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27/08/2009

Paris, 15 promenades sociologiques

Paris : 15 promenades sociologiques

Michel Pinçon et Monique Pinçot-Charlot

Editions Payot

 

Ce livre propose 15 promenades dans Paris, du point de vue de sociologues.

Il s’agit, en fait, d’une réédition, revue et mise à jour, de « Paris Mosaïque », publié en 2001, par les mêmes auteurs, chez Calmann-Lévy.

Deux améliorations notoires : des photos illustrent le propos, et les plans  des promenades sont beaucoup plus clairs.

Deux nouvelles promenades sont proposées :

-      Le long de la Seine, de Bercy à la Bibliothèque François Mitterrand, où la transformation a été spectaculaire ces dernières années, à proximité de la gare de triage de Tolbiac, où j’ai passé quelques années de ma vie.

-      Le tour du périphérique : promenade qu’il n’est possible de faire qu’en voiture ou en moto, mais qui permet aux sociologues de souligner la différence de traitements entre l’Est (périphérique à hauteur de certaines fenêtres d’habitation) et l’Ouest où le monstre est caché, enterré plus ou moins profondément.

-      Le quartier « Oberkampf », quartier qui « monte », et pas seulement vers Belleville,  bénéficie d’un développement nouveau.

Par contre, le chapitre (dé)peuplement de Paris a disparu.

Ce livre vient s’ajouter aux 200.000 titres recensés comportant le mot « Paris » dans leur titre…

  

09:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

22/08/2009

L'homme du lac

L'homme du lac

 

Arnaldur Indridason

 

Editions Métailié

 

Prix du roman policier des lecteurs de l'Express

 

Après "la Voix", Grand prix de la littérature policière en 2007, dont j'ai déjà parlé, la suite des aventures du commissaire Erlendur Sveinson.

Le traducteur nous explique qu'en Islande,  l'individu est toujours désigné par son prénom, suivi du prénom de son père. Ainsi le commissaire Erlendur Sveinson, est le fils de Svein, comme l'auteur, Arnaldur, est le fils d'Indrida.

Une fois dépassée la difficulté de ces noms avec des consonances peu habituelles pour nous, la lecture est aisée.

 

Cette aventure ne nous amène pas uniquement en Islande, mais également, au rythme nordique tranquille,  à Leipzig, du temps de la RDA, et met en scène de jeunes idéalistes communistes islandais, formés en Allemagne de l'Est, dans l'espoir d'en faire, en raison de la présence d'une importante base américaine,  des espions, et qui reviennent presque tous aussi brisés que leurs rêves d'une société  plus juste.

 

Aujourd'hui, la guerre froide est terminée, les Américains n'ont plus besoin d'être présents en Islande, et ce pays a fait l'actualité en raison d'une crise bancaire encore plus spectaculaire qu'ailleurs. Le gouvernement conservateur a été largement battu aux élections, et la Gauche, enfin arrivée au pouvoir, a entamé la procédure de demande d'adhésion à l'Union européenne.

 

 

"Les hommes n'ont aucune limite quand il s'agit d'être lamentables"

 

"L'Islande est un des pires endroits au monde. Le climat est une horreur, avec ce froid et cette obscurité éternellement battus par les vents."

 

"Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru" (évangile selon Saint Jean, à propos de Thomas...et de tous ceux qui ont cru sans avoir vu la réalité)

 

09:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

20/08/2009

après la chute

Après la chute (1989-2005)

Extraits de "Après la guerre" de Tony Judt

 

"Pour empêcher les Allemands de l'Est de quitter leur pays, les dirigeants allemands de l'Ouest entreprirent de l'abolir"

 

"Dans les trois années qui suivirent l'unification, les transferts de l'Ouest de l'Allemagne vers l'Est s'éleva à 1.200 milliards d'euros"

 

"Dans les années de déclin, le patriotisme resurgit, tel un substitut commode du socialisme"

 

"Le Kosovo, c'est votre Algérie dans l'Orléanais" (Malraux)

 

"Le passage tant attendu du capitalisme au socialisme avait été théorisé ad nauseam, mais nul n'avait songé à offrir un avant projet de transition du socialisme au capitalisme"

 

"Les frontières ne sont pas entre les pays, mais entre les régions urbaines prospères et un cœur rural négligé et déshérité"

 

"Quand l'Etat vendit ses intérêts, ce sont les mêmes hommes qui devaient vendre...et acheter. Sous couvert de privatisation, ce fut le triomphe de la kleptocratie"

 

"La plupart des intellectuels d'opposition ne réussirent pas leur conversion en politiciens"

 

 "Le premier marqueur est la ressource linguistique, un indicateur de standing social"

 

"Les loteries ne sont qu'un autre moyen de lever des recettes publiques :elles sont juste plus régressives"

 

"Ce qui unit vraiment l'Europe, c'est le foot !"

 

"La Commission européenne consacre désormais ses efforts à déréguler les marchés"

 

"L'Union européenne reste le plus grand dénominateur commun des intérêts égoïstes de ses membres".

08:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

13/08/2009

récession

Récession (1971-1989)

Extraits d'"Après guerre" de Tony Judt

 

"Il n'y a pas d'expropriation plus radicale que celle de son histoire"

 

"Le seul résultat incontestable du terrorisme en Europe est d'avoir totalement dissipé les dernières illusions révolutionnaires"

 

"La prospérité avait détourné l'attention de la production vers la consommation"

 

"L'Europe est un état d'esprit" (Jacques Delors)

 

"A la chute du franquisme, l'Espagne comptait 300 généraux"

 

"Giscard inventèrent la diplomatie des Sommets afin de contourner les entraves d'une encombrante bureaucratie supranationale"

 

"Le cœur de l'"Etat providence" résidait non pas dans le "collectivisme" économique, mais dans les institutions sociales universelles. Ce n'était pas la planification économique, ni la propriété des moyens de production qui comptaient, mais la gratuité de la médecine et de l'enseignement, ainsi que des transports publics subventionnés"

 

"Le bloc soviétique manqua le passage d'une production extensive à une production intensive, de grande valeur, qui transforma les économies occidentales"

 

"Pouvoir,  position et privilèges dépendent plutôt de relations de protection et de clientélisme. Les droits sont remplacés par la flagornerie, dûment récompensée."

 

"Le communisme, c'était une affaire de pouvoir"

 

"Entre 30 et 40% des dépenses soviétiques étaient affectées aux dépenses militaires"

 

"A un moment crucial, tous les régimes autoritaires moribonds hésitent entre répression et compromis"

 

"L'opposé du communisme n'était pas le capitalisme, mais "l'Europe" "L'Europe telle qu'on l'imaginait à l'Est offrait une perspective d'abondance et de sécurité, de liberté et de protection. Ces euros-rêves étaient les signes avant coureurs des déceptions à venir"

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

08/08/2009

Un trader ne meurt jamais

Un trader ne meurt jamais

Marc Fiorentino

Editions Robert Laffont

Un "thriller" sans meurtre, sinon celui de l'économie réelle, et de la morale.

L'auteur est un journaliste spécialisé, qui nous fait profiter de sa connaissance des mécanismes de ce monde fou basé sur la spéculation, où se gagnent et se perdent des millions (milliards) d'euros, sans liens très forts avec l'économie productive.

Mais s'il était si fort, il serait multi milliardaire...

"Nous, financiers, ne pouvons nous enrichir qu'en créant des bulles et en les faisant exploser"

"Les plus grandes banques ont risqué des milliards sur des investissements quasi fictifs."

"La finance se nourrit des excès des imbéciles à l'optismisme béat"

"La finance est un repaire d'arnaqueurs, et les victimes sont toutes consentantes"

"Sur les marchés financiers on peut vendre ce que l'on ne possède pas"

"Cela ne sert à rien de se lamenter sur les occasions manquées, mais il faut comprendre pourquoi  on les a manquées, en tirer les enseignements et vite tourner la page"

09:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, finances