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12/05/2019

Une longue nuit à Paris

Unité 8200

Dov Alfon

éditions Liana Levi

 

L'unité 8200 est la plus secrète au sein des services secrets israéliens.

Services secrets que Dov Alfon connait bien puisqu'il fut officier de ces services de renseignements, avant de devenir journaliste au journal Haaretz, le journal de gauche d'Israël. Après y avoir été rédacteur en chef, il est aujourd'hui correspondant du journal à Paris.

Paris où se passe l'essentiel de l'action, et la totalité des meurtres. D'où le titre original "Une longue nuit à Paris."

Du côté des gentils, les responsables de l'unité 8200, du côté des méchants des tueurs d'une mafia chinoise. Mafia généreuse avec le Premier Ministre israélien. Pure fiction que ce Premier Ministre corrompu ?

L'adaptation du livre pour la télévision est logique car il y a de l'action et des situations très visuelles.

 

10:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature, israël

10/05/2019

CIA, pétrodollards et Djihad

La guerre de l'ombre en Syrie

Maxime Chaix

éditions Erick Bonnier

 

Depuis le début du soulèvement en Syrie, les "experts" et la presse nous expliquent qu'il y a ( avait ?) deux sortes de rebelles : d'un côté les islamistes djihadistes et de l'autre l'"Armée Syrienne Libre" composée de militaires hostiles à Assad.

Maxime Chaix réfute cette distinction en affirmant que l'ASL "sert en fait de forces d'appui et de sources d'armes, de fonds et de combattants à la nébuleuse djihadiste.", "essentiellement financée par les pétromonarchies".

"Les puissances de l'OTAN soutenaient la nébuleuse djihadiste par l'entremise de l'ASL. Les "rebelles modérés" n'auraient été qu'un "alibi."

"L'Etat islamique" n'aurait été que "la réponse saoudienne à l'influence iranienne."

"L'administration Bush déléguera à ses alliés saoudiens le financement de réseaux islamistes sunnites à travers le Moyen-Orient afin d'y refouler l'influence iranienne."

L'idée était de "créer une sorte de barrage sunnite pour empêcher la continuité territoriale entre l'Iran et le Hezbollah libanais", de "couper le Hezbollah de ses sources d'approvisionnement en armes venant de l'Iran via l'Irak et la Syrie."

Obama craignait "le renversement de Bachar el-Assad sans aucune alternative politique viable et modérée", avec "un risque de génocides des minorités."  "Obama a mis en priorité le contre-terrorisme en Syrie au détriment des tentatives de forcer le président Bachar el-Assad à quitter le pouvoir." Ce qui entraîna "de profonds désaccords entre la royauté saoudienne et Obama." Obama refusa "de livrer des missiles sol-air à la rébellion de peur qu'ils n'équipent des groupes terroristes."

N'y a-t-il vraiment, comme l'affirme l'auteur, aucune opposition non islamiste en Syrie ? Pas de "société civile" ?

Il ne mentionne à aucun moment la lutte des Kurdes, appuyés par les Américains, à la fureur du président turc.

 

 

 

08/05/2019

il n'y a pas que Brigitte

Elles ont aimé un homme plus jeune

Jeanne Teisson

éditions Glyphe

 

Mariée à 15 ans avec le comte de Brézé qui avait 40 ans de plus qu'elle,  est une banalité, ce n'est pas pour cela que Diane de Poitiers est restée dans l'histoire, mais pour ses liens avec Henri II qui avait 20 ans de moins qu'elle.

Jeanne Teisson a retenu 20 femmes d'envergure qui, à travers les siècles, ont aimé, et ont été aimées par des hommes plus jeunes qu'elles.

Elle les classe en plusieurs catégories : les fascinantes, les initiatrices, les égales, les collectionneuses et enfin les tragiques.

Aliénor d'Aquitaine avait dix ans de plus que son second époux, Henri II Plantagenêt qui deviendra roi d'Angleterre.

Après  avoir été l'amante d'Henri de Jouvenel, Colette devient celle du fils Bertrand. Elle a 47 ans, il en a 16.

Balzac avait l'âge qu'aurait eu le fils de Madame de Berny. "Une femme de 20 ans vous prend tout, une femme de 40 ans vous donne tout." (Balzac)

Françoise Giroud, à 48 ans, est amoureuse du jeune avocat George Kiejman qui a 16 ans de moins qu'elle. Pendant que sa fille, 14 ans, est l'amante de Robert Hossein, 35 ans.

Le record revient probablement à Leni Riefenstahl, la cinéaste et photographe qui aimait tant les nazis, avec 42 ans de plus que son amant. La "Divine" Sarah Bernhardt avait 37 ans de plus que Lou Tellegen. Mais ne jouait-elle pas dans l'Aiglon de Rostand, à 50 ans, le rôle titre qui avait 20 ans ?

Le livre se termine avec le suicide de Gabrielle Russier, condamnée pour avoir été l'amante d'un de ses élèves. Drame évoqué par le Président Pompidou citant Eluard : "Comprenne qui voudra / moi, mon remords, ce fut / la victime raisonnable au regard d'enfant perdue / celle qui ressemble aux morts / qui sont morts pour être aimés."

 

"L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais." (Colette)

"Plus on vieillit, plus on sent  que savoir jouir du moment présent est un don précieux, comparable à un état de grâce." (Marie Curie,cinq ans de moins que Pierre Langevin, son amant, plusieurs années après le décès de son mari Pierre Curie)

 

17:24 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1)

06/05/2019

féministe

La cage dorée

Camilla Läckberg

Actes Sud / Actes noirs

 

Camilla Läckberg quitte Fjällbacka et ses héros habituels pour nous raconter l'histoire d'une jeune femme brillante, la meilleure de son école de commerce qui sacrifie sa carrière pour s'occuper de son mari devenu milliardaire,  grâce à elle. Une "cage dorée".

Quand il la quitte pour une collaboratrice plus jeune elle est désespérée, avant de se reprendre en main. Elle fonde sa propre entreprise avec comme axe la revanche.

Sa vengeance sera pleine d'imagination, puisqu''inventée par Camilla Läckberg...

 

 

11:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature

04/05/2019

Luttes de classes

Une histoire populaire de la France

Gérard Noiriel

De la guerre de Cent ans à nos jours

éditions "Agone"

 

Le titre fait référence au fameux livre d'Howard Zinn "Une histoire populaire des Etats-Unis" qui racontait l'histoire du point de vue de ceux que l'histoire officielle oublie souvent : les travailleurs, en particulier immigrés, avec leurs révoltes et leurs luttes. Et, spécificité américaine, les esclaves et les Indiens.

Gérard Noiriel, historien spécialiste du monde ouvrier, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,  reprend ce point de vue.

Sa conclusion est sans appel : "seules les luttes collectives ont permis au peuple d'améliorer son sort."

"Les intellectuels ont toujours été à la remorque des mouvements sociaux." Lui, ancien élève de l'école normale d'instituteurs, devenu agrégé, dénonce "l'ethnocentrisme de classe qui caractérise la caste issue de la méritocratie scolaire."

Il affirme sa conviction que"c'est à l'échelle du continent tout entier qu'on peut encore agir."

Il note "la désaffection à l'égard d'une gauche ayant abandonné les classes populaires." et propose de "remettre les antagonismes de classes au coeur des analyses." "La gauche de gouvernement a déserté le combat social."

Spécialiste de l'histoire des immigrations, il constate que "le peuple français s'est formé et transformé grâce à des migrations successives."

Gérard Noiriel a été exclus du PCF, mais je ne sais pas pourquoi.

 

08:34 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire