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10/11/2011

vers un nouveau Traité sur l'Union européenne ?

Merkozy

 

 

Le grand amour n'est pas vraiment le mot approprié pour qualifier les relations entre Angela  et Nicolas, mais la nécessité les rapproche.

Tous les deux sont au plus bas dans les sondages, en difficulté au sein de leur majorité, alors que les échéances électorales se rapprochent.

Pour tous les deux la crise, et la façon d'en sortir,  sera le révélateur décisif pour leur réélection, ou non.

L'idée a donc germé, d'une Kolossale finesse : proposer un nouveau Traité sur l'Union européenne, avec, en point essentiel, inscrit dans le Traité, la limitation du déficit public.

La Chancelière allemande fera ainsi la preuve à ses électeurs qu'elle est ferme face à tous ces pays laxistes.

En France rien de tel qu'un bon débat sur un nouveau Traité européen pour diviser la Gauche : un des meilleurs moyens pour le Président français de conserver une chance d'être réélu.

Il est probable que ce débat, y compris avec des pays qui ne sont pas dans la zone Euro et n'ont aucune intention d'y adhérer, sera long et pénible, pas seulement pour la Gauche, et pas seulement en France. Probable également que l'un ou l'autre pays le refusera, surtout si les électeurs sont interrogés par référendum.

Mais l'essentiel n'est pas là. Le but n'est pas l'adoption d'un nouveau Traité mais de donner quelques chances à une victoire électorale de Merkozy.

 

 

08:46 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique

09/11/2011

Poulet aux prunes (la BD)

Poulet aux prunes

Marjane Satrapi

Editions « L’association », collection « ciboulette »

 

Le poulet aux prunes est le plat favori de Nasser Ali Khan. Sa femme le lui a préparé en geste de réconciliation, mais Nasser Ali a perdu « le goût, la saveur, le plaisir ». Dans un geste de colère son épouse a brisé son « tar », instrument à cordes traditionnel iranien. Pourtant elle l’aime depuis ses 8 ans, mais parfois il l’exaspère. Il faut dire qu’elle doit tout faire, dans la maison, en plus de son travail à l’extérieur, alors que son mari ne vit que pour la musique.

Brisé, à l’image de son tar, parce que « pour vivre, il ne suffit pas d’être vivant »,  Nasser Ali décide de mourir, et cet album est le récit de ses huit derniers jours, et de ses souvenirs.

Comme dans « Persepolis », les allusions à la situation politique iranienne ne manquent pas. Comme dans « Broderies », on retrouve l’image d’une société iranienne partagée entre traditions et modernité.

 

« Les astres à ma présence ici bas n’auront rien gagné » (Kayyam, poète iranien)

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

06/11/2011

Superbe tango

Tanguera

Théâtre du Chatelet

 

Une « tanguera », c’est une danseuse de Tango.

Compréhensible,  malgré l’absence de parole, comme dans le cinéma muet, ce spectacle,  de 30 danseuses et danseurs,  nous raconte l’histoire d’une petite française débarquée à Buenos Aires,  pour connaître une vie plus douce, sur fond de lutte de classes entre les « casquettes » et les « chapeaux ».

Difficile de ne pas être pris par cette musique faite de passion, de sensualité, et de violence à peine contenues.

A noter particulièrement la prestation de Maria Nieves, 73 ans qui déclare justement : « nul besoin d’acrobaties. Il suffit de suivre les battements de son cœur. » Le chorégraphe aurait peut-être du s’inspirer un peu plus de ces fortes paroles pour proposer un tango moins spectaculaire, plus proche de celui que j’ai vu danser, par les Argentins, le dimanche après-midi, dans un dancing populaire. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, car le spectacle est superbe.

Après 18 mois de succès à Buenos Aires, Tanguera  est en tournée en Europe.

 

 

08:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spectacle

05/11/2011

Afrique du Sud, 1952

Justice dans un paysage de rêve

 

Malla Nunn

 

Editions des deux terres

 

 

Traduction du titre original : "Un bel endroit pour mourir".

Septembre 1952, dans une petite bourgade rurale d'Afrique du Sud. "Une époque où le terme "immoralité" était appliqué aux rapports sexuels interraciaux et non à la multitude de lois qui privaient tant de gens de leur liberté".

 

Un policier débarque de la capitale pour enquêter sur la mort du chef de la police locale.

Très rapidement, il est dessaisi de l'affaire au profit de la police politique. Pour le pouvoir en place,  qui vient d'instaurer l'apartheid,  le coupable ne peut être que noir et communiste. Dans "La pâle figure" les coupables ne pouvaient être que juifs, puisque cela servait la propagande du pouvoir.

"Huit ans après les plages de Normandie et les ruines de Berlin, on parlait encore d'esprit afrikaner et de pureté de la race dans les plaines africaines"

Pour régenter les rapports entre les êtres humains, le pouvoir s'appuie sur la Bible de l'Eglise hollandaise réformée. Mais est-il possible de réglementer l'Amour, et même les attirances sexuelles ?

Bien qu'écarté, l'inspecteur Emmanuel Cooper reste et se plonge dans "les secrets et les mensonges de la petite ville".

 

 

"Le métier d'inspecteur était l'un des rares à ne pas être soumis à la loi interdisant le contact entre les races."

 

"Les Boers authentiques n'avaient pas besoin de faire preuve de bon goût : Dieu était à leur côté"

 

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

04/11/2011

Les ides de Mars

Les marches du pouvoir

De et avec George Clooney

Avec Ryan Gosling, Philip Seymour Hoffman, Evan Rachel Wood

 

Titre original : “les ides de Mars”. Pour celles et ceux qui auraient oublié :

1)   les « ides », ce sont les périodes de pleine lune ;

2)   c’est au cours des ides de Mars (44 avant JC) que César a été assassiné, à la suite d’un complot.

César, il ne l’est pas encore, ce gouverneur candidat à la primaire démocrate, incarné par Clooney (who else ?). Il s’est fixé des limites morales à ne pas dépasser pour devenir Président, mais pour gagner, face aux réalités, les limites sont toujours reculées. La politique serait donc faite d’arrangements, de compromis qui frisent la compromission, mais aussi de manipulations tordues.

Nous vivons de l’intérieur une campagne électorale,  assez crédible, soutenue par des jeunes plein d’enthousiasme, d’idéal, et d’ambition, au risque des désillusions.

Les acteurs sont excellents, le rythme est nerveux, les dialogues sont vifs. Au total un film intelligent sur la nature humaine dont la quête du pouvoir, politique ou autre, n’est qu’un des aspects.

08:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique