27/03/2009
Le liseur
The reader
(Le liseur)
De Stephen Daldry
Avec Kate Winslet : Oscar et Golden Globe de la meilleure actrice pour ce rôle
Et Ralph Fiennes
Le film d'un parcours initiatique : un adolescent initié à l'amour par une femme plus âgée. Il lui fait la lecture avant de faire l'amour, avec passion.
L'adolescent devient étudiant en droit. Qu'est-ce que la justice ? Faut-il dire ce qui paraît être juste ou ce qui est légal, au moment où l'acte a été commis ? Les intentions comptent-elles ou seulement les actes ?
Le procès d'anciennes gardiennes d'un camp de concentration : qui était responsable ? Fallait-il obéir aux ordres ? Fallait-il faire régner l'ordre à tout prix, pour éviter le chaos ?
Qu'auraient fait les juges s'ils avaient été à la place des accusées ? Que faisaient les juges allemands pendant le régime nazi ? Quel a été le degré d'épuration ?
Il est dommage que le jeune cinéma allemand ne se soit pas emparé du livre de Bernhard Schlink. J'aurais préféré entendre parler allemand plutôt qu''anglais pendant ce film.
L'accusée cache un secret qui aurait pu, partiellement, la disculper, mais que, par honte, elle préfère taire et qui amène sa lourde condamnation. Fallait-il révéler, contre son gré, ce secret, pour la préserver, malgré elle ?
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20/03/2009
Slumdog Millionaire
"Slumdog" Millionaire
(Littéralement "chien de bidonville" ; traduit dans le film par "pouilleux")
De Danny Boyle
(8 Oscars, dont celui du meilleur film)
La presse a tellement parlé de ce film que l'histoire en est connue : un jeune et pauvre orphelin du plus important bidonville d'Asie, à Mumbai (Bombay pour les plus anciens), gagne des millions (de roupies, mais quand même) dans la version indienne du jeu télévisé "Qui veut gagner des millions ?".
Bien entendu il est soupçonné d'avoir triché.
Le montage du film est intéressant car chaque question est l'occasion d'un "flash back" et du récit d'un épisode de la vie de l'enfant, puis de l'adolescent et enfin du jeune homme.
Il gagne parce qu'il sait. C'est son savoir qui lui permet de sortir de sa condition.
Le film montre plusieurs problèmes, réels, de l'Inde, par exemple les violences intercommunautaires, les enfants abandonnés, la vie précaire, mais sans misérabilisme, malgré quelques scènes très dures à supporter et qui auraient pu être elliptiques.
Le succès du film vient probablement du rêve, largement partagé, de sortir de sa condition grâce à un jeu, qui plus est à la télévision, cette usine à fantasmer la réalité.
En plus, il y a une belle histoire d'Amour, pour toujours...
Le film est une adaptation du livre de Vikas Swarup "Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint millionnaire" (éditions Belfond et en 10/18).
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13/03/2009
Gran Torino
Gran Torino
De et avec Clint Eastwood
"Gran Torino", c'est un superbe modèle de Ford des années 70.
Clint Eastwood incarne un ancien de la guerre de Corée, également ancien ouvrier de Ford. Ce qui peut être très "tendance" en cette période de crise de l'industrie automobile, surtout américaine.
C'est un "Polack" qui ne supporte pas ses voisins, nouveaux immigrants asiatiques, de l'ethnie Hmong, alliés des Américains pendant la guerre du Vietnam et persécutés depuis au Laos d'où ils viennent. (Pour information, "Courrier international" leur a consacré un petit dossier)
Eastwood détourne magnifiquement les personnages de justiciers qui l'ont rendu célèbre, pour dresser le portrait d'un vieux con réactionnaire qui devient un héros humaniste.
Clint Eastwood a bientôt 80 ans. Comment ne pas lui souhaiter une très longue vie de cinéaste et d'acteur ?
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06/03/2009
Le code a changé
Le code a changé
De Danièle Thomson
Avec Karin Viard, Marina Foïs, Emmanuelle Seigner,
Dany Boon, Patrick Bruel, Pierre Arditi, Patrick Chesnais
Le code a changé. Pas seulement le code d'accès à l'immeuble, mais également les codes sociaux et de relations entre les couples, ce qui forment la thématique du film.
Il faut avoir le "bon code" pour être heureux dans la vie et dans ces dîners qui rassemblent des gens de la famille, du travail, des amis ou simplement des connaissances. Il faut garder les apparences et garder les reproches pour le chemin du retour. La fidélité est une notion relative. Les mensonges se font exclusivement par "omission".
Les couples évoluent d'un dîner à l'autre, d'une année à l'autre. La vie réserve ses accidents et ses surprises, parfois bonnes, parfois tristes.
Encore un film qui se déroule dans un milieu très privilégié (à quel prix est-il possible de trouver une maison avec jardin dans Paris, même quand on est médecins, avocats, cinéastes ?)
Un film drôle et finalement optimiste, dont Karin Viard, en plein épanouissement, sert de poutre maîtresse, et qui nous offre une scène d'anthologie : Pierre Arditi et Patrick Chesnais dansant ensemble le rock, à l'écart des quadragénaires dont ils sont père et/ou mari.
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27/02/2009
L.O.L.
L.O.L.
De Lisa Azuelos
Avec Sophie Marceau
LOL pour "Laughing Out Loud" (mourir de rire), Lol, pour Lola, adolescente de notre temps, aux parents divorcés, mais qui se retrouvent secrètement, la maman, on l'aura compris, étant Sophie Marceau.
C'est un film pour adolescent(e)s, parents, ou même grands parents, d'adolescent(e)s, ou pour celles et ceux qui sont nostalgiques de leur adolescence.
Le film reprend les thèmes habituels de cet âge : l'amour, pour toujours, ou pas, l'éveil, plus ou moins assumé, de la sexualité, les copains / copines, avec ce qui va avec de jalousie, les problèmes scolaires, les parents, qui ne sont plus comme il y a un demi siècle, la grand-mère (Françoise Fabian) étant tout aussi "cool", etc.
Comme nous sommes au début du XXIe siècle, il y a les téléphones portables, donc les SMS, les ordinateurs, donc internet et les mails.
Mais si ce film est "sociétal", il n'est pas social. Manifestement pas de problème de fins de mois de ce milieu. Quand on voit la taille des appartements dans le film, et le prix du mètre carré à Paris ! A voir les jeunes actrices et acteurs, il ne manque à la grille du lycée que la pancarte "réservé aux blancs" ! Ce n'est pas la "haine" banlieusarde...
C'est plein d'humour, et de ce qu'il faut de tendresse, pour passer un moment agréable, même si on ne se sent pas directement concerné.
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