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25/11/2011

Quand les cochons auront des ailes

Le cochon de Gaza

 

De Sylvain Estibal

 

Avec Sasson Gabai

 

 

Le scénario est original : Jaffaar, petit pêcheur de Gaza, réduit à la misère par l'interdiction israélienne de s'éloigner de la  côte, ramène dans ses filets...un cochon, animal impur s'il en est. Mais il aimerait bien en tirer un peu d'argent, lui qui en manque tant. Impossible de le vendre. Mais on lui propose d'acheter son sperme...

 

C'est un film drôle, qui traite d'une situation géopolitique et humaine dramatique, qui dure depuis 1947, tout en nous divertissant.

Il y a des gags, de l'humour basé sur la dérision, tout en nous montrant les difficultés pour survivre à Gaza, dont les habitants sont coincés et ne peuvent que crier leur désespoir.  

 

Le message politique est clair, malheureusement un peu simpliste : il est toujours possible de s'entendre, comme dans les feuilletons télé brésiliens, les ressemblances entre êtres humains, et en particulier entre Juifs et Palestiniens, sont plus grandes que les différences. Un message de paix, donc.

 

"Tout est bon dans le cochon". Y compris  l'animal qui tient le rôle. Mais le film est porté par Sasson Gabai,  qui avait reçu, à juste titre, le prix du meilleur acteur du cinéma européen pour l'excellent "La visite de la fanfare".

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

24/11/2011

Face à la crise : l'exemple de l'Argentine

Rencontre avec une députée péroniste

 

 

Comment sortir de la crise de la dette ? En envoyant paître le FMI ! Et en cessant de le rembourser...

Les "Plans d'ajustement structurels" ont largement contribué au démantèlement de nombreux Etats africains.

Le "consensus de Washington",  consistant à privatiser et à réduire les dépenses de l'Etat, au point de faire perdre leur légitimité aux dirigeants de celui-ci, est partiellement abandonné.

Essayer de suivre les "recettes" des "experts" du FMI a conduit l'Argentine à la banqueroute, et ses dirigeants à la déroute.

L'Argentine a refusé le libéralisme économique et a, au contraire, renforcé les moyens de l'Etat.

Si les Etats acceptent de rembourser le FMI, au prix d'efforts sociaux énormes, et pénalisants pour les plus pauvres, c'est généralement pour pouvoir emprunter de nouveau. Si l'Argentine a pu se permettre de cesser de rembourser, c'est qu'elle a disposé de deux alliés, qui furent deux atouts, en acceptant de se substituer au FMI comme bailleurs de fonds :

-  Le Venezuela d'Hugo Chavez ;

- La Banque sud-américaine de développement.

Nous voyons bien que Madame Merckel refuse absolument que la Banque Centrale Européenne puisse jouer ce rôle au sein de l'Union européenne.

Emprunter et ne pas rembourser ne peut pas devenir un système.

Les emprunts doivent se faire pour préparer l'avenir.

L'Argentine péroniste ne s'est pas contentée de la méthode,  classique depuis le "New Deal",  de la relance par les investissements dans les grands travaux.

Il y a eu, avec succès,  une politique de réindustrialisassions. Malheureusement elle s'est faite au moyen d'une dévaluation importante qui a ruiné les épargnants.

L'Argentine a également fait le choix d'un autre investissement : l'investissement humain, en donnant la priorité à l'éducation, de l'école élémentaire jusqu'à l'université, en facilitant l'accès à celle-ci aux enfants de moins aisés grâce à des bourses.   

Les dirigeants sociaux-démocrates hongrois, portugais, grecs, espagnols ont perdu le pouvoir parce que leurs électeurs n'ont pas vu la différence entre leur politique et une politique de droite, face à la crise.

La dette est un problème, mais l'appauvrissement général n'est pas la solution pour pouvoir la rembourser. La voie de l'avenir c'est le nombre de brevets déposés, grâce à un haut niveau d'éducation. C'est la différence majeure entre l'Allemagne et la France, malheureusement pour nous.

La Présidente Kirchner vient d'être réélue avec 54% des suffrages...

 

17:17 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

23/11/2011

90 films cultes en 90 pages !

90 films cultes

à l'usage des personnes pressées

 

Editions "ça et là"

 

 

Sur le même principe que "90 livres cultes", dont j'ai déjà parlé : résumer en quatre cases de BD, y compris le titre,  des "monuments" du 7ème art, comme "Autant en emporte le vent", "Le docteur Jivago", "Le pont de la rivière Kwaï", etc.

Des films impossibles à ignorer.

 

Autant dire que la caricature, et donc l'humour moqueur, sont la règle de base.

Mais je suis certain que les cinéphiles y trouveront du plaisir (masochiste ?).

 

L'auteur est suédois, ce qui implique que la sélection est vraiment internationale.

 

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

22/11/2011

Togo

Difficile d'avoir Internet, sans parler des coupures d'électricité .
Difficile de se faire une opinion objective de la situation politique.
Les sanctions de l'Union européennes sont levées depuis quelques années déjà.
Le fils Eyadema semble vouloir faire oublier les circonstances dramatiques dans lesquelles il a succédé à son père. En particulier en cherchant à combler le fossé nord/sud. L'opposant historique Gilchrist Olympio a intégré la majorité présidentielle . Le Premier ministre a fait bonne impression aux parlementaires.
En très petit comité j'ai rencontré le President du principal parti d'opposition . Pour lui, le fils est pire que le père . L'apartheid nord/sud subsiste .
Malheureusement, il ne nous a rien dit sur sa vision de l'avenir, de ses projets pour son pays.
Il semble enfermé dans ses ressentiments, compréhensibles.
Il fait partie de ses candidats qui se proclament vainqueur, au risque de la guerre civile, mais sans convaincre.

21/11/2011

Quel contrôle démocratique face à un "gouvernement" économique européen ?

LE PARLEMENT EUROPÉEN DOIT AVOIR SON MOT À DIRE DANS LA GOUVERNANCE DE LA ZONE EURO

 

La crise a et va entraîner d'importants changements dans la gouvernance de la zone euro et dans l'Union européenne. Les chefs d'Etat et de gouvernement se sont autoproclamés  "gouvernement de la zone euro". Le commissaire responsable des Affaires économiques et monétaires va se transformer en gendarme de la rigueur budgétaire sans délibération démocratique du Parlement européen.

 

Les pouvoirs du Parlement européen - seule institution européenne directement élue par les citoyens - doivent être adaptés à cette nouvelle donne.

 

Concrètement,  le Parlement doit pouvoir décider conjointement avec le Conseil des ministres, des grandes orientations de la politique économique de l'UE adoptées chaque année par les Vingt-Sept.

 

Avec le creusement des déficits et des dettes, les budgets des Etats membres de l'UE doivent être coordonnés et sont désormais soumis à un examen de passage au niveau européen selon une nouvelle procédure prénommée "semestre européen".

 

La procédure qui s'écoule en réalité sur un an est censée permettre aux Etats de présenter des budgets crédibles qui tiennent la route en évitant les dérapages, tout cela sous le contrôle de la Commission européenne.

 

Le Parlement européen, qui représente directement les électeurs,  doit avoir son mot à dire sur les choix de politique économique qui en découlent. C'est un enjeu de légitimité démocratique. Cette Assemblée ne peut pas se contenter d'être une simple chambre d'enregistrement,  comme c'est le cas aujourd'hui sur cette question.

 

Il est également indispensable de renforcer le dialogue avec les parlements nationaux et les partenaires sociaux notamment avant les réunions des Sommets européens de printemps traditionnellement consacrés aux orientations économiques européennes.

 

Si nous voulons une politique économique cohérente au niveau européen qui tienne compte des objectifs de la stratégie pour la croissance et l'emploi UE 2020, les parlementaires européens doivent parler plus régulièrement avec leurs homologues des parlements nationaux qui votent les budgets des Etats.

 

Plus généralement, aucune nouvelle révision des Traités européens comme l'envisagent les dirigeants européens ne doit pouvoir se faire sans la contribution et l'accord du  Parlement européen.

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe