25/01/2012
un président à la solde du business
Business i$ Business
Lindingre & Julien / cdm
Editions Drugstore, avec Rue 89
Un fabriquant d'armes qui possède journaux, magazines, radios, télés, et qui tire les ficelles des marionnettes que sont le président de la République, les ministres, les journalistes.
Un président caricatural qui séduit une journaliste, l'abandonne, avant de séduire une chanteuse de variétés.
Une politique étrangère conditionnée par les exportations des amis industriels du président, oublieuse des droits de l'Homme.
Une politique africaine néocoloniale.
Une politique industrielle électoraliste.
Un spécialiste, de gauche, ayant construit sa célébrité dans l'humanitaire, qui accepte de devenir ministre d'un gouvernement de droite, tandis que son épouse est nommée responsable d'une télévision publique.
Un professionnel de la pub qui sert d'intermédiaire.
Un humoriste de gauche nommé responsable d'une radio du service public, pour mieux le museler.
Des "services rendus" entre gens du même monde.
Des charters de journalistes pour suivre le président.
Des journalistes pour "cirer les pompes".
Un philosophe médiatique qui a besoin de financement pour son prochain "film concept".
Une méga fête sur le superbe yacht d'un ami riche, avec toutes les vedettes du showbiz, parfois plus d'hier que de demain.
Quelle imagination !
Et Vive la France...
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique
18/01/2012
les Gaulois en BD
L’Histoire de France pour les Nuls, en BD
1 Les Gaulois
Jean-Joseph Julaud, Laurent Queyssi (scénario), Gabriele Parma (dessins)
Editions First
Mon petit fils Paul (13 ans), s’est spontanément plongé dans la BD. Ce qui est bon signe pour lui et pour l’album.
Le dessin et les couleurs sont attractifs. Les histoires, centrées sur le territoire qui deviendra la France, bien scénarisées.
La préhistoire est « expédiée » en une page.
L’Histoire commence donc en -800 avec l’arrivée des Celtes, venus d’Asie centrale, armés de longues épées de fer. Envahisseurs, « galates » en latin, Galli, Gaulois. Brillante civilisation celte qui se développe pendant deux siècles au contact des Grecs et des Etrusques.
Et puis l’arrivée des Romains qui fondent Narbonne, après que Fabius ait battu le roi des Arvernes. Puis le gouverneur de la Gaule transalpine, Caius, Julius César qui écrase les Helvètes avant de se heurter à Vercingétorix, dont le nom signifie : « le roi suprême de ceux qui marchent à l’ennemi ».
Avant que tout le monde ne profite de deux siècles de paix romaine.
Vers 400 de nouveaux envahisseurs, Goths, chassés par les Huns d’Attila, arrivent de l’Est, et ces barbares mettront à mort l’Empire romain : fin de l’antiquité et début du Moyen-âge.
Les dernières pages sont consacrées à la naissance de la dynastie mérovingienne, établie à Tournai, et au plus célèbre de la famille : Clovis, qui agrandit son royaume, avant que celui-ci ne soit partagé entre ses fils à sa mort.
1200 ans en moins de 50 « planches » : il est évident que l’on ne rentre pas dans les détails…
08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
11/01/2012
Manchette-Tardi
Ô Dingos, Ô Châteaux
Tardi, d’après le roman de Jean-Patrick Manchette (Grand prix de littérature policière 1973)
Editions Futuropolis
Tardi est un dessinateur prolixe…et un adaptateur de génie. « Voyage au bout de la nuit » et « Mort à crédit », de Céline, sont des modèles du genre.
Dans le domaine policier, impossible d’ignorer ses « Nestor Burma ».
De Jean-Patrick Manchette, comme lui très engagé à gauche, il avait déjà publié, en feuilleton dans Libération, « La position du tireur couché ».
« Ô Dingos, Ô Châteaux » est un « road movie » : une jeune femme fragile psychologiquement (dingo ?), se trouve entraînée dans le rapt du riche petit garçon (châteaux ?) dont elle a la charge. Enlèvement contre rançon ou pour le supprimer, et elle au passage ?
Une bonne histoire de « suspens », noire, en noir et blanc, avec des personnages forts, dont l’héroïne.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd
04/01/2012
les maîtres du rire
Humour & BD
Beaux Arts hors série
Avec 70 pages de BD
Les grands maîtres de l’humour : vous mettrez les noms vous-mêmes, de votre « hit parade »personnel ! Ce magazine vous offre un petit florilège de toutes les époques, dans lequel vous pourrez puiser.
De l’importance du scénario, surtout quand il amène le gag, comme chez Franquin.
Ce qui n’empêche pas l’humour « gros nez », dont Achille Talon est l’exemple absolu, suivi de près par le Jack Palmer de Pétillon : « disproportion graphique qui offre le double avantage de les rendre immédiatement identifiables et de les doter d’un potentiel comique déterminant ».
Parfois, « plus c’est bête, plus c’est drôle ». « Ce sont les rêves crétins qui illuminent les lendemains ».
La « comédie sociale » : la politique et le sexe. J’en profite pour prévenir : ce magazine contient quelques planches explicites de l’album de Zep, « Happy Sex », qui n’est pas pour les enfants.
J’y ai découvert la nouvelle version des « Pieds Nickelés », dont les aventures immorales ont bercé mon enfance.
Pour terminer ce chapitre : « le rire corporatiste » : les femmes en blancs, les rugbymen, les profs, etc.
Pour terminer un petit tour de monde de célèbres bandes dessinées traduites en français : Calvin, Andy Capp, Snoopy, les Simpson, et bien, entendu, quelques mangas.
Et enfin, le « rire universel » : Tintin.
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28/12/2011
chroniques diplomatiques
Quai d’Orsay
Chroniques diplomatiques (2)
Lanzac et Blain
Editions Dargaud
Si vous avez lu le premier album, vous avez probablement déjà lu le deuxième, et vous avez pu constater qu’il est, au moins, aussi bon que le premier.
Si vous n’avez pas lu le premier, si vous n’avez pas lu les premières planches, en feuilleton, dans Le Monde, cet été, ne vous privez pas plus longtemps de ce plaisir.
Résumé : les Etats-Unis veulent attaquer un pays soupçonné d’avoir des armes de destruction massive. Le ministre français des affaires étrangères s’y oppose, et s’appuie sur l’ONU pour cela.
Nous voici donc en voyage, dans les coulisses de l’ONU, puis à Moscou, dans l’intimité du cabinet ministériel, en particulier dans les moments où s’écrivent les discours et les projets de résolutions de l’ONU.
Le ministre, caricatural, les conseillers et diplomates qui se jalousent, la difficulté d’avoir une vie en dehors du travail, l’importance d’avoir des chaussures bien cirées…
L’actuel ministre des affaires étrangères semble moins « flamboyant » !
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique