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13/01/2010

inventaires

Droit d'inventaires

 

François Hollande

 

Entretiens avec Pierre Favier

 

Editions du Seuil

 

 

Après onze années à la tête du PS (un record) François Hollande dresse les inventaires.

Sa carrière, après l'ENA,  commence à l'Elysée, comme conseiller du conseiller (Attali), puis directeur de cabinet de Max Gallo, tout en s'investissant sur le terrain électoral corrézien,  sur lequel il lui faudra de longues années d'efforts avant d'être couronné de succès.

Faute d'avoir préparé sa succession, ou par manque d'autorité politique pour le faire, son parcours de Premier Secrétaire s'est arrêté au Congrès de Reims.

 Ces inventaires prennent, bien évidemment une forme de justification, avec des éclairages pour aider à comprendre.

 

Il explique ce qu'il entend par " réformisme de gauche", indiquant des pistes pour l'avenir, dont il entend bien ne pas être absent. Il critique et fait des propositions, en particulier dans le domaine fiscal, une de ses spécialités ("Il est bien plus qu'un système de redistribution. Il donne à la société des leviers pour produire davantage et mieux."."Le rendement de l'impôt sur le revenu, en dix ans, a diminué de près de 30%").

 

Je m'inscris totalement en faux à l'égard de son affirmation selon laquelle : "les chefs de gouvernements (socialistes) répugnaient, sauf Jospin, à venir (aux réunions du Parti Socialiste Européen)". Je suis bien placé pour savoir qu'ils y venaient tous, avant chaque réunion du Conseil. Et si François Hollande a raison d'écrire qu'ils n'ont pas été capables "de prendre une initiative institutionnelle forte", c'est parce que leur priorité n'était pas institutionnelle mais la lutte contre le chômage qui les obsédaient.

 

C'est un livre d'entretiens, donc facile à lire, avec Pierre Favier qui était le représentant de l'AFP à l'Elysée pendant la "décennie Mitterrand", qu'il a décrite en quatre volumes.

 

Il manque à ce livre ce qui caractérise tant François Hollande : l'humour, dont je n'ai pas trouvé la moindre trace.

 

 

09:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps

10/01/2010

dessins contre le sida

Les artistes s’engagent contre le Sida

Editions Glénat

Au profit d’AIDES

 

La lutte contre le sida a 25 ans. Depuis,  le virus a tué 30 millions de fois. 35 millions de personnes sont séropositives dans le monde. Une personne est contaminée toutes les six secondes. 1/3 des personnes infectées en France ignorent qu’elles le sont.

Une centaine de « planches », souvent drôles, ou poétiques, ou les deux. Comme le dit Bertrand Delanoë dans la préface «  « légèreté de la bulle, gravité du propos ».

Parmi les dessinateurs, des célèbres comme Plantu ou Cabu, et plein qui méritent de le devenir.

 

08:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, sida

09/01/2010

Le choeur des femmes

Le chœur des femmes

Martin Winckler

P.O.L. éditeur

 

Quel bonheur de retrouver la saveur de « La maladie de Sachs » (12 ans déjà !), en plus fort encore !

La vedette n’est plus tenue par Bruno Sachs, médecin de campagne, mais par Jean, interne en fin d’études, se destinant à la chirurgie, devant effectuer son dernier stage dans un service n’offrant aucune perspective de carrière.

On retrouve le style, si attachant, de « La maladie de Sachs », et tous les thèmes développés alors et depuis par Martin Winckler : la formation des médecins, les différentes sortes de pratiques, l’influence des laboratoires pharmaceutiques, la place des femmes,  la détermination sexuelle…

J’ai eu un peu peur en voyant le « pavé » de 600 pages. Je ne regrette pas de m’en être saisi. Un livre pour les femmes, pour les hommes aussi (pour mieux aimer les femmes) et que je me vais me faire un plaisir d’offrir !

 

« Ne jugez pas, écoutez »

« Aucune douleur n’est justifiée, jamais »

« Tout le monde ment parce que tout n’est pas facile à dire »

 

08:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

07/01/2010

expressions

Les expressions de nos grands-mères

Marianne Tillier

Points n°P2036

Collection « le goût des mots » dirigée par Philippe Delerm

 

J’ai appris que « les nèfles » (pas grand-chose) viennent du nom d’un fruit fade qui ne pouvait se consommer qu’en confiture.

« Chenapan » vient de l’allemand « schnapphahn » (qui attrape le coq », moins évident que « loustic » qui vient de « lustig » (gai).

« Potron minet », c’est quand le chat montre son cul (« potron » = cul en bas latin, qui a donné également postérieur).

Le « marchand de sable » qui vient nous endormir est apparu au XVIIe siècle.

J’ai été déçu d’apprendre que Morphée n’était pas une ravissante créature dans les bras de laquelle je pouvais me réfugier, mais le Dieu des songes, fils d’Hypnos (le sommeil) et Nyx (la nuit).

La « greluche » était, dans les années 30, une femme aux mœurs légères.

Il y en a 150 pages comme ça, mais je conteste que la « der des ders » fasse référence à la seconde guerre mondiale. Il s’agit de la première, ce qui rend l’expression amère, justement parce qu’’il y eu la seconde…

 

 

08:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature

03/01/2010

l'interprétation des meurtres

L’interprétation des meurtres

Jed Rubenfeld

Pocket 13611

 

Quand un universitaire, ayant consacré sa thèse à Freud, décide d’écrire un roman policier, il y est question du subconscient qui guide les actions, y compris les criminelles.

Dans ce roman policier,  il est donc question de l’inconscient, de rêves, qui en sont la porte, de refoulement des désirs sexuels, de l’Oedipe, clé indispensable pour comprendre Hamlet. Mais si Freud avait compris à l’envers ? Si c’était les pères qui voulaient tuer les fils, par jalousie ? « Le secret du désir œdipien se cache dans le cœur des parents et non des enfants ». J’ai connu, au Niger, un lion qui cherchait à tuer tous ses descendants mâles…

L’action se passe au début du XXe siècle, à New-York en plein transformation, lors du seul voyage de Freud dans cette ville. Sont mélangées les personnes réels (Freud, Jung, le maire de New-York, etc.) et les personnages inventés, parfois à partir de cas connus et expliqués par Freud, en changeant à peine leur nom.

L’énigme est parfois un peu embrouillée : c’est quand elle colle à la réalité de « patients » ayant existés !

 

« Les malheureux se ressemblent tous. Une blessure d’autrefois, un désir jamais assouvi, un orgueil outragé, un amour naissant brisé par le mépris, ou pire, l’indifférence. »

« La psychanalyse exigeait qu’on eût conscience de ses véritables désirs sexuels, pas qu’on y succombât »

« Les traits que nous attribuons à Dieu reflètent les craintes et les désirs que nous éprouvions en tant que petit enfant »

« Le désir commence toujours par le désir du désir de l’autre » (Hegel)

08:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature