafia) ;

- qu'il y a des gens, même de petites gens, qui ont perdu leur maison,  qui sont infiniment reconnaissants à "Silvio" ;

- que même si l'on se dit que de pareils scandales ne peuvent continuer, cette "dictature de la merde" pourrait perdurer.

09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

16/12/2010

Le Négus

Le Négus

 

Ryszard Kapuscinski

 

Editions Flammarion

 

 

Réédition d'un des premiers succès de Kapuscinski, journaliste polonais, aujourd'hui décédé, longtemps en poste en Afrique.

 

Ethiopie, 1975 : c'est la chute vertigineuse du "Négus", le "Roi des Rois", descendant autoproclamé du roi Salomon et de la reine de Sabah.

Kapuscinski cherche à comprendre et interroge des survivants du palais impérial, qu'il met en avant, en excellent metteur en scène.

Témoignage après témoignage se dessine un régime arbitraire, absurde, "vivant dans un autre temps".

La question n'est plus : "pourquoi l'empereur a-t-il été renversé ?",  Mais "pourquoi n'a-t-il pas été détrôné plus tôt ?"  

 

 

"L'empereur commençait la journée par l'audition des délations"

 

"Sa bienveillante Majesté ne se laissait jamais guider par le principe de compétence, elle ne se fiait qu'au principe de loyauté"

 

"Sa Magnanime Altesse préférait les mauvais ministres, pour la bonne raison que Sa Majesté aimait paraître à son avantage"

 

"L'Empereur a besoin de gens qui ont beaucoup à perdre"

 

"Avec sa surface silencieuse, immobile, polie, le marbre exprimait le rêve de Sa Vénérable Majesté d'être entourée d'immobilité, de silence, de lustre et de régularité. Pour l'éternité de Son Auguste Personne"

 

"Plus la fin approchait, plus la rapacité et l'irrépressible voracité s'intensifiaient"

 

"Notre Empire consacrait 1% de son budget à l'agriculture, alors qu'il en affectait 40% à l'armée et à la police"

 

"Plus la soumission a été longue et le silence pesant, plus la réaction est agressive et violente"

08:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, afrique