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24/10/2008

les insoumis

Les insoumis

 

De Claude-Michel Rome

 

Avec Richard Berry, Pascal Elbé, Zabou Brehman

 

 

Un commissariat pourri dans une banlieue qui ne l'est pas moins, quelle que part du côté de  l'étang de Berre. Des flics qui ont oublié leurs missions, sous les ordres d'une cheffe qui veut vivre tranquillement sa grossesse.

Dans ce qui ressemble à un cloaque,  débarque un flic expérimenté, de la fameuse brigade de répression du banditisme : Richard Berry. Il vient là pour fuir un passé trop lourd à porter, dont on ne devinera que des bribes.

Au moins redonne-t-il à ses collègues le sens de l'honneur.

A chaque moment du film on se demande si tout cela n'est pas exagéré, caricatural. Ce "polar" qui se laisse regarder sans ennui se termine par une apothéose de violence.

Nos banlieues, notre police en sont-elles à ce point de décrépitude ?

 

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

17/10/2008

cliente

Cliente

 

De Josiane Balasko

 

Avec Nathalie Baye, Josiane Balasko, Isabelle Carré, Marie-Lou Berry

 

Les relations entre les hommes et les femmes est un sujet inépuisable pour la littérature, le théâtre et le cinéma.

Josiane Balasko a adapté au cinéma son livre à succès, mais que j'avoue ne pas avoir lu, sur ces relations un peu inhabituelles, quand une femme paie un homme.

Daniel Auteuil avait déjà joué le rôle d'un "escort" masculin, mais dans ce film il est peu question d'homme, il est question, prioritairement,  des femmes et, au moins au début, les dialogues sur leurs relations avec les hommes sont vifs.

C'est un film de femmes, écrit et réalisé par une femme actrice pour des actrices.

La "cliente", c'est la lumineuse Nathalie Baye, femme qui a réussi sa vie professionnelle, mais que son mari a quittée. On comprend vite qu'elle n'est pas aussi cynique qu'elle voudrait le faire croire.

Isabelle Carré joue le rôle de la jeune et ravissante femme du "professionnel". Elle découvre la véritable activité de son mari, lui en fait reproche, avant de lui suggérer de faire ce qu'il faut pour payer les traites de son salon de coiffure.

Josiane Balasko joue le rôle de la sœur de Nathalie Baye qui découvre, enfin, l'amour de sa vie, à plus de 50 ans.

 Marie-Lou Berry qui, dans la vie, est la fille de Josiane,  joue la sœur, difficile d'Isabelle.

Les critiques cinématographiques se sont montrés assez sévères avec ce film. Un peu trop à mon avis.

 

08:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

10/10/2008

Entre les murs (le film)

Entre les murs

 

Palme d'or Cannes 2008

 

De Laurent Cantet

 

Avec François Bégaudeau, et les élèves du collège Dolto

 

 

Unité de lieu : le collège "Françoise Dolto", dans le XXe arrondissement de Paris. Ce n'est pas la banlieue, c'est "entre les murs" (de Paris), mais ce n'est pas vraiment Paris,  quand même. Pas le Paris du centre, ou celui des beaux quartiers. Pas le Paris des "grands" lycées. Ce genre de collèges, un peu caricaturé, où aucun élève n'est un "gaulois", où certains (les Asiatiques) maîtrisent mal le français, mais où tous les profs sont des "babtous" ("toubabs", "blancs" en Afrique occidentale).

Tout est filmé "entre les murs" de ce collège. On ne sait ce qui se passe à l'extérieur, la vie des professeurs et des élèves,  que par les échos qui parviennent à l'intérieur du collège.

 

Unité de temps : une année scolaire, depuis la rentrée jusqu'à l'angoisse de l'orientation de fin d'année ("Mr, je veux pas aller en professionnel") et le match de foot entre profs et élèves pour la clôturer.

 

Unité d'action : une classe de collège et un professeur de lettres, joué par François Bégaudeau,  dans son propre rôle d'enseignant (il est agrégé, et il y a peu d'agrégé dans ce genre de collège, car ils peuvent rapidement prétendre à des postes en lycées, et il n'était pas encore un écrivain connu et reconnu lorsqu'il a vécu cette vie d'enseignant "ordinaire" qui lui a inspiré son livre et le film qui en a été tiré).

Qui est face à qui dans ce "jeu" qui fait penser souvent au "ping-pong" ? Où la réactivité, de part et d'autre, est permanente ! Ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas malgré la durée du film (un peu plus de deux heures).

"Entre les murs" de la salle de classe, avec quelques "coupures" en salle des profs, chez le principal ou avec les parents d'élèves.

 

Au total un beau film sur l'adolescence, sur le métier d'enseignant, un peu plus spécifiquement sur ces jeunes issus de l'immigration pour qui, plus que pour tout autres, le Français du passé simple et de l'imparfait du subjonctif est une langue morte (en salle des profs les enseignants s'expriment plus comme leurs élèves que comme dans les livres de grammaire).

Des projections à organiser, avec débats,  pour tous les collégiens et les lycéens, et surtout dans tous les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres,  avant que Mr Darcos ne les supprime, par mesure d'économie.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

26/09/2008

Le silence de Lorna

Le silence de Lorna

 

De Jean-Pierre et Luc Dardenne

 

Avec Arta Dobroshi et Jérémy Rénier

 

Grand Prix du scénario, Cannes 2008

 

 

Il y a le scénario, justement récompensé à Cannes, qui nous conduit de surprise en surprise, jusqu'à la fin, qui n'en est pas vraiment une.

Mais il y a également l'incomparable talent des frères Dardenne, deux fois "Palme d'or" à Cannes,  à filmer des drames individuels aigus,  causés par des situations sociales extrêmes. Cette fois : les mariages "blancs".

 

A côté de Jérémy Rénier, aussi poignant que dans "l'enfant", une jeune actrice, albanaise (Arta est un prénom typiquement albanais), inconnue mais qui ne le restera pas.

Un cinéma contemporain, réaliste et social.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, société

19/09/2008

Gomorra (le film)

Gomorra

 

De Matteo Garrone

 

D'après le livre de Roberto Saviano

 

Grand Prix, Cannes 2008

 

 

"Ce n'est pas le cinéma qui observe le monde du crime,  pour s'inspirer des comportements les plus marquants, mais précisément le contraire. Ils tirent comme dans les films.", écrit Saviano.

 

Ce film sur la "Camorra" n'est donc pas un nouveau "Parrain" ("Personne au sein des organisations criminelles n'avaient jamais utilisé auparavant le terme "Padrino"), ni "Scarface", mais plutôt du genre documentaire : une succession de "scènes de la vie quotidienne" dans lesquels des acteurs inconnus jouent les camorristes qui imitent les acteurs des films américains : guerres entre clans, ou à l'intérieur de ceux-ci, ateliers textiles plus ou moins clandestins, avec la concurrence grandissante des Chinois, gestion des déchets toxiques, faisant du Midi "la décharge sauvage de l'Italie" ("Un marché qui a progressé de 29,8%, une croissance avec laquelle seul le marché de la cocaïne peut rivaliser. Les familles de la camorra sont devenues les leaders du traitement des déchets en Europe").

 

Dans l'univers sordide décrit par le film, une grande absence : une totale disparition de ce qui pourrait ressembler à de l'amour.

 

"Je suis né en terre de camorra, l'endroit d'Europe qui compte le plus grand nombre de morts par assassinat, là où la violence est la plus étroitement lié aux affaires, et où rien n'a de valeur s'il ne génère pas de pouvoir.", écrit Roberto Saviano dans son livre, dont je parlerai demain.

 

08:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma