Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/06/2014

Possible réinsertion à la sortie de prison ?

La voie de l’ennemi

De Rachid Bouchareb

Avec Forest Whitaker, Harvey Keitel

 

Un condamné sort de prison, où il s’est converti à l’Islam, en probation, après 18 ans de peine.

Difficile pour lui de construire une nouvelle vie car il est attendu à la fois par le shérif dont il a tué l’adjoint, et qui ne croit pas la rédemption possible, et pas son ancien complice qui a besoin de lui.

La religion, loin de tout extrémisme,  l’aide moins que la charmante jeune femme chez qui il s’est installé, mais qui ne peut empêcher les difficultés de sa réinsertion.

L’autre thème est celui de l’immigration clandestine, évoqué à plusieurs reprises. Mêmes problèmes au Nouveau-Mexique qu’en Europe…

L’intrigue avance à petite vitesse, pendant deux heures, par des séquences assez longues.

Un film qui sort de l’ordinaire, avec deux acteurs extraordinaires.

 

07:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/06/2014

LES femmes, pas La Femme

 

Sous les jupes des filles

 

De et avec Audrey Dana

 

Avec Géraldine Nakache, Julie Ferrier, Laetitia Casta,

 

Isabelle Adjani, Alice Taglioni, Audrey Fleurot, Marina Hands,

 

Sylvie Testut, Vanessa Paradis, Alice Belaïdi

 

 

 

Onze actrices qui incarnent onze femmes différentes et que l’on ne se lasse pas de voir jouer, en particulier pendant les deux heures de ce film.

 

Il n’y a guère d’intrigue(s) mais le message passe bien : La Femme n’existe pas : il y a des femmes, et les hommes, présentés comme assez égoïstes, ne sont là que comme faire-valoir.  

 

Une mention spéciale pour celles que j’ai mises aux deux premières places : Géraldine Nakache en mère de famille qui tombe amoureuse de la baby-sitter (mais comment ne pas tomber en amour pour Alice Taglioni ?), et Julie Ferrier, conductrice de la RATP qui sort de sa chrysalide pour devenir papillon.

 

 

 

08:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/06/2014

Deux épisodes de l'histoire du Texas

Une autre histoire de l’Amérique

Jack Jackson

Éditions Delcourt

 

Il ne faut pas se laisser abuser par le titre de l’édition française. Il ne s’agit pas d’une histoire de l’Amérique, mais de deux épisodes de l’histoire du Texas, à un moment, le milieu du XIXe siècle, où cet Etat cherchait sa voie entre le Mexique, l’indépendance et le rattachement aux USA.

Le premier épisode, intitulé « Los Tejanos »,  se passe à partir de 1835 à San Antonio, et dans les alentours. Les supporters des Spurs et les admiratrices de Tony Parker connaissent bien, au moins de nom,  cette ville.

« Los Tejanos » est le nom que ce sont donné les gardiens à cheval des immenses troupeaux de la région. Ils ne veulent pas se dénommer « vaqueros » comme les Mexicains, ni « cow-boys » comme les Yankees. Mais ils font le même métier et ils ont la réputation d’être les meilleurs combattants de la région.

Ils n’acceptent pas de se plier à la loi du général mexicain Santa Anna qui a pris le pouvoir par la force, et qui refuse toute sorte de fédéralisme, et donc toute forme d’autonomie au Texas. C’est à cette occasion que se déroule fameux épisode de « Fort Alamo » que les Américains brandissent depuis comme une victoire des Yankees contre les Mexicains. Mais les Yankees, de plus en plus nombreux à arriver pour s’installer au Texas,  ne font aucune différence entre les Mexicains et les Tejanos…ce qui provoquent quelques affrontements, d’autant qu’autour de San-Antonio, les terres passent des Tejanos aux spéculateurs anglais, et que les Mexicains incitent les Indiens à se soulever contre les Américains. Rapidement l’hostilité contre les Tejanos s’exprime ouvertement. Les Américains préfèrent embaucher des Vaqueros mexicains.

Les Tejanos, artisans de l’indépendance du Texas,  se retrouvent étrangers autant au Mexique qu’au Texas. L’obligation faite alors aux électeurs d’avoir la peau claire exclut les Tejanos. C’est alors que se déclenche la guerre de Sécession. Le Texas se range dans le camp des perdants, mais se trouve loin des champs de bataille.

« Tentative de fusion entre la culture hispanique et la culture américaine, le Texas s’est donc construit sur les ruines d’un rêve brisé ».

Le second épisode « une cause perdue » est centrée sur une guerre entre deux clans d’éleveurs, et parfois un peu voleurs,  de bétail à partir de 1857. La libération des esclaves perturbe d’autant plus les Texans que ces anciens esclaves deviennent policiers, militaires. Ils ont le droit de vote alors de les « rebelles » sudistes doivent prêter serment pour voter.

Jack Jackson a reçu tous les prix historiques texans. J’aime sa « ligne claire »  à la plume à encre.

 

12:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

17/06/2014

Avec Grace

Grace de Monaco

D’Olivier Dahan

Avec Nicole Kidman

 

Film « de fiction basé sur des faits réels ». La difficulté est de distinguer  quels sont les « faits réels ».

Il est crédible que Grace Kelly ait eu envie de retourner à Hollywood pour y exercer son métier de comédienne. Elle avait pour amie La Callas qui continuait de chanter. Mais être la femme d’un armateur, même très riche, n’est pas la même chose que d’être une « Altesse Sérénissime », même d’un micro Etat.

Ce qui est avéré est qu’Hitchcock n’est pas venu à Monaco en 1962, et que cette partie est une fiction.

L’action se passe donc en 62, vingt ans avant le décès de Grace. La scène du film dans laquelle elle conduit très vite, quasiment suicidaire, peut prêter à confusion.

Une petite intrigue policière est ajoutée afin de ne pas limiter le film au dilemme : « comment concilier les obligations et la vie personnelle, le travail et les enfants ? »

Le film a été fraîchement accueilli, mais Nicole Kidman est une vraie princesse qui fait rêver !

 

14:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

16/06/2014

Colmbie : Santos réélu !

Soulagé de la réélection de Santos en Colombie.

Je l’ai rencontré il y a quelques années, avec une délégation du Parlement européen. Ancien vice-président d’Uribe, il avait pris ses distances d’avec lui, en particulier sur la ligne politique. Uribe utilisait l’existence des FARC et autres mouvements de guérilla comme épouvantail pour se faire élire en promettant un écrasement militaire qui ne venait jamais.

Santos m’avait semblé sincère dans sa volonté de parvenir à la « paix des braves », de lutter contre les groupes paramilitaires d’extrême droite, et d’indemniser les victimes, en particulier paysanne.

De plus, il avait choisi comme vice-président un ancien syndicaliste, bien décidé à lutter contre les assassinats de syndicalistes paysans par les propriétaires de grandes exploitations agricoles. Il avait accepté de participer à deux longues réunions avec les parlementaires européens à un moment où le projet d’accord commercial entre l’Union européenne et la Colombie était contesté par les ONG européennes, à cause de la situation des droits de l’Homme dans ce pays.

Uribe, homme de la droite dure, n’avait pas accepté le tournant pris par Santos et a tout fait pour empêcher sa réélection. De justesse, il n’y est pas parvenu, malgré sa campagne outrancière contre les négociations menées, en utilisant le fait qu’elles étaient menées à Cuba….

Puisque maintenant l’accord entre l’Union européenne et la Colombie a été signé, les Européens, et en particulier les démocrates européens, doivent se réjouir de cette réélection qui permet d’espérer la paix civile et un peu plus de justice sociale dans ce pays qui en manque cruellement.