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17/09/2009

psy et philo

Les philosophes sur le divan

 

Charles Pépin

 

Editions Flammarion

 

 

Les philosophes sont également des êtres de chair et de sang, avec un papa et une maman, une enfance, des désirs sexuels.

 

Charles Pépin, professeur de philosophie a donc imaginé de mettre sur le divan de Freud,  Platon, Kant et Sartre, "trois hommes avec leurs souffrances et leurs angoisses", en se basant sur ce qui est connu de leurs vies.

 

Les idées de ces philosophes, ainsi que celles de Freud,  sont abordées à partir de leur vécu et de leurs émotions, ce qui nous change des explications purement théoriques.

 

Platon est obsédé par la vie après la vie et la perfection, Kant par le devoir que l'on s'impose à soi même (le "sur-moi" freudien ?), et Sartre par le regard des autres, qui remplace le regard de Dieu.

 

 

"Il n'y a pas de démocratie sans l'espoir que les hommes aient le pouvoir d'inventer le sens de leur existence collective"

 

"La seule chose dont l'homme puisse avoir à se sentir coupable, c'est d'avoir cédé sur son désir" (Lacan)

 

"L'amour c'est offrir à l'autre ce qu'on ne peut lui donner, et qu'il n'a pas demandé" (Lacan)

 

"Un homme n'est que la somme de ses actes" (Sartre)

 

"Se pourrait-il que les hommes ne se lancent dans l'investigation intellectuelle que pour mieux se fuir ?"

 

"Une biographie, ça s'invente" (Céline)

 

"Pour Jankélévitch, l'ironie est une façon délicate de postuler l'intelligence de l'autre"

 

"Jouis de la vie avec la femme que tu aimes" (L'Ecclésiaste)

 

08:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

15/09/2009

Le livre qui fait parler, en mal, du PS

Hold-UPS , arnaques et trahisons

 

Antonin André et Karim Rissouli

 

Editions du moment

 

 

Tout le monde est au courant des fraudes qui ont entachée l'élection de Martine Aubry au poste de leader du PS.

Il n'y a qu'au PS que cela peut arriver, puisque c'est le seul parti où le/la numéro 1 est élu(e) directement au suffrage universel des militant(e)s.

Mince consolation, je l'avoue, car jamais, pour un démocrate, la fin ne peut justifier les moyens.

Je suis bien content de ne pas y avoir participé, ni au vote, et encore moins aux fraudes.

Après plusieurs décennies au PS, je n'ai pas attendu ce livre pour savoir que, la nature humaine étant ce qu'elle est, certain(e)s n'hésitent pas à utiliser des méthodes de voyous pour parvenir à leurs fins, dès que le moindre poste est en jeu, tout en ayant les mots "camarade" et "gauche" à la bouche. J'ai cru comprendre que ce n'était guère mieux dans les organisations non politiques, malheureusement...

 

Puisque tout le monde est au courant, j'ai donc lu ce livre en "sautant" le premier chapitre, dont tout le monde parle.

 

Le problème, de fond,  avec ce livre, c'est que les auteurs n'ont pas fait le travail de base de doivent faire tous les bons journalistes : vérifier et recouper les informations recueillies. C'est long et ça évite les scandales, c'est déontologique, donc ce n'est pas payant.

 

Trois exemples, et il y en a probablement beaucoup d'autres :

 

1) sur un sujet que je connais bien : l'Europe : ils reprennent l'affirmation selon laquelle "pour la première fois les socialistes européens avaient un "Manifeste" commun", alors qu'il n'était pas difficile de vérifier que les socialistes européens ont eu un Manifeste commun pour chaque élection européenne depuis 1979. Le fait que des socialistes aient répété cette sottise, ne me semble pas être une excuse valable, car cela n'en fait pas une vérité !

 

2) Les auteurs racontent un affrontement entre Martine Aubry et le journaliste de Libération chargé de suivre le PS. Celui-ci a non seulement démenti, mais regretté que ses confrères ne se soient pas donné la peine d'entrer en contact avec lui avant d'écrire.

 

3) Dans un autre chapitre, les auteurs font entrer en scène le mari de Martine Aubry, à Reims, où il n'était pas...

 

L'impression qui en ressort, à mes yeux, est que ces deux jeunes journalistes (28 et 35 ans) ont voulu faire un "coup",  double,  médiatique (ils font le "buzz !", le livre se vend bien, même moi je l'ai acheté !) et politique (belle attaque contre le PS en général et Martine Aubry en particulier qu'ils nomment "la maîtresse d'école", "la tsarine", "cette femme qui n'est pas à sa place", etc.. J'espère que la Droite sera reconnaissante), et pour cela ils répètent tout ce qu'ils ont pu entendre, et qui peut faire vendre,  sans chercher à vérifier le moins du monde la véracité des faits rapportés, sans utiliser le conditionnel.

 

09:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, politique

10/09/2009

Mes valises diplomatiques

Mes valises diplomatiques

 

Les tribulations d'une épouse d'ambassadeur

 

Brigid Keenan

 

Editions Payot

 

Il faut tout d'abord préciser que l'auteur n'est pas une épouse comme les autres : elle est d'abord une journaliste renommée travaillant pour les plus grands journaux britanniques, et quand elle écrit son "journal", elle ne le fait pas en pensant à ses futurs petits enfants, mais d'abord à de potentiels lecteurs, à qui elle veut "vendre" des histoires.

 

Elle est Britannique et cela se sent, dans le choix des anecdotes (par exemple l'horreur de découvrir le saucisson de cheval), comme dans la façon de les raconter. Les journaux anglais sont différents des journaux français.

 

Elle nous promène, de façon agréable et humoristique,  à travers le monde : Kazakhstan, Ethiopie, Gambie, Inde, Syrie, Caraïbes...et même Bruxelles (Elle raconte comment, dans cette ville, le gynécologue accoucheur lui refuse la péridurale car "tout accouchement implique souffrance").

 

Son mari n'est pas vraiment "ambassadeur", et Brigid raconte comment l'ambassadeur britannique prend soin d'éviter le mot : il est fonctionnaire, "délégué" de la Commission européenne. "Il incarne la dernière création en date de la diplomatie internationale".  Si un jour le Traité de Lisbonne est adopté il prévoit la création d'un véritable "Service d'action extérieure" de l'Union européenne, qui ne sera plus seulement celui de la Commission.

Ce livre se trouve, fort justement,  au rayon "écrivains voyageurs", mais il pose, avec sensibilité, la question de ces épouses, "conjointes accompagnatrices",  obligées, pour suivre leur mari, d'abandonner leur travail qui, parfois, les passionne, alors qu'elles peuvent n'avoir aucun goût pour l'organisation de réceptions. Elle parle également, avec l'inquiétude rétrospective d'une mère, des perturbations subies par les enfants (puis adolescents) de ces adultes qui changent d'affectation, et donc de pays,  tous les trois/quatre ans.

 

 

"Les Kazakhs sont passés en quelques années de la yourte au centre commercial"

 

"La femme est comme une marmite : tout ce qu'on y met peut bouillir"

 

"Samarkand constituait le plus bel endroit au monde. Hélas ! Les édifices religieux se sont mués en vastes boutiques pour touristes"

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

03/09/2009

Les espions du Vatican

Les espions du Vatican

 

Espionnage et intrigues de Napoléon à la Shoah

 

David Alvarez

 

Editions du Nouveau monde

 

 

Le titre, et le sous-titre sont aguichants à souhait, mais frisent l'arnaque.

 

1) Le titre américain parle des espions "in" Vatican, à l'intérieur de celui-ci, et l'auteur explique que le Vatican, à partir de la perte des Etats pontificaux (le seul service d'espionnage qu'a eu le Pape était pour surveiller les patriotes italiens au sein de ses Etats, au XIXe siècle), a bien été incapable d'avoir un service de renseignements. Le Vatican n'aurait même pas été capable d'organiser un "contre-espionnage" pour sécuriser ses informations et ses communications. En particulier à l'égard des services d'espionnage italiens, très infiltrés, et interceptant toutes les communications vaticanes, même codées. "Le Saint-Siège était une cible facile pour les services de renseignements étrangers : ses procédures de sécurité étaient minimales, ses canaux de communications vulnérables".

Sa seule protection est sa tradition de discrétion, "une culture administrative qui insistait sur la prudence, le secret, l'obéissance et la loyauté".

 

Les nonces apostoliques et autres éminences étaient des religieux qui n'ont jamais été formés à recueillir des renseignements autres que religieux.

 

2) Il s'agit d'un très sérieux ouvrage universitaire, avec de nombreuses redites, probablement pédagogiques, publié à l'origine par l'université du Kansas. A l'image de l'historien américain Robert Paxton, qui a bousculé la vision de l'Histoire de la France de Vichy, grâce à son regard distancié et plus objectif que les historiens français, David Alarez a fait un vrai travail d'historien, prisonnier d'aucun "cliché", ni d'aucune idée toute faite.

Mais cela ne se lit pas comme un roman...

 

"Le Vatican ne chercha pas à mobiliser ses ressources ecclésiastiques pour recueillir des renseignements militaires ou politiques"

"Aucun service n'a jamais été chargé de rassembler et d'analyser systématiquement les informations qui arrivaient". "Le Vatican était un récipiendaire passif des informations"

 

"La plupart des opérations de renseignements étaient dirigées contre les menaces internes à l'orthodoxie catholique"

 

"Tout le monde dit toujours que le service diplomatique du Saint-Siège est le meilleur du monde. Si le nôtre est le premier, je voudrais bien voir les seconds" Domenico Tardino, Secrétaire d'Etat adjoint du Vatican

 

"Le Vatican a eu très tôt connaissance de l'existence de la "solution finale". Dès l'automne 1941, le nombre de gouvernements informés sur la question ne cessa de croître". "Indubitablement le Vatican possédait des renseignements sur la solution finale."

 

"L'espionnage, qui allait influencer de manière spectaculaire la conduite de la guerre et de la diplomatie, échappa complètement au Vatican."

 

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

30/08/2009

Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

 

Gyles Brandreth

 

10/18, grands détectives

 

 

Oscar Wilde est plus qu'un auteur incontournable de la fin du XIXe siècle, c'est également un personnage hors du commun, auteur de traits d'esprit que l'on répète encore aujourd'hui avec gourmandise et qui remplissent les dictionnaires de citations. ("Il avait mis du génie dans sa vie, et seulement du talent dans son œuvre").

 

La -bonne- idée de l'auteur est d'avoir fait d'Oscar Wilde, un "grand détective", en s'appuyant sur l'amitié, réelle, d'Oscar et d'Arthur Conan Doyle. Oscar, admirateur de Sherlock Holmes ("cette parfaite machine à raisonner et à observer"), entre donc dans les pas de celui-ci. Et il mène l'enquête,  en dandy mondain, en faux dilettante.

Il lui faudra un peu plus de six mois pour prouver la culpabilité de l'assassin, avec élégance, entre gentlemen.

 

Cela donne un livre hybride, "à la manière de",  entre Sherlock Holmes et Oscar Wilde.

Celles et ceux qui aiment l'un et l'autre se régaleront.

 

 

"La constance est l'ultime refuge de ceux qui manquent d'imagination"

 

"Elle débordait de charme et de vitalité-le secret de la séduction"

 

"Le mariage est aussi démoralisant que les cigarettes, et bien plus coûteux"

 

"C'est sur le passé que nous nous appuyons, mais c'est le futur qui nous stimule"

 

"J'ai des goûts simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur"

 

"Les femmes sont faites pour être aimées et non pour être comprises"

 

 

08:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature