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12/09/2018

La Cordillera

el Presidente

de Santiago Mitre

avec Ricardo Darin

en VOD

 

Le Président argentin se rend à un Sommet latino-américain, dans la cordillère des Andes, sur le territoire chilien.

Malgré les politesses diplomatiques, la lutte s'engage entre ceux qui veulent un accord avec le puissant voisin yankee, et ceux qui privilégient un accord entre l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, avec comme axe le Brésil.

Le Président n'est pas à l'abri de problèmes familiaux, avec sa fille et son gendre,  qui viennent le perturber sans entamer sa concentration centrée sur les négociations.

Ricardo Darin est très crédible.

 

20:35 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, amérique latine

06/06/2012

la politique en Amérique latine

La politique en Amérique Latine

 

Histoires, Institutions et citoyennetés

 

Bérengère Marques-Pereira et David Garibay

 

Editions Armand Colin, collection U science politique

 

 

La politique en Amérique latine, avec son héritage historique : le legs oligarchique de la colonisation, basée sur la domination et "l'ethnocide",  puis les indépendances, triomphe des créoles.

 

Les "caudillos", les populismes, le discrédit de la démocratie représentative de connivence, souvent censitaire,  les dictatures militaires, au nom des "valeurs chrétiennes", contre la "théorie de la libération", tout aussi chrétienne,  avec l'assistance anti-communiste des USA. "Rénovation de la société au moyen de la terreur et des disparitions".

 

Les retours à la démocratie qui ébranlent les clientélismes, mais où l'exclusion sociale n'a pas disparu, avec les nombreuses victoires électorales des gauches latino-américaines, dans toutes leurs variations. Le clivage Gauche / Droite, ou ordre / mouvement,  remplaçant le clivage laïc / clérical, ou libéralisme économique / conservatisme social.

 

La montée des "identités" des "Indiens" contestant la "pigmentocratie" et l'apartheid larvé,  la voix des femmes dans les institutions, le rôle de la société "civile", mais aussi "la violence criminelle qui a remplacé la violence politique des dictatures". "La communauté nationale et politique a progressivement cessé d'être aveugle au genre, à l'ethnie, à la pauvreté".

 

Un ouvrage qui recherche les points communs tout en montrant les différences entre des pays qui peuvent être qualifiés "d'émergents".

 

Un livre pour toutes celles et ceux qui pensent que l'Amérique latine va jouer un rôle grandissant sur la scène mondiale.

 

 

"En America, la ley se acata, pero ne se cumple" (on s'incline devant la Loi, mais on ne l'applique pas !)

 

"Recours au Droit pour défendre son "droit à avoir des droits". "Comment l'identité civique peut-elle se construire si la souveraineté de l'Etat n'est pas à même d'assumer l'impartialité dans l'application de la loi, n'est pas en mesure de garantir la sécurité personnelle des citoyens ?".

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amérique latine

12/11/2009

Les veines ouvertes de l'Amérique latine

Les veines ouvertes de l'Amérique latine

 

Eduardo Galeano

 

L'histoire implacable du pillage d'un continent

 

Le livre que Chavez a offert à Obama

 

Terre humaine poche

Pocket N°3022

 

 

Eduardo Galeano n'est pas universitaire, il est journaliste, et a voulu écrire un livre pour le grand public. "Auteur non spécialisé s'adressant à un public également non spécialisé".

 

La première édition de ce livre, en espagnol, date de 1971. Ce n'est donc pas un livre d'actualité, mais un livre qui raconte l'histoire du pillage du continent sud-américain, d'abord par les conquistadors espagnols, puis par le capitalisme, européen pour commencer, américain pour continuer, avec la collaboration active d'une bourgeoisie locale prédatrice.

"Les ports étaient les déversoirs par où se dilapidaient les revenus nationaux".

 

Il n'y a pas eu d'accumulation primitive d'un capitalisme local productif, celui-ci étant détourné pour la construction de palais, l'achat de nouvelles terres et dans les activités spéculatives, "malade d'apparat et de gaspillage".

 

Les cultures vivrières disparurent au profit des cultures d'exportation (sucre, cacao, caoutchouc, coton, bananes, café), nées de la demande européenne, nécessitant une main d'œuvre très bon marché, esclave pour commencer. " Le latifundio actuel descend en ligne directe de la plantation coloniale". "Les hommes politiques ont appris que la meilleure façon de ne pas faire de réforme agraire et de l'invoquer sans arrêt".

 

"Il arrive avec le pétrole ce qui arrive avec le café ou la viande : les pays riches gagnent beaucoup plus à le consommer que les pays pauvres à le produire". "Le pétrole imprègne présidents et dictateurs".

 

"L'échange mutuel de marchandises constitue, avec les investissements directs à l'extérieur et les emprunts, la camisole de force de la division internationale du travail", phrase qui reste d'une brûlante actualité, et qui pourrait se méditer en Afrique autant qu'en Amérique latine.

 

"Les rétributions de misère empêchèrent le développement d'un marché intérieur de consommation".

"Les bottes des dictateurs ne tardèrent pas à immobiliser les couvercles des marmites en ébullition". "Les dictatures s'efforçaient de tenter les capitalistes étrangers : elles leur offrait le pays comme les proxénètes offrent une femme".

 

A la manière des écrivains voyageurs, Galeano retourne sur les traces du passé et confronte celui-ci au présent.

 

"Il nous manquait une condition essentielle pour constituer une grande et seule nation : la communauté économique", mais "quelle communauté peuvent former des pays qui n'ont même pas réussi à faire leur unité nationale ?"

 

Pour le peuple, l'enjeu est clair : "récupérer les ressources usurpées équivaut à récupérer notre destin". "Certains croient que le destin repose sur les genoux des dieux, mais la vérité est qu'il travaille, comme un destin brûlant, dans les consciences des hommes", et pour terminer une note d'espoir : "Dans l'histoire des hommes, chaque acte de destruction trouve tôt ou tard sa réponse dans un acte créatif".

 

 

Le propos est un peu affaibli par le panégyrique de Cuba, et par des affirmations touchantes mais un peu ridicules, comme "Dans une société socialiste, les travailleurs ne sont pas mus par la jalousie"...

 

05/11/2009

introduction aux problèmes latino-américains

Introduction aux civilisations latino-américaines

 

Jacqueline Covo-Maurice

 

Armand Colin, 4e édition

 

 

Le titre pourrait être trompeur : ce livre ne parle pas des civilisations antérieures à la venue des Européens : il n'y est question ni des Aztèques, ni des Mayas, ni des Incas, mais de la complexité des "20 Amériques latines", avec leur diversité et leurs points communs, depuis l'héritage colonial.

Il s'agit d'un petit ouvrage de synthèse, qui vient d'être mis à jour, qui fait le point, en quelques pages,  sur les différents aspects de cette Amérique qui "est de moins en moins latine", de plus en plus indienne et métissée. Une région où les inégalités sont les plus importantes d'un monde pourtant inégalitaire, ce qui met en péril en permanence une démocratie peu enracinée ("en 1980,  2/3 de la population latino-américaine vivaient sous des régimes militaires"),  et entraîne de grandes violences, les mafias de la drogue profitant des difficultés des Etats.

La population y a triplé en deux générations, à la plus grande joie du Vatican, mais bien plus que l'augmentation des richesses.

Domination coloniale espagnole ou portugaise, puis néocoloniale avec les autres Européens, en particulier Britanniques,  et depuis la première guerre mondiale une influence un peu trop insistance du puissant voisin nord-américain ("Si loin de Dieu, si près des Etats-Unis"), relayé par le FMI quand les dettes sont devenues impossibles à rembourser, aggravant notablement la crise sociale.

Aujourd'hui la Chine est venue s'ajouter aux demandeurs de matières premières, non transformées.

Bourgeoisies locales prédatrices, plus spécialisées dans les dépenses somptuaires que dans l'accumulation de capitaux pour créer des productions locales. Comme le dit l'auteur en une litote : "elles ne furent pas le moteur du développement".

Depuis 2002, et la victoire de Lula au Brésil, presque tous les pays du sous-continent ont élu des gouvernements de gauche, avec toutes les nuances et diversités de celle-ci.

Espérons que l'avenir nous montrera la capacité de ces gauches à faire face au défi de l'injustice, pour consolider la démocratie et le développement.