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06/02/2010

venezuela s'en tenir aux principes

Faut-il respecter toutes les lois ?

 

 

Au Venezuela, une loi oblige tous les médias à retransmettre,  en leur intégralité,  toutes les interventions du chef de l'Etat. Celles-ci peuvent durer plusieurs heures, le Président Chavez étant un grand admirateur de Castro.

Six télévisions, privées,  ont décidé de ne pas retransmettre la dernière intervention : elles ont été interdites de diffusion.

 

Je ne supporterais pas une loi obligeant toutes les télévisions et toutes les radios à retransmettre intégralement toutes les interventions de Sarkozy, même si aucune loi n'oblige à regarder la télévision, ou à écouter la radio, à ce moment là.

Est-il possible de ne pas obliger radios et télévisions à respecter la législation ?

 

A la fin de la guerre, les juges allemands et collaborateurs de tous les pays, y compris le notre, expliquaient doctement qu'ils appliquaient la loi. Idem à la fin de l'apartheid en Afrique du Sud.

En cas de dictature, les choses sont claires : il faut soutenir celles et ceux qui sont victimes de lois non démocratiques.

 

Mais le Venezuela reste une démocratie pluraliste, avec des élections libres et transparentes, et des médias privés, comme partout,  majoritairement aux mains de forces économiques hostiles à toute action progressiste, en l'occurrence celles du gouvernement bolivarien de Chavez.

 

Conclusion ?

Non aux atteintes au pluralisme et à la démocratie, d'un côté comme de l'autre !

 

05/11/2009

introduction aux problèmes latino-américains

Introduction aux civilisations latino-américaines

 

Jacqueline Covo-Maurice

 

Armand Colin, 4e édition

 

 

Le titre pourrait être trompeur : ce livre ne parle pas des civilisations antérieures à la venue des Européens : il n'y est question ni des Aztèques, ni des Mayas, ni des Incas, mais de la complexité des "20 Amériques latines", avec leur diversité et leurs points communs, depuis l'héritage colonial.

Il s'agit d'un petit ouvrage de synthèse, qui vient d'être mis à jour, qui fait le point, en quelques pages,  sur les différents aspects de cette Amérique qui "est de moins en moins latine", de plus en plus indienne et métissée. Une région où les inégalités sont les plus importantes d'un monde pourtant inégalitaire, ce qui met en péril en permanence une démocratie peu enracinée ("en 1980,  2/3 de la population latino-américaine vivaient sous des régimes militaires"),  et entraîne de grandes violences, les mafias de la drogue profitant des difficultés des Etats.

La population y a triplé en deux générations, à la plus grande joie du Vatican, mais bien plus que l'augmentation des richesses.

Domination coloniale espagnole ou portugaise, puis néocoloniale avec les autres Européens, en particulier Britanniques,  et depuis la première guerre mondiale une influence un peu trop insistance du puissant voisin nord-américain ("Si loin de Dieu, si près des Etats-Unis"), relayé par le FMI quand les dettes sont devenues impossibles à rembourser, aggravant notablement la crise sociale.

Aujourd'hui la Chine est venue s'ajouter aux demandeurs de matières premières, non transformées.

Bourgeoisies locales prédatrices, plus spécialisées dans les dépenses somptuaires que dans l'accumulation de capitaux pour créer des productions locales. Comme le dit l'auteur en une litote : "elles ne furent pas le moteur du développement".

Depuis 2002, et la victoire de Lula au Brésil, presque tous les pays du sous-continent ont élu des gouvernements de gauche, avec toutes les nuances et diversités de celle-ci.

Espérons que l'avenir nous montrera la capacité de ces gauches à faire face au défi de l'injustice, pour consolider la démocratie et le développement.