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09/12/2011

Isabelle Huppert et Benoit Poelvoorde se donnent la réplique

Mon pire cauchemar

 

D'Anne Fontaine

Avec Isabelle Huppert, Benoit Poelvoorde, André Dussolier, Virginie Efira

 

 

Une comédie basé sur la rencontre improbable de deux personnages appartenant à deux mondes différents : l'une habite dans un luxueux appartement de la place du Panthéon, l'autre a peur que les services sociaux lui retirent son fils.

Cela est source de gags, dont l'essentiel se trouve dans la bande annonce.

Une satire sociale rythmée par des dialogues acérés.

 

A noter également le thème secondaire, mais à la mode, du sexagénaire qui redevient père, avec les problèmes posés par les efforts qu'il doit faire pour séduire sa jeune compagne. 

 

Je ne suis pas un fan de Benoit Poelvoorde, mais je reconnais qu'il signe là une performance remarquable, face à Isabelle Hupert,  égale à elle même.

La Bruxelloise Virginie Efira et André Dussolier complètent le quatuor.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma

06/12/2011

Poulet aux prunes (le film)

Poulet aux prunes

 

De Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

 

Avec Mathieu amalric, Maria de Medeiros, Chiara Mastroianni, Jamel Debbouze, et la voix d'Edouard Baer

 

 

Fidèle adaptation de la BD, avec tout le talent de Marjane Satrapi (Persépolis).

 

Le héros n'a plus goût à rien, même pas pour la musique, qui a été la passion de sa vie, ni pour son plat préféré, préparé par son épouse : le poulet aux prunes.

Il décide de se laisser mourir.

Parce que sa femme a cassé son instrument de musique ? Elle ne supportait plus de devoir tout faire.

Parce que son amour de jeunesse, devenue grand-mère, ne l'a pas reconnu ?

 

Une poétique histoire d'amours impossibles.

Une fable amère et nostalgique sur la perte des illusions.

Un hymne à la vie "qui mérite d'être vécue" alors que la mort se profile.

 

 

 

 

08:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/12/2011

la source des femmes, c'est l'Amour

La source des femmes

 

De Radu Mihaileanu

 

Avec Leïla Bekhti, Hafsia Herzi, Biyouna, Hiam Abbas

 

 

Le scénario est simple : dans un pays méditerranéen, les femmes en ont assez de tout faire, en particulier d'aller chercher l'eau dans la montagne, pendant que les hommes passent leurs journées au café. Elles décident une "grève du sexe" tant que les hommes n'amèneront pas l'eau au  village.

 

C'est donc un film féministe, à portée universelle.

C'est un film qui veut démontrer que c'est la tradition,  plus que le Coran,  qui asservit les femmes, mais que cet asservissement n'a plus lieu d'être.

Une lutte pour la modernité, et les libertés qui vont avec.

Un film pertinent tout à fait dans la tonalité du "printemps arabe" : une contestation pacifique dans l'espoir d'une vie meilleure.

 

Leçon qu'il faut en tirer : l'imam a bien raison de s'opposer à l'alphabétisation des petites filles : c'est le meilleur moyen d'en faire des femmes qui réfléchissent.

 

Morale de la fable : la source des femmes, ce n'est pas l'eau, mais l'amour !

 

Du réalisateur roumain Radu Mihaileanu,  j'avais bien aimé "le concert" et "Vas, vis, deviens". Je ne suis pas déçu par "La source des femmes".

 

J'ai beaucoup aimé les quatre actrices vedettes : Leïla Bekhti, César du jeune espoir féminin en 2011 ; Hafsia Herzi, même César en 2008, vue récemment dans "Apollonide" ; Hiam Abbas, actrice palestinienne vivant en Israël, vue dans "Les citronniers" ; Biyouna, la plus âgée des quatre, mais pas la moins éclatante de vérité(s).

 

NB : Film de la même veine : "Et maintenant on va où ?"

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

25/11/2011

Quand les cochons auront des ailes

Le cochon de Gaza

 

De Sylvain Estibal

 

Avec Sasson Gabai

 

 

Le scénario est original : Jaffaar, petit pêcheur de Gaza, réduit à la misère par l'interdiction israélienne de s'éloigner de la  côte, ramène dans ses filets...un cochon, animal impur s'il en est. Mais il aimerait bien en tirer un peu d'argent, lui qui en manque tant. Impossible de le vendre. Mais on lui propose d'acheter son sperme...

 

C'est un film drôle, qui traite d'une situation géopolitique et humaine dramatique, qui dure depuis 1947, tout en nous divertissant.

Il y a des gags, de l'humour basé sur la dérision, tout en nous montrant les difficultés pour survivre à Gaza, dont les habitants sont coincés et ne peuvent que crier leur désespoir.  

 

Le message politique est clair, malheureusement un peu simpliste : il est toujours possible de s'entendre, comme dans les feuilletons télé brésiliens, les ressemblances entre êtres humains, et en particulier entre Juifs et Palestiniens, sont plus grandes que les différences. Un message de paix, donc.

 

"Tout est bon dans le cochon". Y compris  l'animal qui tient le rôle. Mais le film est porté par Sasson Gabai,  qui avait reçu, à juste titre, le prix du meilleur acteur du cinéma européen pour l'excellent "La visite de la fanfare".

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/11/2011

une vie de ministre

L'exercice de l'Etat

 

Pierre Schoeller

 

Avec Olivier Gourmet et Michel Blanc

 

 

 

La vie d'un, bon,  ministre de la République, extraordinairement interprété par Olivier Gourmet, qui nous fait oublier qu'il est Belge, et de son cabinet, à commencer par son Directeur, excellent Michel Blanc en haut fonctionnaire dévoué, qui récite le discours de Malraux au Panthéon ("Entre ici, Jean Moulin..."), en se faisant ses tartines.

 

Un monde de brute, toujours dans l'urgence, où les idéaux, ou tout simplement les idées, se heurtent aux arbitrages, aux réalités, aux luttes au sein du pouvoir.

C'est le point de convergence avec "Les marches du pouvoir" de Clooney.

La politique, et les politiciens, ne sont ni idéalisés, ni caricaturés, mais montrés avec leurs ambitions, leurs servitudes, leurs dilemmes devant leurs contradictions.

 

Campagne électorale à l'exercice de l'Etat, et réciproquement. Notre ministre de cinéma n'a encore jamais été élu, n'a jamais fait de campagne électorale. Mais il y pense, pour se construire un fief, dont il ira choyer les "petits vieux". La réalité donne de nombreux exemples de ce genre.

 

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma